La réunion «historique» de réconciliation des factions palestiniennes fait des heureux

La réunion de la semaine dernière était présidée virtuellement par le Président Mahmoud Abbas de Ramallah (Photo, AFP).
La réunion de la semaine dernière était présidée virtuellement par le Président Mahmoud Abbas de Ramallah (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 11 septembre 2020

La réunion «historique» de réconciliation des factions palestiniennes fait des heureux

  • Les délégués ont fixé un calendrier de cinq semaines pour que les comités finalisent les recommandations et les présentent à la prochaine réunion
  • Dans la nouvelle atmosphère positive de coopération, une délégation ministérielle composée de cinq ministres de la Cisjordanie s'est rendue dans la bande de Gaza  

GAZA: Les secrétaires généraux des factions palestiniennes ont tenu une réunion « historique »  de réconciliation à Beyrouth, neuf ans après qu'une réunion similaire au Caire se soit soldée par des disputes et des désaccords.

La réunion de la semaine dernière, présidée virtuellement par le président Mahmoud Abbas à partir de Ramallah, comprenait 12 factions de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), en plus du Hamas et du Jihad islamique.

Sourires, signes d'amitié et de courtoisie étaient à l’ordre du jour, produisant une vision généralement optimiste de la réunion, même de la part des rivaux, le Fatah et le Hamas.

Le secrétaire général du comité exécutif de l'OLP, Saeb Erekat, a déclaré à Arab News que « la réunion représente un événement historique et une étape importante sur la voie de l'unité pour parvenir à une   position politique de lutte palestinienne, et pour  incarner un vrai partenariat politique et un accord commun sur des mécanismes de travail clairs ainsi qu’un calendrier convenable pour mettre fin à la division qui ne fait qu’ affaiblir la posture palestinienne face aux défis.

Husam Badran, chef des relations nationales du Hamas et membre du bureau politique de l’organisation, a déclaré à Arab News que l’organisation de la réunion avait été une étape nécessaire pour rassembler les parties.

Cela avait été un événement important et attendu depuis longtemps, qui résulte de « discussions minutieuses entre le Hamas et le Fatah sur ce qui est à venir et les dangers auxquels notre cause nationale est confrontée», a-t-il déclaré.

« Nous, au Hamas, croyons que notre unité en tant que peuple palestinien avec toutes ses composantes nous donne plus de pouvoir. Dans ce contexte, l’OLP reste le centre inclusif pour tous les Palestiniens », a-t-il affirmé en en ajoutant qu’ « il va falloir inclure toutes les composantes factionnelles, les institutions de la société civile et les personnalités nationales raisonnables ».

Erekat a pour sa part déclaré que l’approbation par Abbas des recommandations des comités lors de la réunion était un mandat clé et une confirmation claire de l’intérêt des dirigeants palestiniens pour le succès de la mission d’unité.

 

Les délégués ont fixé un calendrier de cinq semaines au cours desquelles leurs comités devraient finaliser les recommandations et les présenter à la prochaine réunion à laquelle, selon Erekat, assisteraient les secrétaires généraux des factions, les membres des comités exécutifs et centraux de l'OLP, ainsi que les personnalités politiques et religieuses.

Les comités ont débattu des trois principaux problèmes de la résistance populaire pacifique, du projet national et politique, du partenariat politique et de la reconstruction de l'OLP.

Depuis la dissolution de 2007, le dossier de l'OLP est resté constamment un obstacle au succès de nombreux accords et ententes signés par les deux factions.

Badran a déclaré que la présence d'une OLP forte et unifiée représentant tous les Palestiniens bloquerait la voie aux « harceleurs » et fermerait la porte aux parties qui justifiaient leurs politiques en affirmant que « les Palestiniens n’ont pas de représentants » qui parlent en leurs noms.

Dans la nouvelle atmosphère positive de coopération, une délégation ministérielle composée de cinq ministres de la Cisjordanie s'est rendue dans la bande de Gaza pour un suivi des efforts déployés pour contenir l'épidémie de coronavirus (COVID-19).

Au-delà des sourires

Le professeur de science politique Ibrahim Abrash s’est montré dubitatif en déclarant à Arab News que le succès de la réunion serait jugé sur les résultats plutôt que sur les sourires des leaders politiques.

Il a affirmé que la rectification de la réalité palestinienne exigeait « des efforts continus de la part de tous, au-delà d’une simple rencontre entre secrétaires généraux des factions ou des réunions de travail des comités formes ».

Hani Al-Masri, analyste politique et directeur général du centre Masarat pour la recherche politique et les études stratégiques, a déclaré que si certains Palestiniens restaient sceptiques quant aux véritables intentions de la réunion, le rassemblement en lui-même avait été significatif et un pas révélateur sur la voie de renforcer la fragile unité palestinienne.


Israël dit «  avancer » dans les préparatifs de son opération militaire sur Rafah

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Short Url
  • "Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer
  • Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi

JERUSALEM: Le gouvernement israélien dit "avancer" dans les préparatifs de son opération militaire prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où selon lui quatre bataillons de combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas sont regroupés.

"Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d'un point presse. "Les quatre bataillons qui restent à Rafah ne peuvent pas échapper à Israël, ils seront attaqués".

M. Mencer a ajouté que "deux brigades de réservistes" avaient été mobilisées pour des "missions défensives et tactiques dans Gaza".

Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré à plusieurs reprises qu'Israël entendait mener un assaut contre Rafah, ville où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis, déplacés par la guerre.

M. Netanyahu insiste sur le fait que l'anéantissement des derniers bataillons du Hamas à Rafah est cruciale dans la poursuite des objectifs de la guerre contre le Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir dans le territoire côtier depuis 2007.

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics.

Mais les ONG et un nombre croissant de pays - et même l'allié historique américain - s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles.

Le Hamas de son côté a répété sa demande de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, ce qui à ce stade de la guerre est inacceptable pour M. Netanyahu et son gouvernement qui ont juré d'"anéantir" le mouvement.

"Au moins 26.000 terroristes ont été tués, appréhendés, ou blessés dans les combats", a avancé M. Mencer.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive massive qui a fait jusqu'à présent 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Short Url
  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Short Url
  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com