Libye: le Parlement censure le gouvernement, nouvel accroc avant les élections

Le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah (Photo, AN)
Le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah (Photo, AN)
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Publié le Mardi 21 septembre 2021

Libye: le Parlement censure le gouvernement, nouvel accroc avant les élections

Le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah (Photo, AN)
  • Le vote a eu lieu au cours d'une séance à huis clos en présence du président du Parlement Aguila Saleh, un cacique de l'Est libyen et un allié de poids du maréchal Haftar
  • «Ce gouvernement va continuer à travailler jusqu'au 24 décembre et nous devons assurer les conditions favorables à la tenue des élections», a insisté le président du HCE

TRIPOLI: Le Parlement libyen a voté mardi une motion de censure contre le gouvernement de transition du Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, aggravant les différends entre camps rivaux à trois mois d'élections censées mettre fin à une décennie de chaos.    

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est en proie à des violences et à des luttes entre pouvoirs rivaux dans l'est et l'ouest du pays.  

Moins de deux semaines après la ratification d'une loi électorale controversée favorisant l'homme fort de l'Est, Khalifa Haftar, au grand dam des autorités de Tripoli (ouest), la motion de censure a été votée par 89 députés sur les 113 présents, a annoncé le porte-parole du Parlement, Abdallah Bliheq.  

Après l'embellie du début d'année et l'avènement d'un nouveau gouvernement d'union, la Libye replonge ainsi dans l'incertitude, rendant les élections législatives et présidentielles prévues le 24 décembre plus que jamais hypothétiques.   

Le vote a eu lieu au cours d'une séance à huis clos en présence du président du Parlement Aguila Saleh, un cacique de l'Est libyen et allié de poids du maréchal Haftar.   

La veille, le Parlement avait annoncé la mise en place d'une commission d'enquête pour questionner le gouvernement, notamment sur des accords qu'il a passés, ses dépenses et des nominations auxquelles il a procédé.  

Le Haut Conseil d'Etat libyen (HCE), instance faisant office de Sénat basée à Tripoli, a souligné son « rejet de la procédure » de censure, jugeant cette démarche comme « nulle » et « en violation de la Déclaration constitutionnelle et de l'accord politique » de 2015.  

« La boussole sur laquelle s'appuie le Haut Conseil d'Etat est celle des élections. Notre objectif, c'est la tenue de ces élections. Nous ne souhaitons pas donner autant d’importance à tout ce qui peut entraver cet objectif », a déclaré le président du HCE, Khaled el-Mechri, en visite à Rabat.  

« Ce gouvernement va continuer à travailler jusqu'au 24 décembre et nous devons assurer les conditions favorables à la tenue des élections », a-t-il insisté.  

« Expédier les affaires courantes »   

Le quorum requis pour le vote d'une motion de censure ou de confiance est de 120 députés, selon la loi sur le règlement intérieur du Parlement de 2014, a indiqué une source parlementaire.  

Le cabinet actuel ne sera pas remplacé mais devient un « gouvernement chargé d'expédier les affaires courantes », selon le porte-parole du Parlement.  

Le chercheur de Libya Outlook, Mohamed Eljarh, a estimé sur Twitter que le vote du Parlement constituait « une escalade majeure » susceptible de « renforcer la confusion et l'incertitude » au moment où le pays se trouve à « un tournant critique ».  

 

Après la fin des combats entre camps rivaux à l'été 2020, un gouvernement unifié et transitoire dirigé par M. Dbeibah, un homme d'affaires, a été formé en mars pour mener la transition d'ici le double scrutin prévu en décembre.   

La formation de ce nouveau cabinet au terme d'un processus politique parrainé par l'ONU avait offert une lueur d'espoir alors qu'aucune issue ne semblait en vue.  

Surmontant les années de guerre, le gouvernement d'Abdelhamid Dbeibah avait obtenu en mars un vote de confiance qualifié d'« historique » au Parlement, et a pu prendre ses fonctions sans heurts dans la capitale Tripoli.  

Au côté d'un Conseil présidentiel de trois membres, il avait été chargé d'unifier les institutions, de sortir le pays d'un conflit internationalisé et de mener à bien la transition.   

Mais depuis, le Parlement n'a jamais organisé de vote sur le budget du gouvernement Dbeibah, tandis que les divisions ont rapidement refait surface.   

Dernier épisode en date, la ratification le 9 septembre d'une loi électorale manifestement taillée sur mesure pour Khalifa Haftar.  

Signé par le chef du Parlement sans être soumis à un vote, le texte a été accueilli par un déluge de critiques de députés et d'autres instances écartées du processus législatif.  

L'article qui concentre les critiques dans la loi électorale stipule qu'un militaire peut se présenter à la présidentielle, à condition d'abandonner « ses fonctions trois mois avant le scrutin. » Et, « s'il n'est pas élu, il pourra retrouver son poste et recevoir ses arriérés de salaire », précise le texte. 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com