L'ex-président algérien Bouteflika est mort, réactions ambivalentes

Omniprésent durant des décennies mais devenu quasi invisible depuis un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013, M. Bouteflika n'avait donné aucun signe de vie depuis que la rue et l'armée l'avaient contraint à la démission, le 2 avril 2019. (AFP)
Omniprésent durant des décennies mais devenu quasi invisible depuis un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013, M. Bouteflika n'avait donné aucun signe de vie depuis que la rue et l'armée l'avaient contraint à la démission, le 2 avril 2019. (AFP)
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Publié le Dimanche 19 septembre 2021

L'ex-président algérien Bouteflika est mort, réactions ambivalentes

  • Omniprésent durant des décennies mais devenu quasi invisible depuis un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013, M. Bouteflika n'avait donné aucun signe de vie depuis que la rue et l'armée l'avaient contraint à la démission, le 2 avril 2019
  • M. Bouteflika est resté 20 ans à la tête de l'Algérie (1999-2019), un record de longévité dans ce pays

ALGER : L'ancien président Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir en 2019 après 20 ans à la tête de l'Algérie, s'est éteint à l'âge de 84 ans, un décès qui a suscité samedi des réactions embarrassées des autorités et mitigées de la rue.

Omniprésent durant deux décennies mais quasi invisible depuis un accident vasculaire cérébral en 2013, Abdelaziz Bouteflika, qui détient un record de longévité au pouvoir (1999-2019), est décédé vendredi dans sa résidence à Alger.

Il n'avait donné aucun signe de vie depuis que les manifestations du mouvement pro-démocratie Hirak et l'armée l'avaient contraint à la démission le 2 avril 2019.

La présidence s'est contentée dans un premier temps d'un communiqué laconique annonçant son décès, "à son lieu de résidence à 22H00" locales.

Et il lui a fallu plusieurs heures pour qu'elle réagisse et décrète la mise en berne du drapeau national "pendant trois jours". Une décision prise par le président Abdelmadjid Tebboune, après "le décès de l'ancien président, le Moudjahid (combattant de l'indépendance, ndlr) Abdelaziz Bouteflika", selon un communiqué présidentiel.

Le défunt sera inhumé dimanche au grand cimetière d'El Alia, à l'est d'Alger, après la prière de midi (après 13h00 locales, 12H00 GMT), a annoncé en soirée la télévision d'Etat.

Elle n'a évoqué que brièvement dans son journal télévisé les principales étapes du parcours politique de près de 60 ans de l'ex-président. 

C'est à El-Alia que reposent tous ses prédécesseurs, aux côtés des grandes figures et martyrs de la guerre d'indépendance (1954-1962). 

«Il mérite du respect»

Selon des témoins, des préparatifs pour les obsèques sont en cours aux alentours du Palais du Peuple, bâtiment d'apparat du centre d'Alger, pour accueillir la dépouille de l'ex-président, avant son enterrement.

Le frère d'Abdelaziz Bouteflika, Saïd, actuellement en prison, a été autorisé à assister aux obsèques de M. Bouteflika, a déclaré son avocat, Me Salim Hadjouti, au site d'informations en arabe SabqPress.

Signe de l'embarras des autorités, les médias officiels n'ont évoqué que par des brèves le décès de l'ancien président, sans lui consacrer d'émissions spéciales, contrairement à ses prédécesseurs. Les radios ont continué de diffuser de la musique et du divertissement.

Les atermoiements autour de l'organisation des obsèques illustrent aussi, selon des observateurs, des craintes de manifestations hostiles.

Pour le politologue Mansour Kedidir, "à plus d'un titre, Abdelaziz Bouteflika, chef de la diplomatie pendant 14 ans, président pendant 20 ans, a marqué l'histoire du pays depuis l'indépendance nationale".

Décrivant un personnage "exubérant et fougueux", "excellant dans le verbe", il a estimé qu'"à l'instar des anciens présidents décédés, il mérite du respect et un certain égard".

