A Alep, la reprise industrielle ralentie par les coupures draconiennes

Entrepreneurs et ouvriers plient alors bagages et ferment leurs ateliers, qui, avant le déclenchement de la guerre en 2011, étaient ouverts jour et nuit. (AFP)
Entrepreneurs et ouvriers plient alors bagages et ferment leurs ateliers, qui, avant le déclenchement de la guerre en 2011, étaient ouverts jour et nuit. (AFP)
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Publié le Mercredi 08 septembre 2021

A Alep, la reprise industrielle ralentie par les coupures draconiennes

  • «Je ne peux pas dire que la guerre est terminée tant que mes machines ne fonctionnent pas 24/24»
  • Dans les quartiers résidentiels, les habitants dépendent eux des générateurs privés en raison de rationnements plus longs

ALEP: Chaque soir, sur les coups de 18H00, le bourdonnement ambiant des machines dans les quartiers industriels d'Alep en Syrie est abruptement remplacé par un silence assourdissant. Le courant électrique vient d'être coupé.


Entrepreneurs et ouvriers plient alors bagages et ferment leurs ateliers, qui, avant le déclenchement de la guerre en 2011, étaient ouverts jour et nuit.


Les canons se sont peut-être tus il y a cinq ans dans cette ancienne capitale économique de la Syrie, ravagée par les combats entre soldats et rebelles, mais les retombées se font toujours ressentir.

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Dans les zones industrielles d'Alep (nord), le courant est fourni quatre jours par semaine pendant 12 heures, mais il est souvent coupé. (AFP)


"Je ne peux pas dire que la guerre est terminée tant que mes machines ne fonctionnent pas 24/24", affirme à l'AFP Mahmoud Majkini, 31 ans, dans sa fabrique spécialisée dans la production de gaze à usage médical, dans le quartier de Karm al-Katerji.


Le conflit a chamboulé le secteur de l'énergie; les plus importants champs pétroliers et gaziers du pays situés dans la région autonome kurde (nord) échappent toujours au contrôle du régime syrien et de nombreuses centrales électriques et gazoducs ont été endommagés par les violences.


Et les sanctions américaines et européennes imposées à la Syrie compliquent l'importation de dérivés pétroliers.   

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Les canons se sont peut-être tus il y a cinq ans dans cette ancienne capitale économique de la Syrie, ravagée par les combats entre soldats et rebelles, mais les retombées se font toujours ressentir. (AFP)


Conséquence: depuis des années, les zones contrôlées par le régime subissent des rationnements draconiens, ayant atteint ces derniers mois une vingtaine d'heures par jour dans certaines régions.


La fabrique de Mahmoud Majkini, où seulement quatre machines à coudre sur huit fonctionnent faute de main-d'œuvre, est située au 3e étage d'un immeuble portant encore les stigmates de la guerre.


La façade externe est toujours détruite, faisant encourir aux employés le risque d'une chute hasardeuse.


"Si nous avions plus d'électricité, nous aurions pu par exemple reconstruire le mur", regrette le jeune industriel. "Nous travaillons aujourd'hui (comme si nous étions) proche de la mort." 

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Depuis la reconquête d'Alep, environ 19 000 usines et ateliers ont redémarré mais la production globale reste inférieure de 50% par rapport à avant 2011, dit-il. (AFP)

«De zéro»
Dans les zones industrielles d'Alep (nord), le courant est fourni quatre jours par semaine pendant 12 heures, mais il est souvent coupé. Les jours restants, il est fourni pendant quelques heures, forçant les industriels à recourir à des générateurs fonctionnant au diesel, devenu cher et monnaie rare, ou à cesser leur activité. 


Dans les quartiers résidentiels, les habitants dépendent eux des générateurs privés en raison de rationnements plus longs. 


Avant la guerre, les zones industrielles pullulaient dans la ville d'Alep, qui a été le théâtre de batailles féroces de 2012 jusqu'à sa reprise par le régime en 2016. 


Les combats ont condamné des centaines d'usines et d'ateliers à l'arrêt. Certains ont repris leurs activités, sans jamais toutefois atteindre leur vitesse de croisière, faute de courant électrique suffisant. 

