Somalie: le président retire au Premier ministre ses «pouvoirs exécutifs»

Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed et le Premier ministre Mohamed Hussein Roble (Photo, AFP)
Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed et le Premier ministre Mohamed Hussein Roble (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 17 septembre 2021

Somalie: le président retire au Premier ministre ses «pouvoirs exécutifs»

Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed et le Premier ministre Mohamed Hussein Roble (Photo, AFP)
  • Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed a retiré jeudi «les pouvoirs exécutifs» du Premier ministre Mohamed Hussein Roble
  • Le chef de l'Etat justifie sa décision par le fait que le Premier ministre a pris «des décisions imprudentes pouvant ouvrir la voie à l'instabilité politique et sécuritaire»

MOGADISCIO: Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed a retiré jeudi « les pouvoirs exécutifs » du Premier ministre Mohamed Hussein Roble, dans un nouvel épisode de tension entre les deux hommes qui fragilise ce pays déjà confronté à une impasse électorale et à une insurrection jihadiste.  

« Le Premier ministre a violé la Constitution de transition de sorte que ses pouvoirs exécutifs lui sont retirés (...), notamment ses pouvoirs de destitution et/ou de nomination de dirigeants jusqu'à ce que les élections aient eu lieu », affirme un communiqué du bureau du président, plus connu sous le surnom de Farmajo.   

Le chef de l'Etat justifie sa décision par le fait que le Premier ministre a pris « des décisions imprudentes pouvant ouvrir la voie à l'instabilité politique et sécuritaire », et qu'il n'a procédé à « aucune consultation et collaboration avec le président ».  

Les deux hommes, qui nourrissent des relations tendues depuis plusieurs mois, se sont opposés à deux reprises ces dix derniers jours au sujet de limogeages et de nominations à des postes cruciaux de l'appareil sécuritaire.  

Le 5 septembre, Mohamed Roble avait limogé le chef de l'Agence des services de renseignements et de sécurité (Nisa) Fahad Yasin, un intime de Farmajo, pour sa gestion de l'enquête sur la disparition inexpliquée d'une de ses agentes, Ikran Tahlil.   

Le président avait annulé cette décision « illégale et inconstitutionnelle », puis nommé un remplaçant de son choix après avoir promu Fahad Yasin comme conseiller à la sécurité nationale.  

La semaine dernière, après avoir accusé le président d'« entraver » l'enquête et jugé que ses décisions constituaient une « menace existentielle dangereuse » pour le pays, le Premier ministre avait remplacé le ministre de la Sécurité. Le président avait également jugé cette décision non conforme à la Constitution.  

Des responsables politiques s'étaient ensuite employés à désamorcer les tensions entre les deux dirigeants, sans succès.  

Rivalité ouverte  

« Les factions somaliennes jouent avec le feu », mettait en garde le centre de réflexion International Crisis Group (ICG) dans un rapport publié mardi, face à l'escalade entre Farmajo et Roble.  

Elu en 2017, Farmajo a vu son mandat expirer le 8 février sans avoir pu s'entendre avec les dirigeants régionaux sur l'organisation d'élections, déclenchant une grave crise constitutionnelle.  

L'annonce mi-avril de la prolongation de son mandat pour deux ans avait provoqué des affrontements armés à Mogadiscio, ravivant le souvenir des décennies de guerre civile qui ont ravagé le pays après 1991.  

M. Roble, nommé en septembre 2020, occupe le centre de la scène politique depuis que Farmajo l'a chargé en mai d'organiser ces élections très sensibles.  

Le Premier ministre est parvenu à un accord sur un calendrier électoral, avec pour horizon initial une élection du président le 10 octobre.  

Ce processus a déjà pris du retard. La désignation des membres de la Chambre basse, dernière étape avant l'élection du chef de l'Etat selon le complexe système électoral indirect somalien, doit désormais se tenir entre le 1er octobre et le 25 novembre.  

Mohamed Roble a assuré dimanche à des diplomates de l'ONU que les élections se dérouleraient »comme prévu ».  

