Gastronomie: les cheffes brisent le plafond de verre

La cheffe pâtissière Nina Metayer (Photo, AFP).
La cheffe pâtissière Nina Metayer (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 18 septembre 2021

Gastronomie: les cheffes brisent le plafond de verre

  • «On essaie de se rendre visibles», déclare à l'AFP Julia Sedefdjian, 26 ans et une étoile Michelin, qui fait déguster ses plats méditerranéens pendant le Taste of Paris
  • Organisé au Grand Palais Ephémère au pied de la tour Eiffel, ce festival met les femmes à l'honneur

PARIS: Elles ont brisé le plafond de verre dans le monde jadis très macho de la gastronomie. Opposées à l'approche genrée en cuisine, les cheffes arrivent en force et veulent être mises en lumière pour donner l'exemple. 

"On essaie de se rendre visibles", déclare à l'AFP Julia Sedefdjian, 26 ans et une étoile Michelin, qui fait déguster ses plats méditerranéens pendant le Taste of Paris.

Organisé au Grand Palais Ephémère au pied de la tour Eiffel, ce festival met les femmes à l'honneur. 

"Je  n'ai jamais croisé autant de femmes cheffes (...) Cela montre qu'on est là, qu'on arrive en force". 

De telles rencontres donnent envie aux jeunes filles de se lancer, assure Julia Sedefdjian, la plus jeune des chefs étoilés en France en prédisant une véritable parité et l'épanouissement des femmes dans le métier "dans 10 ans".

Effervescence des femmes

"L'ADN de Taste of Paris, c'est de représenter la scène culinaire parisienne à l'instant t et aujourd'hui c'est l'effervescence des femmes", résume Mathilde Delville, directrice de la programmation du festival durant lequel le public déguste des plats étoilés pour 8 à 12 euros. 

Interrogée par le passé sur la sous-représentation des femmes, elle a changé la programmation du festival qui accueille chaque chef sur une journée et plus quatre ce qui permet aux petites maisons avec des brigades réduites d'y participer. 

"C'est un rendez-vous incontournable pour nous", déclare à l'AFP Stéphanie le Quellec, 2 étoiles Michelin et gagnante en 2011 de la populaire émission Top Chef. 

Si au début de sa carrière, elle avait l'impression de devoir donner dix fois plus pour réussir face à ses confrères, "c'est de moins en moins le cas. Le métier a muté, mais il y a encore des choses à faire".

Milieu «macho», zéro modèles

"J'ai la chance d'avoir un peu de caractère mais aujourd'hui il faut que les personnalités qui sont plus dans la discrétion n'aient jamais à vivre ça", dit-elle. 

La trentenaire Nina Metayer, élue à deux reprises cheffe pâtissière de l'année, confie se livrer à un "jeu d'équilibriste" entre sa vie de mère de deux petites filles et d'entrepreneure chargée d'une boutique en ligne.

"Il ne faut pas de sélection homme/femme en gastronomie, mais il faut parler d'inégalités qui sont toujours présentes (...) On va mettre de cinq à six générations pour se débarrasser de mauvais réflexes", dit-elle à l'AFP. 

Elle a commencé dans la boulangerie, suscitant l'incompréhension de son entourage. "Mes copains m'ont dit: +tu vas rater ta vie+". 

"Il y avait zéro modèle" à suivre à l'époque. 

Assiette «féminine»?

"Je suis très heureux que les femmes soient mises en avant pendant ce festival", déclare à l'AFP le chef pâtissier Jeffrey Cagnes. 

"Il n'y a pas assez de femmes cheffes aujourd'hui. Cela tient à certains côtés macho d'hommes".

Les guides et classements gastronomiques, pointés du doigt pour avoir ignoré les femmes, ont multiplié des trophées pour distinguer les cheffes. 

La Péruvienne Pia Léon a ainsi été élue meilleure femme cheffe de l'année par le prestigieux classement britannique 50 Best.

Un prix "genré" qui n'est pas du goût de tous. 

"Je déteste l'idée de genrer la cuisine, le débat de l’existence des femmes en gastronomie va au-delà", souligne Stéphanie Le Quellec. "J'ai du mal avec ça", soutient Julia Sedefdjian. 

Mais Hélène Darroze, 5 étoiles Michelin dont deux gagnées l'an dernier, revendique une cuisine féminine, "plus émotive que technique". "On a une sensibilité différente, obligatoirement ça se voit dans l'assiette". 

"C'est un peu sectaire de faire des catégories, en cuisine on n'a pas besoin de force physique, mais de la force mentale, de la souplesse des mains et du goût. Qu'est-ce qu'une femme a de différent d'un homme?", lance Jeffrey Cagnes. 

Interrogée par l'AFP, Pia Léon estime que son trophée ne la récompense "pas en tant que femme" mais comme leader de ceux qui se lancent sur la voie de la gastronomie. 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.