L’exil au féminin, la rentrée culturelle au Cabaret Sauvage à Paris

Intitulé "Ne me libérez pas, je m’en charge", et placé sous les thématiques de l’immigration et de l’exil au féminin, ce dernier est programmé du 8 au 25 septembre au Cabaret Sauvage, dans le XIXe arrondissement de Paris. (Fournie)
Intitulé "Ne me libérez pas, je m’en charge", et placé sous les thématiques de l’immigration et de l’exil au féminin, ce dernier est programmé du 8 au 25 septembre au Cabaret Sauvage, dans le XIXe arrondissement de Paris. (Fournie)
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Publié le Mercredi 15 septembre 2021

L’exil au féminin, la rentrée culturelle au Cabaret Sauvage à Paris

  • «Je voulais rendre hommage aux femmes en racontant les histoires des femmes en exil, celles de nos mères et grand-mères depuis trente ou quarante ans»
  • «Ne me libérez pas, je m’en charge représente la voix des immigrées, ces femmes qui revendiquent le droit d’être libres où qu’elles soient»

PARIS : Après le grand succès de Barbès Café, un spectacle qui rendait hommage à des artistes hommes racontant l’Histoire de l’immigration des années 1950 à 1980, Meziane Azaïche, créateur et directeur du Cabaret Sauvage, a eu l’idée de créer un spectacle de chants et de comédie pour célébrer la femme algérienne.

Intitulé Ne me libérez pas, je m’en charge, et placé sous les thématiques de l’immigration et de l’exil au féminin, ce dernier est programmé du 8 au 25 septembre au Cabaret Sauvage, dans le XIXe arrondissement de Paris. 

«Je considère ce spectacle comme un Barbès Café au féminin», nous confie Meziane Azaïche lors de notre rencontre. «Je voulais rendre hommage aux femmes en racontant les histoires des femmes en exil, celles de nos mères et grand-mères depuis trente ou quarante ans, et ce à travers la comédie, le chant et des images d’archives. Il s’agissait de souligner que ces femmes, que l’on imaginait avec beaucoup de clichés, comme soumises et illettrées, ont réalisé un travail extraordinaire, celui d’avoir éduqué leurs enfants qui sont devenus, désormais, des Français revendiquant leurs droits  au sein de la société et leur appartenance à la France», ajoute-il.

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Intitulé Ne me libérez pas, je m’en charge, et placé sous les thématiques de l’immigration et de l’exil au féminin, ce dernier est programmé du 8 au 25 septembre au Cabaret Sauvage, dans le XIXe arrondissement de Paris. (Fournie)

 

Un spectacle pour exprimer les combats des femmes

Selon le directeur du Cabaret Sauvage, le spectacle relate le combat mené par les femmes immigrées avec ses réalisations et ses désillusions. Pour lui, que cela soit en France ou sur l’autre rive de la Méditerranée, les chansons traditionnelles fredonnées par les femmes, évoquent les souffrances, les espérances et les désenchantements. «Toutes ces chansons traditionnelles, qui font partie du patrimoine culturel de nos sociétés depuis des générations et dont certaines sont interprétées dans ce spectacle, représentent une des façons pour ces femmes d’apporter de la gaieté dans leur quotidien, mais aussi un moyen pour exprimer leurs conditions et leurs attentes dans les sociétés dans lesquelles elles vivent», nous confie Meziane Azaïche.

Des femmes combatives qui ont lutté contre le racisme, la discrimination, mais aussi pour leur émancipation. De la chanson traditionnelle de la Marocaine, Najat Aatabou, à la pionnière du raï algérien, Cheikha Remitti, aux chants kabyles traditionnels, le spectacle Ne me libérez pas, je m’en charge propose au public des chansons faisant partie du patrimoine musical qui seront reprises par les chanteuses et comédiennes Tanina Cheriet, Nadia Ammour et Samia Diar.

Interrogé par Arab News en français sur le choix des artistes, Meziane Azaïche raconte: «J’ai découvert Nadia Ammour alors qu’elle chantait avec ses sœurs des chansons traditionnelles a cappella que les femmes kabyles fredonnaient en exécutant des tâches ménagères quotidiennes ou lors des cérémonies comme les mariages ou les circoncisions, ou encore pendant la saison de la cueillette des olives dans les champs», révèle-t-il. «J’ai été séduit par sa voix et je lui ai proposé de participer à notre événement en interprétant les chansons programmées pour notre spectacle.»

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Selon le directeur du Cabaret Sauvage, le spectacle relate le combat mené par les femmes immigrées avec ses réalisations et ses désillusions. (Fournie)

Le directeur du Cabaret Sauvage assure que le spectacle contient aussi des créations nouvelles proposées au public, lesquelles seront interprétées par Nadia Ammour et Samia Diar. «La chanson La Maison de Noura, écrite par Michel Berger, fait aussi partie de la programmation», précise-t-il.

