En Afghanistan comme en Irak, l'Occident n'avait pas de choix faciles, après le 11 septembre

Deux soldats américains inspectent les dégâts après qu'une petite charge explosive ait été utilisée pour faire sauter la porte d'un magasin dans le quartier industriel de Samarra, le 17 décembre 2003. (Photo, AFP/Archives)
Deux soldats américains inspectent les dégâts après qu'une petite charge explosive ait été utilisée pour faire sauter la porte d'un magasin dans le quartier industriel de Samarra, le 17 décembre 2003. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Dimanche 12 septembre 2021

En Afghanistan comme en Irak, l'Occident n'avait pas de choix faciles, après le 11 septembre

  • Après des échecs dans les deux pays, bannir des objectifs politiques aussi grandioses que «l'édification de la nation» pourrait s'avérer sage
  • Installer des gouvernements, organiser des élections et soutenir les économies ont créé des démocraties inefficaces

MISSOURI, États-Unis : La guerre mondiale contre le terrorisme lancée par l'administration du président américain George W. Bush a commencé en Afghanistan en 2001, peu après le 11 septembre, et s'est étendue à l'Irak deux ans plus tard.

Les régimes respectifs des talibans et de Saddam Hussein ont été renversés, l'autonomie de la région kurde d'Irak a été légalement reconnue et, pendant un bref moment, Afghans et Irakiens ont bénéficié de libertés inédites. Mais aucun des deux pays ne finira par être sauvé. 

Alors que les Américains se sont finalement retirés d'Afghanistan le mois dernier, le monde a vu les talibans reprendre le pays beaucoup plus rapidement que la plupart des gens n'auraient pu l'imaginer. Pendant ce temps-là, l'Irak ressemble de plus en plus à une terre oubliée et brisée, un terrain de jeu pour les milices soutenues par l'Iran.

On pourrait conclure que les guerres en Afghanistan et en Irak n'étaient rien de plus qu'un gaspillage colossal de sang et d’argent. Certains commentateurs à Washington suggèrent maintenant que des expressions telles que «l’édification de la nation» et «nous installerons un nouveau gouvernement» devraient être supprimées du lexique des décideurs américains.

Bannir de tels objectifs politiques grandioses de l'imagination américaine pourrait s'avérer sage, effectivement. Les divisions ethniques et sectaires en Afghanistan et en Irak n'ont jamais été quelque chose que les États-Unis ou d'autres puissances occidentales pourraient «réparer».

L'installation de nouveaux gouvernements, la tenue d'élections et l'injection d'énormes sommes d'argent d'aide en peu de temps ont créé des gouvernements corrompus dans les deux pays, plutôt que des démocraties pleinement opérationnelles.

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Un Irakien passe devant une fresque défigurée du président déchu Saddam Hossein intitulée «Saddam, la gloire des Arabes» à l'entrée de l'ancien camp d'entraînement militaire de Samawa, à 270 km au sud de Bagdad, le 24 février 2004. (Photo, AFP/Archives)

Ces nouvelles démocraties manquaient d'une véritable identité nationale partagée qui remplaçait les loyautés locales, tribales, ethniques et sectaires. Et avec le renversement des régimes précédents, ils ont également perdu toutes les institutions qu'ils auraient pu avoir à gérer eux-mêmes. Débordant d'argent de l'extérieur, ou «argent de l'aide», ils sont rapidement devenus des systèmes patron-client élaborés et très corrompus.

Des groupes traditionnellement dominants qui se sont retrouvés déclassés et même exclus du nouveau système néo-patrimonial corrompu, les Pachtounes en Afghanistan et les Arabes sunnites en Irak, ont mené des insurrections contre les nouveaux États.

Ces insurrections ont rendu l'utilisation productive de l'argent de l'aide, pour construire des écoles, des réseaux électriques et des ponts, par exemple, ou pour soutenir l'agriculture, d'autant plus difficile et incertaine. Les leaders élus ont plutôt utilisé leur temps en fonction pour s'enrichir et enrichir les membres de leurs clans ou leurs sectes.

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Deux soldats américains de la 1re brigade de la 4e division d'infanterie montrent le trou où le dictateur renversé Saddam Hossein a été capturé à Ad Dawr, près de sa ville natale Tikrit, à 180 km au nord de Bagdad, le 15 décembre 2003. (Photo, AFP/Archives)

Alors que les talibans ont finalement pu utiliser la frustration populaire qui en a résulté, ainsi que le terrain très accidenté de l'Afghanistan et la proximité des bailleurs de fonds au Pakistan, pour reprendre le pouvoir 20 ans après leur renversement, les Arabes sunnites en Irak ne dirigeront probablement jamais le pays comme ils l'ont fait auparavant. Étant donné que les chiites et les Kurdes représentent environ 80 % de la population irakienne, c'est apparemment une bonne chose.

À présent, le résultat le plus problématique du changement de régime en Irak est l'influence iranienne accablante dans le pays. Si Daech a représenté la dernière tentative arabe sunnite pour reprendre le pouvoir en Irak, elle a également donné à l'Iran et aux chiites irakiens l'élan nécessaire pour former des milices chiites irresponsables, qui sévit désormais dans les régions arabes du pays.

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Deux soldats américains du 1er bataillon du 22e régiment de la 4e division d'infanterie sécurisent les paramètres lors d'une patrouille à pied dans une rue de la ville natale de l'ancien président irakien Saddam Hossein, Tikrit, à Bagdad, le 27 décembre 2003. (Photo, AFP/Archives)

Tout comme au Liban et au Yémen, d'autres pays désormais, en grande partie, dirigés par les milices chiites qui agissent au nom de l'Iran, l'État irakien ressemble désormais à une coquille creuse, incapable de fournir des services à sa population et dirigé par les partisans d'Ali, équipés d'AK-47 qui dominent les points de contrôle dans tout le pays.