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Les combats ont condamné des centaines d'usines et d'ateliers à l'arrêt. Certains ont repris leurs activités, sans jamais toutefois atteindre leur vitesse de croisière, faute de courant électrique suffisant.  (AFP)


"Nous avons commencé en 2017 les travaux de réhabilitation du réseau électrique", dit à l'AFP le directeur de la compagnie d'électricité locale, Mohammad al-Saleh. Mais en raison des destructions "nous n'avons trouvé aucun connecteur, poteau ou centrale électrique dans les quartiers est. Nous repartons de zéro". 

En février, la compagnie publique a annoncé, avec le soutien de l'Iran, allié du régime syrien, le lancement d'un projet de réhabilitation de la centrale thermique de la province d'Alep, l'une des principales du pays, toujours hors service. 


Damas et Téhéran ont signé en 2017 un accord de coopération énergétique, incluant la réhabilitation de cette centrale ainsi que la construction d'une centrale à Lattaquié (ouest), et l'entretien et la réhabilitation d'installations électriques ailleurs dans le pays. 


Dans le quartier de Karm al-Katerji, Abdel Salam Mazyek, 52 ans, a rouvert sa petite fabrique il y a trois ans. 


"Avant nous travaillions sans relâche", dit cet industriel du textile. Mais aujourd'hui, il travaille quatre jours par semaine pour profiter de "chaque minute de courant" et n'emploie que deux ouvriers.  


Selon le vice-directeur de la Chambre d'industrie d'Alep, Moustafa Kawaya, la ville comptait 35 000 usines avant le conflit. 


Depuis la reconquête d'Alep, environ 19 000 usines et ateliers ont redémarré mais la production globale reste inférieure de 50% par rapport à avant 2011, dit-il.   


Du balcon de son atelier, qui surplombe les destructions, Abdel Salam Mazyek dit espérer un retour à une stabilité "totale".  


"L'industriel alépin est connu pour son amour du travail", mais "ce qui nous manque aujourd'hui, c'est l'électricité".


Le prince héritier saoudien condamne et dénonce l'attaque "injustifiable" de l'Iran contre le Qatar

Des missiles intercepteurs sont tirés après que les forces armées iraniennes ont déclaré avoir pris pour cible la base d'Al-Udeid lors d'une attaque au missile, vue de Doha (Qatar), le 23 juin 2025. (Reuters via AN)
Des missiles intercepteurs sont tirés après que les forces armées iraniennes ont déclaré avoir pris pour cible la base d'Al-Udeid lors d'une attaque au missile, vue de Doha (Qatar), le 23 juin 2025. (Reuters via AN)
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  • Le Royaume a affirmé sa solidarité et son soutien total au Qatar, et déploie toutes ses capacités pour soutenir le pays dans toutes les mesures qu'il prend.
  • Les pays arabes sont condamnés dans leur ensemble à la suite des attaques.

RIYAD : L'Arabie saoudite a condamné lundi les frappes lancées par l'Iran contre des cibles au Qatar, selon un communiqué du ministère des affaires étrangères.

"Le Royaume d'Arabie saoudite condamne et dénonce avec la plus grande fermeté l'agression lancée par l'Iran contre l'État frère du Qatar, qui constitue une violation flagrante du droit international et des principes de bon voisinage", indique le communiqué.

"Elle est inacceptable et ne peut être justifiée en aucune circonstance", ajoute le communiqué.

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a passé un appel téléphonique au cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, émir du Qatar.

Au cours de cet appel, le prince héritier a affirmé le soutien total du Royaume au Qatar et sa condamnation de l'agression flagrante injustifiée lancée par l'Iran contre l'État du Golfe, a indiqué l'Agence de presse saoudienne.

Le prince héritier a également affirmé que le Royaume avait déployé toutes ses capacités pour soutenir le Qatar qui prend des mesures pour protéger sa sécurité et préserver sa souveraineté.

Le Royaume a affirmé sa solidarité et son soutien total au Qatar et déploie toutes ses capacités pour soutenir le pays dans toutes les mesures qu'il prend, ajoute le communiqué.

L'Iran a lancé lundi des attaques de missiles sur une base militaire américaine au Qatar, en représailles au bombardement américain de ses sites nucléaires à l'aube du dimanche matin.  