 

Histoires de femmes 

Tanina Cheriet, la fille du chanteur populaire Idir, l’un des grands maîtres de la chanson kabyle, décédé le 2 mai 2020, interprétera l’histoire de sa mère, des chansons qui racontent la guerre d’Algérie, son indépendance ou encore toutes les formes d’injustices que peuvent subir les femmes, notamment les viols. «Le spectacle Ne me libérez pas, je m’en charge raconte les histoires de ces femmes opprimées, des chansons et des textes qui évoquent le Code de la famille en Algérie, qui régit le statut personnel des femmes et concerne aussi les femmes immigrées. Car même si la loi est promulguée en Algérie, elle concerne aussi toutes ces Algériennes qui vivent en France», nous confie l’initiateur du spectacle, précisant que ce dernier est une création artistique engagée. «Ne me libérez pas, je m’en charge représente la voix des immigrées, ces femmes qui revendiquent le droit d’être libres où qu’elles soient», précise-t-il.

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Tanina Cheriet (D), la fille du chanteur populaire Idir, l’un des grands maîtres de la chanson kabyle, décédé le 2 mai 2020, interprétera l’histoire de sa mère, des chansons qui racontent la guerre d’Algérie, son indépendance ou encore toutes les formes d’injustices que peuvent subir les femmes. (Fournie)

 

Une première réussie

«J’ai été agréablement surpris par l’accueil réservé par le public lors de notre première, le 8 septembre. Les artistes ont été longuement applaudis», se réjouit Meziane Azaïche. «Je n’ai aucun doute sur la qualité de ce spectacle, j’invite le public à venir nombreux découvrir nos artistes. Ne me libérez pas, je m’en charge est programmé au Cabaret Sauvage jusqu’au 25 septembre 2021.»


Riyadh Season 2025 lance “Beast Land”

La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
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  • Située près de Boulevard City et Boulevard World, la nouvelle attraction promet une expérience spectaculaire

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a annoncé que les billets sont désormais disponibles pour Beast Land, qui ouvrira ses portes le 13 novembre, dans le cadre de la Riyadh Season 2025.

Située à proximité de Boulevard City et Boulevard World, cette nouvelle zone de divertissement propose une expérience immersive de grande ampleur, inspirée par l’univers du défi et de l’aventure.

Développée en collaboration avec le célèbre YouTubeur américain MrBeast (Jimmy Donaldson), Beast Land s’étend sur plus de 188 000 mètres carrés et combine jeux, aventures et spectacles interactifs accessibles à tous les âges.

La zone comprendra plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, parmi lesquelles la Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin, ainsi qu’un saut à l’élastique de 50 mètres. Une “Beast Arena” dédiée proposera 10 défis compétitifs réalistes mettant à l’épreuve la vitesse, la précision et les réflexes, tels que Tower Siege, Battle Bridge et Warrior Challenge.

Le site accueillera également une zone de jeux pour enfants et plus de 20 points de restauration, faisant de Beast Land “une destination complète pour l’aventure et le divertissement.”

Beast Land sera ouverte de 16 h à minuit en semaine, et jusqu’à 1 h du matin les week-ends.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vol au Louvre: "les bijoux seront retrouvés", réaffirme Macron

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a assuré depuis le Mexique que les joyaux de la Couronne volés au Louvre seraient retrouvés et que la sécurité du musée serait entièrement repensée
  • Après des critiques sévères de la Cour des comptes, le Louvre lance des mesures d’urgence, dont un coordonnateur sûreté et davantage de caméras de surveillance

MEXICO: Le président français Emmanuel Macron a répété vendredi lors d'un déplacement au Mexique que les joyaux de la Couronne dérobés au Louvre seraient retrouvés et a promis que la sécurité du musée parisien serait revue.

"Nous avons commencé à interpeller une partie de la bande qui a mené ce vol. Les bijoux seront retrouvés, ils seront arrêtés, ils seront jugés", s'est engagé le chef de l'Etat auprès de la chaîne Televisa au cours d'une tournée en Amérique latine.

"De ce qui s'est passé et qui a été un choc pour tout le monde", c'est "l'occasion de sortir encore plus fort", a déclaré Emmanuel Macron.

Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s'introduire dans le musée et dérober en quelques minutes des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

Parmi les huit pièces "d'une valeur patrimoniale inestimable", selon les autorités, se trouve le diadème de l'impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III), qui compte près de 2.000 diamants.

La Cour des comptes a vivement critiqué la gestion du musée de ces dernières années, affirmant jeudi dans un rapport que l'institution avait négligé la sécurité au profit de l'attractivité.

"La sécurité du Louvre sera totalement repensée", a assuré Emmanuel Macron vendredi, évoquant le plan de "Nouvelle Renaissance du Louvre" annoncé en janvier qui doit aboutir à une nouvelle grande porte d'accès ou encore une salle dédiée à la Joconde de Léonard de Vinci.

La Cour des comptes a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d'euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l'entourage du chef de l'État. Elle a jugé le projet "pas financé" en l'état.