Dans la rue, les Algériens sont, eux, partagés sur son héritage.

"Il ne mérite aucun hommage car il n'a absolument rien fait pour le pays", a déclaré à l'AFP Rabah, un marchand de fruits et légumes à El Achour, sur les hauteurs de la capitale.

«Vie dorée»

Pour Malek, un employé des télécommunications, l'ex-président "a été incapable de réformer le pays en dépit de son long règne".

"Il a eu droit à une vie dorée, y compris depuis qu'il a été évincé du pouvoir. Mais force est de constater que son héritage n'est pas des plus reluisants", abonde Mohamed, un menuisier de 46 ans.

Depuis sa démission en avril 2019, celui que les Algériens appelaient familièrement "Boutef" s'était enfermé dans sa résidence médicalisée de Zeralda à Alger, où il a continué à jouir de tous les privilèges, selon des médias.

Au contraire, d'autres Algériens interrogés trouvent que le pays s'est amélioré durant sa présidence, mettant à son crédit par exemple le processus de réconciliation après la décennie noire de guerre civile de 1992 à 2002 (200.000 morts).

"Il était reçu dans n'importe quel pays du monde", ajoute Amer, 46 ans, plongeur dans un restaurant, en référence à son passé d'ancien chef de la diplomatie des présidents Ahmed Ben Bella et de Houari Boumedienne.

Si la communauté internationale est restée largement silencieuse, le roi du Maroc Mohammed VI a adressé samedi un message de "condoléances et de compassion" au président algérien Abdelmadjid Tebboune à la suite du décès d'Abdelaziz Bouteflika, ainsi qu'à la famille du défunt.

"En cette douloureuse circonstance, SM le Roi exprime au Président algérien et, à travers lui, à la famille du défunt et au peuple algérien frère, Ses vives condoléances et Sa sincère compassion", affirme ce message diffusé par l'agence de presse MAP, alors que les deux pays voisins et rivaux du Maghreb traversent une grave crise diplomatique.

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De retour dans une «ville fantôme», des Gazaouis montent des tentes sur les ruines

Les Palestiniens rentrés chez eux à Gaza-ville après le cessez-le-feu n'ont trouvé que des décombres à la place de leurs maisons. Ils tentent de mettre en place des abris de fortune en utilisant tout ce qu'ils peuvent trouver parmi les débris. (AFP)
Les Palestiniens rentrés chez eux à Gaza-ville après le cessez-le-feu n'ont trouvé que des décombres à la place de leurs maisons. Ils tentent de mettre en place des abris de fortune en utilisant tout ce qu'ils peuvent trouver parmi les débris. (AFP)
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  • Dans le nord-ouest de la ville située dans le nord du territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre entre Israël et le Hamas, les rues quasi-désertes entourent des immeubles détruits
  • Certains sont complètement effondrés, d'autres tiennent encore debout mais sont très endommagés, selon des images aériennes filmées par l'AFP

GAZA: Les Palestiniens rentrés chez eux à Gaza-ville après le cessez-le-feu n'ont trouvé que des décombres à la place de leurs maisons. Ils tentent de mettre en place des abris de fortune en utilisant tout ce qu'ils peuvent trouver parmi les débris.

Dans le nord-ouest de la ville située dans le nord du territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre entre Israël et le Hamas, les rues quasi-désertes entourent des immeubles détruits.

Certains sont complètement effondrés, d'autres tiennent encore debout mais sont très endommagés, selon des images aériennes filmées par l'AFP.

Hossam Majed, 31 ans, a retrouvé sa maison entièrement rasée. Dans les ruines de l'immeuble de plusieurs étages, le trentenaire a quand même réussi à rassembler quelques affaires, dont des meubles.

En attendant le retour des autres occupants de l'immeuble, il prépare les lieux en mettant en place un abri de fortune. Avec ses frères, il protège ce qu'il reste d'éventuels pillards.