Le Qatar a condamné l'attaque de la base aérienne d'Al-Udeid, mais a déclaré qu'il avait réussi à intercepter les missiles et qu'aucune victime n'avait été signalée. Il a ajouté que son espace aérien était désormais sûr.

Condamnation des Émirats arabes unis

Les Émirats arabes unis ont qualifié l'attaque de violation flagrante de la souveraineté et de l'espace aérien du Qatar, ainsi que de contravention flagrante au droit international et à la charte des Nations unies.

Dans une déclaration, le ministère des affaires étrangères des Émirats arabes unis a affirmé son rejet catégorique de toute attaque menaçant la sécurité et la sûreté du Qatar et portant atteinte à la sécurité et à la stabilité de la région.

Le ministère a exprimé l'entière solidarité des Émirats arabes unis avec le Qatar et son soutien indéfectible à toutes les mesures visant à protéger la sécurité et la sûreté de ses citoyens et de ses résidents.

Il a également souligné la nécessité d'un arrêt immédiat de l'escalade militaire, avertissant que la poursuite de telles actions compromettrait la sécurité régionale et entraînerait la région sur des voies dangereuses ayant des répercussions désastreuses sur la paix et la sécurité internationales.

La déclaration appelle en outre à des solutions diplomatiques et au respect du principe de bon voisinage, soulignant qu'un dialogue sérieux reste le seul moyen de surmonter les crises actuelles et de préserver la sécurité et la stabilité de la région, ainsi que la sécurité de ses habitants.

L'Égypte inquiète

L'Égypte a également exprimé sa ferme condamnation et sa dénonciation des attaques iraniennes, les considérant comme une "violation de sa souveraineté, une menace pour son intégrité territoriale et une violation du droit international et de la Charte des Nations unies".

L'Égypte a également exprimé sa "profonde inquiétude face à la situation dangereuse qui s'aggrave rapidement dans la région", soulignant son "rejet total de toute forme d'escalade militaire ou d'atteinte à la souveraineté des États", selon un communiqué du ministère égyptien des affaires étrangères.

Bahreïn demande une action internationale

Bahreïn a affirmé son "soutien total à l'État frère du Qatar après l'attaque iranienne contre son territoire".

Bahreïn a exprimé sa solidarité comme "l'exige le lien de la fraternité et du sang, et affirme la solidarité des pays du Conseil de coopération du Golfe dans ces circonstances sensibles auxquelles la région est confrontée, afin de déployer les efforts nécessaires pour faire preuve de retenue, éviter l'escalade et résoudre tous les différends par des moyens pacifiques", selon l'agence de presse bahreïnienne.

Le royaume a appelé la communauté internationale et le Conseil de sécurité des Nations unies à assumer leurs responsabilités en condamnant les attaques et en prenant des mesures efficaces pour décourager les actions irresponsables de l'Iran. Il a également appelé à la coopération pour rétablir la stabilité et empêcher toute nouvelle escalade dans la région, en privilégiant le dialogue et la diplomatie pour préserver la sécurité de la région et la paix de ses habitants.

Rejet d'Oman

Oman a condamné l'escalade en cours dans la région. Un porte-parole officiel du ministère omanais des affaires étrangères a décrit l'attaque de missiles iraniens contre le Qatar comme "un acte rejeté et condamné" qui viole la souveraineté d'un État du Conseil de coopération du Golfe, contredit les principes de bon voisinage et risque d'étendre le conflit à un effet dévastateur.

Koweït

Le Koweït a également dénoncé l'attaque iranienne, la qualifiant de "violation flagrante" de la souveraineté et de l'espace aérien du Qatar et d'"escalade dangereuse qui menace la paix, la sécurité et la stabilité dans la région".

La profonde inquiétude de l'Irak

Le ministère irakien des affaires étrangères a exprimé sa profonde inquiétude face à cette "escalade dangereuse et accélérée", décrivant l'attaque contre le Qatar comme un tournant susceptible d'étendre le conflit et mettant en garde contre les risques posés par l'implication de nouveaux acteurs dans la confrontation.

La Jordanie

La Jordanie a fermement condamné le tir de missile, le qualifiant de "violation flagrante" de la souveraineté du Qatar et du droit international. Le ministère des affaires étrangères et des expatriés a affirmé la "solidarité absolue" de la Jordanie avec le Qatar face aux menaces qui pèsent sur sa sécurité et sa stabilité.