Les Forces de mobilisation populaire à prédominance chiite semblent impossibles à déloger, d'autant plus qu'elles ont obtenu une reconnaissance légale et un salaire de l'État, même si le gouvernement élu d'Irak ne les contrôle pas.

Dans le nord kurde de l'Irak, les deux principales familles dirigeantes ont mieux réussi à mettre en place une administration décente et fonctionnelle. Pourtant, eux aussi s'accrochent à leurs propres forces armées familiales, les Peshmergas, et qui sont responsables d'une bonne partie de la corruption.

Les choses auraient-elles pu être différentes ? Et si les Américains n'étaient pas restés pour occuper l'Afghanistan et l'Irak après avoir renversé les talibans et Saddam ?

Les deux guerres se sont d'abord très bien déroulées pour les forces américaines. En quelques  semaines, et sans pratiquement aucune victime, les Américains ont chassé du pouvoir les talibans ainsi que les Baathistes de Saddam.

Et si, immédiatement après ces victoires rapides, les Américains avaient amené les dirigeants de toutes les communautés concernées à la table des négociations et leur avaient dit : «Nous partons dans deux semaines, arrangez-vous bien entre vous ou nous reviendrons ?».

En Afghanistan, le résultat ne serait probablement pas si différent. Les talibans auraient repris le pouvoir en peu de temps, mais peut-être pas dans le nord où l'Alliance du Nord d'Abdul Rashid Dostum aurait pu faire quelques gains.

Paradoxalement, les talibans contrôlent désormais plus de territoires de l'Afghanistan qu'il y a 20 ans, au moment des attentats du 11 septembre. Au moins dans un scénario de « départ rapide » après les premiers succès de 2001, les États-Unis et leurs alliés n'auraient pas gaspillé autant de vies et autant d'argent dans un effort futile d’«édification de la nation».

En Irak, un départ rapide de la coalition après le renversement de Saddam en 2003 aurait probablement conduit à un résultat tout aussi mauvais. En réaction aux gains kurdes, les Kurdes étaient le groupe irakien le plus organisé et le mieux armé immédiatement après la chute du régime de Saddam, la Turquie aurait probablement envahi l'Irak, tout comme elle l'a fait la Syrie en 2019 et 2020. 

Les menaces contre les chiites irakiens par des extrémistes arabes sunnites et d'anciens baathistes auraient conduit à une intervention iranienne, encore une fois, un peu comme en Syrie, et l'effusion de sang aurait peut-être été pire qu'en 2006 ou 2014. Des décennies de répression baathiste en Irak avaient créé trop de frictions entre les communautés, qu'aucune implication américaine n'aurait pu corriger. 

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Deux soldats américains du 1er bataillon du 22e régiment de la 4e division d'infanterie sécurisent les paramètres lors d'une patrouille à pied dans une rue de la ville natale de l'ancien président irakien Saddam Hossein, Tikrit, à Bagdad, le 27 décembre 2003. (Photo, AFP/Archives)

Sinon, et si après le 11 septembre, les États-Unis n'avaient pas du tout envahi l'Afghanistan ou l'Irak ? Au moins, plus de 7 000 jeunes soldats américains seraient encore en vie aujourd'hui, un grand nombre d'autres n'auraient pas été blessés et le Trésor américain serait en bien meilleur état qu'il ne l'est maintenant.

Certains bombardements intensifs sur les camps d'Al-Qaïda en Afghanistan auraient pu assouvir la soif de justice ou de vengeance des Américains après le 11 septembre, même si cela n'aurait probablement pas suffi à en satisfaire plus d'un. Al-Qaïda aurait pu rester une force beaucoup plus puissante qu'elle ne l'est aujourd'hui.

L'Irak a été un problème plus complexe, car le pays était sur le point de vaincre avec succès les sanctions qui lui ont été imposées dans les années 1990, ainsi que d'autres tentatives occidentales pour vaincre Saddam.

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Des soldats américains contrôlent des hommes irakiens dans la ville de Nassiriyah, dans le sud de l'Irak, le 17 décembre 2003, avant que ces irakiens ne pénètrent dans la base de Talil, afin de déposer une plainte contre l'armée américaine pour les dommages matériels causés par les forces de la coalition lors de leur intervention. (Photo, AFP/Archives)

On pourrait facilement imaginer que Saddam exploite une telle victoire politique de la même manière que Gamal Abdel Nasser a utilisé sa défaite militaire lors de la crise de Suez en 1956. Bien que Abdel Nasser ait perdu la guerre, la victoire politique qu'il a remportée en forçant les Britanniques, les Français et les Israéliens à se retirer a fait de lui un héros dans le monde arabe et au-delà.

Un Saddam revigoré de la même manière aurait pu redémarrer son programme nucléaire et causer des problèmes indicibles à ses voisins du Golfe, à son propre peuple, en massacrant un grand nombre comme il l'a fait auparavant, et encore à la région dans son ensemble.

En fin de compte, même 20 ans de recul ne peuvent offrir une vision parfaite alors que nous regardons les événements qui ont suivi le 11 septembre. Parfois, il n'y a pas de bons choix, seulement des mauvais et des moins mauvais.

Vingt ans d’«édification de la nation» en Afghanistan étaient probablement un mauvais choix. Renverser Saddam et essayer de refaire l'Irak, d'un autre côté, aurait pu être le moins mauvais choix, mais c'est quand même une assez mauvaise option.

 

*David Romano est professeur à l’institut Thomas G. Strong de politique du Moyen-Orient à l'Université d'État du Missouri

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.