"Même la nourriture est plus chère que dans le sud (du territoire) parce qu'elle est rare. Il n'y a pas d'électricité, pas d'eau, pas d'internet. Je dois marcher un kilomètre et demi juste pour remplir deux bidons d'eau", dit-il.

"Nous dormons dans la rue" 

Oum Rami Loubbad, mère de trois enfants âgée de 46 ans, a quitté en septembre sa maison déjà partiellement détruite, pour se réfugier à Khan Younès (sud).

Elle espérait la retrouver dans le même état. "C'était le seul espoir restant pour un peu de stabilité — et ils l'ont complètement détruite", dit-elle avec émotion.

"Nous dormons dans la rue. Je n'ai pas de tente", lâche-t-elle en espérant que des tentes seront distribuées.

Le retour a été un choc avec toutes ces destructions dans la ville, où l'armée israélienne avait, avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre, concentré ses bombardements pour chasser le Hamas, auteur de l'attaque du 7 octobre 2023 contre Israël.

"Je regardais aussi loin que je pouvais, et je ne voyais rien!", dit Oum Rami Loubbad. Elle a récupéré ce qu'elle pouvait, des morceaux de meubles en bois, des vêtements et une bouteille de gaz.

"Nous allons vendre le plastique que nous trouvons et utiliser le bois pour faire la cuisine ou pour construire des toilettes", ajoute-t-elle. "Je ne sais pas combien de temps on va pouvoir supporter cela."

Ahmad Al-Abbassi, réfugié dans le sud pendant les bombardements, a retrouvé l'emplacement de son immeuble de cinq étages à Gaza-ville. Mais il n'en reste plus rien.

"Nous sommes retournés dans le nord en espérant retrouver nos maisons et (reconstruire notre) vie. Comme vous pouvez le voir, Gaza s'est transformée en une ville fantôme", dit-il.

"Marcher sur la maison" 

Sur les ruines, Ahmad Al-Abbassi tente d'ériger une tente de fortune, auprès d'un drapeau palestinien qui flotte au bout d'un piquet.

Avec le couvercle d'un fait-tout, il gratte le sol pour l'aplanir. Puis, il empile quelques parpaings pour y planter des fers à béton et soutenir une toile censée faire office de toit. Le vent s'en mêle et secoue la toile, ainsi que le drapeau.

"Nous essayons de récupérer tout ce que nous pouvons. Nous allons essayer de reconstruire juste pour avoir une pièce pour abriter nos enfants et nos familles", dit-il.

Moustafa Mahram, de retour chez lui avec sa famille, a trouvé sa maison de trois étages "réduite en cendres". "Tout est parti. Aujourd'hui, quand nous marchons, nous marchons littéralement dessus. Il n'y a aucun moyen d'y vivre."

Il a installé une tente près des décombres. "On a été jeté à la rue."

Le Palestinien décrit le quotidien des habitants rentrés à Gaza-ville: "il n'y a pas d'eau — pas d'eau potable, même pas d'eau salée, pas d'eau du tout. Aucun élément essentiel de la vie n'est disponible —pas de nourriture, pas de quoi boire, rien. Et comme vous pouvez le voir, il ne reste que des décombres".

"Il n'y a pas d'électricité, même pas de routes praticables pour marcher comme des êtres humains."