Réaction de l'ensemble des pays arabes

Le Maroc s'est joint au concert de condamnations, son ministère des affaires étrangères qualifiant l'attaque de "tir de missile flagrant" et réitérant l'entière solidarité du royaume avec le Qatar.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed Al-Budaiwi, a déclaré que l'organisation était "surprise" mais qu'elle condamnait fermement l'attaque iranienne, la qualifiant de menace directe non seulement pour le Qatar mais aussi pour tous les États du CCG. Il a réaffirmé l'unité du Conseil et s'est étonné que l'attaque ait eu lieu malgré la condamnation par le CCG des actions israéliennes et les efforts de médiation en cours.

Le Parlement arabe s'est fait l'écho de ces préoccupations, qualifiant l'attaque de "violation flagrante et inacceptable de la souveraineté du Qatar" et mettant en garde contre les dangers d'une nouvelle escalade.

Le président libanais Joseph Aoun a condamné l'attaque, estimant qu'il s'agissait d'une violation de la souveraineté d'un pays frère, et a mis en garde contre le risque d'aggraver les tensions et d'entraver les efforts de désescalade.

La Palestine a également publié une déclaration de soutien au Qatar, qualifiant l'attaque de "violation flagrante" de sa souveraineté et affirmant sa solidarité avec le peuple qatari.

Solidarité française

Le président français Emmanuel Macron a appelé lundi à un retour aux négociations après l'attaque de l'Iran.

"La spirale du chaos doit cesser", a-t-il écrit sur X. "J'appelle toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue, à désamorcer l'escalade et à revenir à la table des négociations." Il a exprimé sa solidarité avec le Qatar.

S'exprimant sur France 2, le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré : "Il s'agit d'une escalade dangereuse : "Il s'agit d'une escalade dangereuse dans laquelle l'Iran porte une lourde responsabilité. C'est un cycle de violence qui fait courir à la région le risque d'un embrasement généralisé, qui aurait des répercussions très graves, y compris chez nous."  

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Trump annonce que l'Iran et Israël ont accepté un cessez-le-feu

Le président Donald Trump répond à la question d'un journaliste lors d'un événement organisé dans la salle Roosevelt de la Maison Blanche, le lundi 12 mai 2025, à Washington. (AP)
Le président Donald Trump répond à la question d'un journaliste lors d'un événement organisé dans la salle Roosevelt de la Maison Blanche, le lundi 12 mai 2025, à Washington. (AP)
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  • Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a réagi en précisant qu'il n'existait « pas d'accord » à ce stade, mais que Téhéran n'avait « pas l'intention » de poursuivre ses frappes si Israël « arrêtait » son agression.
  • L'annonce de Donald Trump est intervenue peu après le lancement de missiles par l'Iran en direction de la base militaire américaine d'Al-Udeid au Qatar.

WAHINGTON : Donald Trump a annoncé lundi que l'Iran et Israël, en guerre depuis le 13 juin, avaient accepté un cessez-le-feu qui doit déboucher sur « la fin officielle » de la guerre dans laquelle les États-Unis sont intervenus directement en bombardant des sites nucléaires iraniens.

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a réagi en précisant qu'il n'existait « pas d'accord » à ce stade, mais que Téhéran n'avait « pas l'intention » de poursuivre ses frappes si Israël « arrêtait » son agression.

De son côté, Israël n'a pas confirmé officiellement cette annonce pour l'heure, qui survient après des vagues successives de frappes réciproques. L'objectif affiché par Israël est la destruction des installations nucléaires de Téhéran, accusé de vouloir se doter de l'arme nucléaire, ce qu'il dément.

"Le président américain a déclaré sur son réseau Truth Social qu’Israël et l'Iran ont convenu d'un cessez-le-feu complet et total." 

Selon ce message, le cessez-le-feu devrait entrer en vigueur mardi à 22 h GMT et se dérouler sur 24 heures en deux temps : l'Iran devrait initialement arrêter toutes ses opérations, puis Israël devrait faire de même 12 heures plus tard.

M. Araghchi a toutefois conditionné un cessez-le-feu iranien à un arrêt immédiat des frappes par Israël, exigeant que « le régime israélien arrête son agression illégale contre le peuple iranien au plus tard à 16 heures, heure de Téhéran », soit 14 heures GMT.

