Un rapport sévère de l'AIEA dénonce le manque de coopération de l’Iran

Fin août, le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, avait laissé entendre que son pays ne reviendrait pas autour de la table de négociations à Vienne avant deux ou trois mois. (Photo, AFP)
Fin août, le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, avait laissé entendre que son pays ne reviendrait pas autour de la table de négociations à Vienne avant deux ou trois mois. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 08 septembre 2021

Un rapport sévère de l'AIEA dénonce le manque de coopération de l’Iran

  • L’agence onusienne accuse Téhéran de porter gravement atteinte à sa mission en entravant les activités de vérification et de surveillance
  • L'Iran a aussi significativement augmenté la production d'uranium hautement enrichi, se rapprochant des 90% nécessaires à une utilisation militaire

VIENNE : L'AIEA, dans un rapport particulièrement sévère, a dénoncé le manque de coopération de l'Iran, qui porte gravement atteinte à sa mission de surveillance du programme nucléaire, sur fond d'impasse des négociations pour sauver l'accord de Vienne.

"Depuis février 2021, les activités de vérification et de surveillance ont été sérieusement entravées du fait de la décision de l'Iran" de restreindre les inspections, écrit l'Agence internationale de l'énergie atomique dans ce document consulté mardi par l'AFP.

Le texte sera examiné lors d'un Conseil des gouverneurs la semaine prochaine, au moment où les pourparlers pour ressusciter le pacte de 2015 sont au point mort.

Dans un premier temps, la République islamique avait trouvé un arrangement temporaire permettant à l'AIEA de continuer à exercer un certain degré de surveillance. Elle s'était notamment engagée à fournir à terme les données des caméras et autres outils de surveillance.

Mais ce compromis a expiré le 24 juin et l'Iran n'a pas donné suite, malgré plusieurs "requêtes" de l'agence onusienne.

L'équipement doit normalement être entretenu tous les trois mois, ce qui pose la question de savoir s'il est "toujours opérationnel", a commenté un diplomate proche du dossier.

Par ailleurs, sur un des sites, une caméra a été détruite et une autre fortement endommagée à la suite d'un incident.

Le directeur général de l'agence, Rafael Grossi, s'est dit disposé à se rendre en Iran "pour rencontrer des membres de la nouvelle administration et aborder ces problèmes", précise le rapport. Pourtant le voyage ne s'est pas fait, la même source soulignant que l'Iran n'était visiblement "pas prêt à parler".

Dans ces conditions, la capacité technique de l'AIEA à suivre sur la durée le programme nucléaire iranien est "fortement compromise", et "sa confiance se réduit au fil du temps", ajoute le gendarme onusien du nucléaire, appelant l'Iran à "immédiatement rectifier le tir".

A quand une reprise des pourparlers?

Dans le même temps, l'Iran a significativement augmenté la production d'uranium hautement enrichi, en violation de ses engagements, se rapprochant ainsi des 90% nécessaires à une utilisation militaire.

Selon des estimations de fin août, il a ainsi porté son stock d'uranium enrichi à 60% à 10 kg contre 2,4 kg en mai, tandis que celui à 20% est passé de 62,8 kg à 84,3 kg.

L'Iran dépasse ainsi largement la limite de 3,67% fixée par le "plan d'action global commun" (JCPOA, selon son acronyme anglais).

Pour ce faire, Téhéran a puisé dans ses quantités de matière faiblement enrichie, qui sont donc tombées à 2441,3 kilos (ou 300 kilos équivalent UF6), contre 3241 kilos précédemment.

Dans un autre document, l'AIEA pointe la situation de quatre sites non déclarés, où des matières nucléaires ont été détectées. L'Iran n'a toujours pas éclairci ces questions, pourtant soulevées "il y a environ deux ans", déplore l'agence.

La République islamique s'est affranchie progressivement depuis 2019 de ses obligations nucléaires, en riposte au rétablissement des sanctions américaines par Donald Trump.

Le président Joe Biden, qui lui a succédé en janvier à la Maison Blanche, dit vouloir réintégrer les Etats-Unis à ce pacte, destiné à empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique.

Les pourparlers commencés en avril à Vienne sous l'égide de l'Union européenne pour tenter de permettre ce retour, en échange d'un allégement des mesures punitives américaines, ont été ajournés le 20 juin, deux jours après la victoire du président iranien ultraconservateur Ebrahim Raïssi.

Aucune date de reprise n'a encore été annoncée en dépit des appels répétés des Occidentaux, qui s'alarment de la récente montée en puissance du programme nucléaire iranien.

Dans ce contexte, l'émissaire américain pour l'Iran Robert Malley devait se rendre de mardi à vendredi à Moscou et Paris pour des "consultations" avec la Russie et les Européens au sujet "du programme nucléaire iranien et de la nécessité de conclure et mettre en oeuvre rapidement une entente" pour sauver l'accord de 2015, a annoncé la diplomatie américaine.

Fin août, le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, avait laissé entendre que son pays ne reviendrait pas autour de la table avant deux ou trois mois.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com