 


Netanyahu déterminé à obtenir le retour de toutes le dépouilles d'otages

 Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé jeudi sa détermination à obtenir le retour de toutes les dépouilles d'otages aux mains du Hamas, au lendemain de menaces de son ministre de la Défense de reprendre l'offensive dans la bande de Gaza. (AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé jeudi sa détermination à obtenir le retour de toutes les dépouilles d'otages aux mains du Hamas, au lendemain de menaces de son ministre de la Défense de reprendre l'offensive dans la bande de Gaza. (AFP)
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  • Israël a accusé le mouvement islamiste palestinien de violer l'accord de cessez-le-feu aux termes duquel il devait remettre tous les otages retenus à Gaza
  • Le Hamas a libéré dans les temps les 20 otages vivants mais il n'a remis depuis lundi que neuf dépouilles d'otages sur les 28 qu'il retient

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé jeudi sa détermination à obtenir le retour de toutes les dépouilles d'otages aux mains du Hamas, au lendemain de menaces de son ministre de la Défense de reprendre l'offensive dans la bande de Gaza.

Israël a accusé le mouvement islamiste palestinien de violer l'accord de cessez-le-feu aux termes duquel il devait remettre tous les otages retenus à Gaza, les vivants et les morts, dans les 72 heures suivant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, soit au plus tard lundi à 09H00 GMT.

Le Hamas a libéré dans les temps les 20 otages vivants mais il n'a remis depuis lundi que neuf dépouilles d'otages sur les 28 qu'il retient. Il affirme avoir remis les corps auxquels il a pu accéder et avoir besoin d'un "équipement spécial" pour récupérer les autres dépouilles.

"Nous sommes déterminés à obtenir le retour de tous les otages", a dit M. Netanyahu lors de la commémoration officielle du 2e anniversaire de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, qui avait déclenché la guerre.

"Le combat n'est pas encore terminé, mais une chose est claire: quiconque lève la main sur nous sait qu'il paiera un prix très lourd", a-t-il averti.

La veille, son ministre de la Défense Israël Katz a prévenu que "si le Hamas refuse de respecter l'accord, Israël, en coordination avec les Etats‑Unis, reprendra les combats et agira pour une défaite totale" du mouvement.

Le Forum des familles d'otages a appelé le gouvernement Netanyahu "à cesser immédiatement la mise en œuvre de toute autre étape de l'accord, tant que le Hamas continue de violer ouvertement ses obligations" sur le retour de toutes les dépouilles.

"Ils creusent" 

Interrogé sur le respect de l'accord par le Hamas, le président américain Donald Trump a déclaré: "ils creusent. Ils trouvent beaucoup de corps."

"Certains de ces corps sont là depuis longtemps, et certains sont sous les décombres. Ils doivent déblayer les décombres. Certains sont dans les tunnels", a-t-il ajouté.

Dimanche, la porte-parole du gouvernement israélien Shosh Bedrosian avait indiqué qu'un "organisme international", convenu dans le cadre de l'accord, aiderait "à localiser les otages (morts) s'ils ne sont pas retrouvés et libérés" lundi.

En échange du retour des dépouilles de captifs, Israël a remis au total 120 corps de Palestiniens, dont 30 jeudi à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.

L'accord de cessez-le-feu a été conclu sur la base du plan de Donald Trump qui vise à mettre fin définitivement à la guerre dans la bande de Gaza.

Il prévoit dans une première phase le cessez-le-feu, la libération des otages, un retrait israélien de secteurs de Gaza et l'acheminement de plus d'aides humanitaires au territoire palestinien dévasté.

L'accord prévoit dans une étape ultérieure notamment le désarmement du Hamas et l'amnistie ou l'exil de ses combattants et la poursuite des retraits israéliens dans Gaza, des points qui restent sujet à discussion.

Israël, qui contrôle tous les accès à la bande de Gaza, doit en principe ouvrir après le cessez-le-feu et la libération des otages, le point de passage crucial de Rafah, entre l'Egypte et le territoire palestinien, à l'aide humanitaire.

Les autorités israéliennes ont affirmé que la date d'ouverture du passage de Rafah serait annoncée "ultérieurement" et que ce serait pour la "circulation des personnes uniquement".

"Pas d'eau, pas de nourriture" 

Le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher, a prévu de se rendre jeudi au passage de Rafah, côté égyptien, après avoir appelé à ouvrir "tous les points de passage" à l'aide.