Toute cessation des hostilités représenterait un soulagement énorme pour les dirigeants internationaux qui craignent une escalade du conflit.

« À la 24e heure, la fin officielle de la guerre de 12 jours sera saluée par le monde », a lancé Donald Trump, ajoutant que les deux parties avaient accepté d'être « pacifiques et respectueuses » lors de chaque phase du processus. 

Quelques heures après le message du président américain, mais avant minuit GMT, une série d'explosions a secoué Téhéran, selon des journalistes de l'AFP présents sur place. Il s'agit de l'une des explosions les plus violentes dans la capitale depuis le début de la guerre.

L'annonce de Donald Trump est intervenue peu après le lancement de missiles par l'Iran en direction de la base militaire américaine d'Al-Udeid au Qatar, en représailles aux raids menés samedi soir, à l'heure américaine, sur trois sites nucléaires iraniens.

Donald Trump a qualifié cette riposte de « très faible », tout en tenant à « remercier l'Iran » d'avoir « prévenu » les États-Unis « à temps », ce qui a permis d'éviter « des pertes de vies et des blessures ». 

Le Conseil de sécurité nationale iranien a décrit son attaque comme une « réponse à l'action agressive » des États-Unis. Selon la même source, l'Iran a utilisé autant de missiles « que le nombre de bombes » utilisées dans les raids américains, ce qui indiquerait une réponse dûment calibrée.

Le Qatar affirme avoir intercepté les tirs iraniens. 

En Irak, une frappe de drone a visé, dans la nuit de lundi à mardi, une base militaire au nord de Bagdad, sans faire de blessés, d'après des responsables irakiens qui n'ont pas pu identifier les responsables. Un incident similaire s'est produit dans le sud du pays.

Donald Trump avait affirmé dimanche avoir infligé des « dommages monumentaux » au site d'enrichissement d'uranium de Fordo, au sud de Téhéran, ainsi qu'aux installations nucléaires d'Ispahan et de Natanz, dans le centre du pays.

Selon Ali Vaez, du groupe de réflexion International Crisis Group, les représailles iraniennes après les raids américains « étaient calibrées et annoncées de manière à ne pas entraîner de victimes américaines, permettant ainsi une sortie de crise pour les deux parties ».

La télévision d'État iranienne a montré en direct des manifestants en liesse à Téhéran, criant « Mort à l'Amérique ».


Attentat à Damas: la Turquie ne laissera pas la Syrie «entraînée dans l'instabilité», affirme Erdogan

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  • Selon le chef de l'Etat turc, "cet acte terroriste odieux", attribué par les autorités syriennes à un membre du groupe jihadiste Etat islamique (EI), vise notamment à saper "la culture du vivre ensemble et la stabilité de notre région"
  • Le groupe EI avait pris le contrôle de vastes pans des territoires syrien et irakien au début de la guerre civile syrienne, qui a éclaté en 2011, proclamant la création d'un "califat" transfrontalier en 2014

Istanbul: La Turquie, soutien des nouvelles autorités à Damas, ne laissera pas la Syrie se faire "entraîner à nouveau dans l'instabilité", a affirmé lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan, au lendemain d'un attentat dans une église à Damas qui a fait au moins 22 morts.

"Nous ne permettrons jamais que la Syrie, pays voisin et frère, qui pour la première fois après des années d'oppression et de guerre envisage son avenir avec espoir, soit entraînée à nouveau dans l'instabilité par des groupes terroristes", a écrit M. Erdogan sur X.

Selon le chef de l'Etat turc, "cet acte terroriste odieux", attribué par les autorités syriennes à un membre du groupe jihadiste Etat islamique (EI), vise notamment à saper "la culture du vivre ensemble et la stabilité de notre région".

Le groupe EI avait pris le contrôle de vastes pans des territoires syrien et irakien au début de la guerre civile syrienne, qui a éclaté en 2011, proclamant la création d'un "califat" transfrontalier en 2014.

Les forces kurdes syriennes soutenues par les Etats-Unis l'ont vaincu en 2019, mais les jihadistes ont maintenu une présence, en particulier dans le vaste désert syrien.