En attendant, la direction du musée le plus visité au monde a présenté vendredi des "mesures d'urgence" lors d'un conseil d'administration extraordinaire, parmi lesquelles la création d'un "coordonnateur sûreté" et le déploiement de caméras de surveillance supplémentaires. Leur manque aux abords du musée avait été pointé du doigt.


Le Salon des Arts met en lumière l’échange culturel à la Résidence de France à Djeddah

La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
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  • Le programme a présenté des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite
  • Le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris

​​​​​​DJEDDAH : La première édition du Salon des Arts s’est tenue mercredi soir à la Résidence de France à Djeddah, réunissant art, musique et échanges entre artistes saoudiens et français.

Le programme a proposé des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite.

Au cours de la soirée, le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris, initiative soutenue par les artistes saoudiennes Zahra Bundakji et Danah Qari. L’événement a également présenté des artistes saoudiens tels que Joud Fahmy, Zahiyah Al-Raddadi, Bricklab et Nour Gary.

Le Consul général de France à Djeddah, Mohamed Nehad, a déclaré : « Beaucoup d’artistes saoudiens présents ont déjà séjourné en France dans le cadre du programme de résidence, que j’aime comparer à un cocon de startup, un espace qui équipe les artistes de nouveaux outils, les connecte avec d’autres à travers le monde et les aide à développer et affiner leurs compétences.

« Des rencontres comme celle-ci sont essentielles pour renouer avec ces artistes, présenter leurs travaux à la Résidence de France et renforcer leurs liens. L’esprit de la France a toujours été de connecter les artistes français aux talents locaux pour créer ensemble, mêler saveurs françaises et saoudiennes, et construire quelque chose de significatif reflétant les deux cultures. »

Il a ajouté : « La scène artistique saoudienne est aujourd’hui incroyablement jeune et pleine d’énergie. Ces artistes nous inspirent et nous dynamisent avec leurs idées brillantes, rechargeant notre énergie créative à chaque rencontre. »

L’attaché culturel Quentin Richard a décrit l’événement comme un reflet du dialogue artistique continu entre les deux pays, déclarant : « Les résidences artistiques à la Cité Internationale des Arts à Paris et ici à Djeddah illustrent la vitalité du dialogue entre artistes français et saoudiens. Elles favorisent une dynamique d’échange basée sur la créativité, le respect mutuel et la découverte partagée de nos cultures. »

Le groupe français Oriki, dont les membres incluent Woz Kaly, Yann Saletes, Mourad Baitiche, Michel Teyssier et Khaled Baitiche, actuellement en résidence à Hayy Cinema en collaboration avec l’artiste saoudienne Salma Murad, a également participé à l’événement.

De nouvelles résidences artistiques débuteront en décembre en partenariat avec le Musée Tariq Abdulhakim et la galerie Athr.

Le chanteur d’Oriki, Woz Kaly, a déclaré : « Entre la première visite et aujourd’hui, il y a un lien émotionnel avec le territoire, la communauté et les artistes. Tant que ce lien existe, tout peut se créer à travers l’art. Lors de l’événement, nous avons interprété trois chansons faisant partie de notre projet de ciné-concert, chacune inspirée d’une scène de film différente.

« Même sans l’écran, l’idée est que le public imagine l’histoire à travers la musique et ressente son émotion. C’est un aperçu de ce que nous développons depuis notre arrivée à Djeddah. »

Pour Bundakji, le Salon des Arts a offert au public une rare plongée dans le processus créatif lui-même.

« Les gens connaissent l’artiste dans son atelier, mais ils ne voient jamais ce qui s’y passe. Ils ne voient pas les recherches, les idées, les expérimentations, les échecs », a-t-elle expliqué, ajoutant que l’événement permettait aux visiteurs d’interagir directement avec le processus artistique.

« Entre l’atelier et l’œuvre finale, il y a un grand espace où nous pouvons nous rencontrer, partager nos idées, où naissent les amitiés et la communauté. Je crois que c’est la vie elle-même, où les gens se connectent, parlent d’art et apprennent à se connaître face à face, pas seulement en voyant mon travail et mon nom sur un titre », a-t-elle poursuivi.

Elle a décrit la soirée comme un espace permettant aux visiteurs de toucher et d’expérimenter les recherches derrière chaque œuvre, « une tranche de la pratique de chacun dans son atelier ».

Qari a ajouté : « Je pense que c’est un bel espace pour que les gens se réunissent et aient réellement une conversation sur la vie qui imite l’art qui imite la vie. Nous voyons tous le travail des autres en exposition, mais nous ne connaissons pas vraiment les sentiments derrière ces œuvres. »

Elle a conclu : « Tout ce que nous créons provient de quelque chose dans nos vies : des histoires, des sentiments, des rêves, des peurs, des échecs. C’est une opportunité intime de créer un lien authentique entre les gens et de s’inspirer mutuellement. Utiliser la création d’autrui comme muse pour ce que nous vivons, pour savoir que nous ne sommes pas seuls. N’est-ce pas là le but de l’art et de la poésie, après tout ? »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com