Fin août, l'ONU a déclaré une famine dans plusieurs zones de Gaza, ce que conteste Israël.

Israël autorise actuellement l'acheminement de l'aide humanitaire essentiellement via le passage de Kerem Shalom (sud), mais les organisations humanitaires se plaignent des lenteurs administratives et des contrôles de sécurité.

De retour dans les ruines de leurs maisons à Gaza-ville, plusieurs habitants installent des tentes ou des abris de fortune au milieu des décombres, selon des images de l'AFP.

"Nous sommes jetés à la rue. Il n'y a pas d'eau, pas de nourriture, pas d'électricité. Rien. Toute la ville de Gaza a été réduite en cendres", déclare Mustafa Mahram.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles.

La campagne de représailles israélienne a fait 67.938 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.


Yémen: les rebelles houthis annoncent que leur chef militaire a été tué

Soutenus par l'Iran, ennemi juré d'Israël, les Houthis affirment agir en "solidarité" avec les Palestiniens de Gaza et mènent régulièrement des attaques aux missiles ou drones sur le territoire israélien, en grande partie interceptés. (AFP)
Soutenus par l'Iran, ennemi juré d'Israël, les Houthis affirment agir en "solidarité" avec les Palestiniens de Gaza et mènent régulièrement des attaques aux missiles ou drones sur le territoire israélien, en grande partie interceptés. (AFP)
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  • Le général Mohammed al-Ghamari a été tué dans le "valeureux combat contre Israël", selon un communiqué du mouvement, qui a notamment lancé ces derniers mois des drones vers le territoire israélien en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas
  • "Le combat avec l'ennemi israélien n'est pas terminé", il "recevra une punition dissuasive pour les crimes qu'il a commis", ont promis les rebelles, en précisant que leur chef militaire avait été tué en même temps que d'autres "compagnons"

SANAA: Le chef militaire des rebelles yéménites houthis a été tué dans une attaque israélienne, a annoncé jeudi le groupe soutenu par l'Iran en menaçant Israël de représailles.

Le général Mohammed al-Ghamari a été tué dans le "valeureux combat contre Israël", selon un communiqué du mouvement, qui a notamment lancé ces derniers mois des drones vers le territoire israélien en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas.

"Le combat avec l'ennemi israélien n'est pas terminé", il "recevra une punition dissuasive pour les crimes qu'il a commis", ont promis les rebelles, en précisant que leur chef militaire avait été tué en même temps que d'autres "compagnons" ainsi que son fils de 13 ans, sans toutefois préciser la date.

Mais selon le ministre israélien de la Défense Israël Katz, le général Mohammed al-Ghamari a "succombé à ses blessures" causées par une frappe israélienne qui avait aussi tué le Premier ministre houthi, Ahmad Ghaleb al-Rahwi, et une dizaine d'autres responsables en août.

M. Rawhi est le plus haut responsable politique connu des Houthis à avoir été tué dans de tels raids depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas en octobre 2023.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui indiqué jeudi par le biais d'un communiqué de ses services que le général Ghamari faisait partie "d'une série de commandants terroristes qui cherchaient à nous nuire et qui ont été éliminés". "Nous les éliminerons tous", a ajouté M. Netanyahu.

Soutenus par l'Iran, ennemi juré d'Israël, les Houthis affirment agir en "solidarité" avec les Palestiniens de Gaza et mènent régulièrement des attaques aux missiles ou drones sur le territoire israélien, en grande partie interceptés.

En riposte, l'armée de l'air israélienne a bombardé plusieurs cibles des Houthis à Sanaa, ainsi que dans le nord et l'ouest du Yémen, où les rebelles contrôlent de vastes régions.

Les Houthis ont récemment dit demeurer en "alerte" après l'annonce d'un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, affirmant suivre de près sa mise en oeuvre avant d'envisager de suspendre leurs opérations.