« Désigner les saboteurs »   

Le processus apparaît cependant en grand danger.  

Soulignant que le Premier ministre bénéficie du soutien de plusieurs hommes politiques, notamment de l'opposition, l'ICG estimait mardi que « se débarrasser de Roble (...) ruinerait probablement l'accord sur lequel sont basées les élections ».  

« Les affrontements coup pour coup entre ses deux plus hauts dirigeants risquent de bouleverser le peu de stabilité dont le pays a joui, tout en détournant les hommes politiques d'autres priorités », ajoutait l'ICG, en appelant les partenaires et bailleurs de fonds de la Somalie à « désigner publiquement les saboteurs, les menacer de sanctions s'ils ne changent pas de cap et préparer des mesures ciblées ».  

L'impasse électorale et cette énième crise au sommet de l'Etat détournent également l'attention de l'insurrection jihadiste shebab qui secoue le pays depuis 2007.  

Evincés de Mogadiscio en 2011, les shebab contrôlent toujours de vastes zones rurales du pays et mènent régulièrement des attentats dans la capitale. 

 

La crise politique en Somalie depuis février

Engagée dans un fragile processus électoral, la Somalie est plongée dans le chaos depuis la chute en 1991 du régime militaire du président Siad Barré.  

Elle est également confrontée aux shebab, des djihadistes affiliés à Al-Qaïda, qui contrôlent de vastes zones rurales et mènent des attentats dans la capitale.  

Voici une chronologie des événements des derniers mois. 

Crise politique  

Le 5 février 2021, des discussions entre le gouvernement fédéral et les Etats régionaux en vue de l'organisation d'élections s'achèvent sans accord.  

Le 8, une alliance de candidats d'opposition juge illégitime le président Mohamed Abdullahi Mohamed, plus connu sous le surnom de Farmajo, élu en 2017 et dont le mandat vient d'expirer.  

Violences à Mogadiscio  

Mi-avril, la prolongation pour deux ans du mandat de Farmajo provoque des affrontements à Mogadiscio, ravivant le souvenir des décennies de guerre civile qui ont ravagé le pays après 1991.  

Le président se résout à des élections  

Le 1er mai, en signe d'apaisement, Farmajo charge le Premier ministre, Mohamed Hussein Roble, d'organiser des élections dans les meilleurs délais.  

Le 29 juin, Mohamed Roble parvient à un accord sur un calendrier électoral de plusieurs mois - la Somalie possède un complexe système électoral indirect -,  s'achevant par l'élection du président le 10 octobre.   

Le processus a pris du retard et la désignation des membres de la Chambre basse, dernière étape avant l'élection du président, est désormais prévue entre le 1er octobre et le 25 novembre.  

Escalade au sommet du pouvoir   

En août, Mohamed Roble se rend au Kenya voisin, en signe de dégel des relations diplomatiques entre les deux pays, malgré l'opposition du président.  

Le 5 septembre, M. Roble limoge le directeur de l'Agence nationale des renseignements et de sécurité (Nisa) Fahad Yasin, un intime de Farmajo, jugeant l'enquête sur la disparition d'une de ses agents fin juin « pas convaincante ».  

Le président annule cette décision et nomme Fahad Yasin au poste de conseiller présidentiel à la sécurité.   

Le 8, Mohamed Roble accuse le président d'« entraver » l'enquête et limoge le ministre de la Sécurité Hassan Hundubey Jimale, remplacé par Abdullahi Mohamed Nur, un critique de Farmajo. Décision rejetée par le chef de l'Etat.  

Le même jour, M. Roble estime que le chef de l'Etat « a l'intention de revendiquer les responsabilités électorales et sécuritaires » « transférées au Premier ministre ».  

Des responsables politiques ont tenté de désamorcer les tensions entre les deux dirigeants, jusqu'alors sans succès.  

Le 16, Farmajo retire « les pouvoirs exécutifs » du Premier ministre l'accusant d'avoir « violé la constitution ». 


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.