Liban: une coupure de courant retarde les députés pour voter la confiance au nouveau gouvernement

Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, dirige une session parlementaire au palais de l’Unesco à Beyrouth, le 20 septembre 2021. (Photo, Reuters)
Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, dirige une session parlementaire au palais de l’Unesco à Beyrouth, le 20 septembre 2021. (Photo, Reuters)
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Publié le Lundi 20 septembre 2021

Liban: une coupure de courant retarde les députés pour voter la confiance au nouveau gouvernement

  • L’aggravation de la pénurie de carburant au Liban se traduit par un nombre limité d’heures d'électricité fournie par l'État chaque jour
  • Les députés débattent de la déclaration de politique générale du nouveau gouvernement, avant que le vote de confiance ne soit organisé lundi soir

BEYROUTH: Lundi, les députés libanais se sont réunis pour approuver un nouveau gouvernement, après qu’une coupure de courant et un générateur en panne ont brièvement retardé le début de la séance parlementaire.

Il a fallu une quarantaine de minutes avant que l’électricité ne revienne. Cet incident, qui a mis en lumière la crise économique profonde qui secoue le petit pays méditerranéen, a été tourné en dérision sur les réseaux sociaux.

Depuis des mois, les Libanais sont confrontés à des coupures de courant et à de graves pénuries de carburant, de diesel et de médicaments, qui conduisent hôpitaux, boulangeries ou écoles à fermer leurs portes. Chaque jour, des files interminables se forment pour faire le plein d’essence dans les stations-service du pays.

La crise économique, qui sévit depuis 2019, a été décrite par la Banque mondiale comme l’une des pires au monde ces cent cinquante dernières années. En quelques mois, elle a appauvri plus de la moitié de la population et entraîné la chute libre de la monnaie nationale, faisant grimper l’inflation et le chômage à des niveaux sans précédent.

Un nouveau gouvernement, dirigé par l’homme d’affaires milliardaire Najib Mikati, a finalement été formé au début du mois de septembre après treize mois de pourparlers. Les politiciens se sont disputés pendant une longue période les portefeuilles gouvernementaux, alors que le pays s’enfonçait dans le chaos financier et la pauvreté.

Le cabinet devrait mettre en œuvre des réformes indispensables et gérer la colère et les tensions résultant de la levée prévue des subventions sur les carburants d’ici à la fin du mois. Les réserves en devises dépendant étroitement des importations s’épuisant rapidement, la Banque centrale libanaise a annoncé qu’elle n’était plus en mesure de poursuivre son programme de subventions d’une valeur de 6 milliards de dollars (environ 5,1 milliards d’euros).

Le gouvernement devrait également superviser un audit financier de la Banque centrale et reprendre les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) pour élaborer un plan de sauvetage. Une décision qui suscite la méfiance, le gouvernement étant composé de politiciens issus de partis accusés par les Libanais de corruption et de mauvaise gestion des ressources.

Les députés doivent débattre de la déclaration de politique générale du nouveau gouvernement, avant que le vote de confiance ne soit organisé lundi soir. Le cabinet proposé par Mikati espère le remporter avec le soutien de la majorité.

Najib Mikati, l’un des hommes d’affaires les plus riches du Liban, qui revient au poste de Premier ministre pour la troisième fois, s’est engagé à se mettre immédiatement au travail pour soulager les souffrances quotidiennes des Libanais. «La coupure de courant qui s’est produite aujourd’hui n'est rien comparé à ce que le peuple libanais subit depuis des mois», a déclaré M. Mikati aux députés après le retour du courant et l’ouverture de la séance.

La séance se tient dans le théâtre du palais de l’Unesco à Beyrouth afin que les députés puissent observer les mesures de distanciation sociale imposées par la pandémie de coronavirus.

«C’est une blague, qu’est-ce que je pourrais dire d’autre», a lancé le législateur Taymour Joumblatt, fils du dirigeant druze Walid Joumblatt, lorsqu’il a été interrogé sur la coupure de courant. «Ce n’est pas bon signe», a affirmé le député Faysal Sayegh. «Nous devons éclairer cette salle, pour montrer aux Libanais que nous pouvons éclairer le pays ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.