Soudan: Khartoum attribue la tentative de coup d'Etat à des partisans de Béchir

Le Premier ministre Abdalla Hamdok s'adressant mardi à un conseil des ministres après un "coup d'État manqué". (AFP)
Le Premier ministre Abdalla Hamdok s'adressant mardi à un conseil des ministres après un "coup d'État manqué". (AFP)
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Publié le Mardi 21 septembre 2021

Soudan: Khartoum attribue la tentative de coup d'Etat à des partisans de Béchir

  • Une tentative de coup d'Etat au Soudan impliquant des responsables militaires et des civils liés au régime de l'ex-autocrate Omar el-Béchir, chassé du pouvoir il y a deux ans, a «échoué» mardi
  • Des manifestants ont protesté dans plusieurs villes contre la tentative de putsch, brandissant des drapeaux soudanais et scandant «non au pouvoir militaire» ou «non au coup d'Etat»

KHARTOUM: Une tentative de coup d'Etat au Soudan impliquant des responsables militaires et des civils liés au régime de l'ex-autocrate Omar el-Béchir, chassé du pouvoir il y a deux ans, a « échoué » mardi, a annoncé Khartoum. 

« Une tentative de coup d'Etat manqué, menée par un groupe d'officiers des forces armées et de civils issus de l'ancien régime (...), a été maîtrisée à l'aube (mardi) », a déclaré à la télévision d'Etat le ministre de l'Information, Hamza Baloul. Les autorités ont arrêté « les chefs du complot manqué » et la situation est désormais « sous contrôle », a-t-il ajouté. 

Cette tentative de coup d'Etat n'est pas la première à viser le gouvernement de transition soudanais formé après l'éviction en avril 2019 d'Omar el-Béchir, renversé après 30 ans de règne sans partage. 

Le Soudan a connu plusieurs coups d'Etat au XXe siècle, dont le dernier en date -- un coup d'Etat militaire avec le soutien des islamistes -- a porté M. Béchir au pouvoir en 1989. Emprisonné à Khartoum depuis sa destitution, ce dernier est actuellement jugé pour sa participation à ce même coup. Il est également réclamé par la Cour pénale internationale pour « génocide » et crimes contre l'humanité lors du conflit au Darfour (ouest). 

« Il y a eu une tentative de coup d'Etat manquée, le peuple doit y faire face », avaient rapporté les médias d'Etat plus tôt mardi matin, la télévision diffusant des vidéoclips de chansons patriotiques en boucle. 

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Les forces de sécurité soudanaises ont toutefois bloqué le principal pont reliant Khartoum à sa ville jumelle d'Omdourman, de l'autre côté du Nil (Photo, AFP)

Manifestations 

Des officiels avaient pour leur part fait état d'une tentative de la part des auteurs du « complot » de prendre le contrôle du bâtiment des médias d'Etat, tandis qu'un haut responsable de l'armée indiquait que des officiers impliqués dans le putsch manqué avaient été « immédiatement suspendus ». 

Dans le centre de Khartoum, la circulation semblait fluide, y compris autour du quartier général de l'armée où les manifestants ont organisé les principaux sit-ins qui ont mené à la chute de M. Béchir.  

Les forces de sécurité soudanaises ont toutefois bloqué le principal pont reliant Khartoum à sa ville jumelle d'Omdourman, de l'autre côté du Nil. 

Plus tard dans la journée, des manifestants ont protesté dans plusieurs villes contre la tentative de putsch, brandissant des drapeaux soudanais et scandant « non au pouvoir militaire » ou « non au coup d'Etat », selon Mohamed Hassan, un témoin.  

A Gadaref (Est), Amal Hussein, autre témoin, a fait état de manifestations étudiantes pour protester contre la tentative putschiste. 

Les auteurs du complot « ont bien préparé » leur projet, a souligné le Premier ministre Abdalla Hamdok, dans un discours télévisé, citant notamment « la détérioration de l'état de la sécurité dans des villes ... le blocage de routes nationales, la fermeture de ports et l'incitation continue contre le gouvernement civil ». 

Des manifestants bloquent depuis trois jours le principal port du pays à Port-Soudan ainsi que des routes pour dénoncer un accord de paix historique avec des rebelles signé en 2020. 

« Une véritable transition »  

Mardi, le puissant chef paramilitaire et membre du Conseil de souveraineté, Mohamed Hamdan Daglo, un ancien du régime Béchir surnommé »Hemeti », a déclaré dans un discours à ses combattants: « Nous ne permettrons pas un coup d'Etat ». 

« Nous voulons une véritable transition démocratique avec des élections libres et justes », a-t-il ajouté, selon l'agence officielle Suna. 

En place depuis plus de deux ans, le cabinet civilo-militaire, né d'un accord avec les factions politiques qui ont mené la mobilisation populaire contre M. Béchir, était censé emmener le Soudan vers un pouvoir entièrement civil en trois ans.  

Mais son mandat a été réinitialisé lors de la signature en octobre 2020 d'un accord de paix historique avec une coalition de groupes rebelles, lui laissant jusqu'en 2023 pour mener à bien sa mission. 

La tentative « de coup d'Etat (...) souligne clairement l'importance d'introduire des réformes dans l'armée et l'appareil sécuritaire », a encore dit mardi le Premier ministre.  

Le gouvernement Hamdok veut aussi en finir avec la crise économique, entreprenant une série de réformes difficiles pour pouvoir bénéficier d'un programme d'allègement de la dette du Fonds monétaire international (FMI). 

Ces mesures, portant notamment sur la réduction des subventions et l'instauration d'un flottement contrôlé de la monnaie locale, ont été jugées trop sévères par de nombreux Soudanais. Des manifestations sporadiques ont récemment eu lieu contre ces réformes et l'augmentation du coût de la vie. 

 

Le Soudan depuis la révolte et la chute d' Omar el-Béchir

Principaux développements depuis le soulèvement fin 2018 au Soudan, qui avait mis fin au régime d'Omar el-Béchir, jusqu'à la tentative de coup d'Etat manquée qui a eu lieu mardi, selon les médias d'Etat. 

Pain et liberté 

Le 19 décembre 2018, des centaines de Soudanais manifestent à Atbara, au nord-est de Khartoum, à Port-Soudan, principal port du pays dans l'Est, et à Nhoud, dans l'Ouest, contre la décision du gouvernement de tripler le prix du pain, en plein marasme économique. 

Dès le lendemain, les protestations s'étendent à d'autres régions dont la capitale. 

Béchir destitué 

Le 6 avril 2019, début d'un sit-in de milliers de manifestants devant le quartier général de l'armée à Khartoum. 

Le 11, Omar el-Béchir, arrivé au pouvoir en 1989 par un coup d'Etat soutenu par des islamistes, est destitué et arrêté par l'armée. Un « Conseil militaire de transition » le remplace. 

Des milliers de manifestants poursuivent leur sit-in, rejetant un « coup d'Etat ». 

Répression sanglante 

Le 3 juin, le sit-in est dispersé par des hommes armés en tenue militaire, entraînant la mort d'une centaine de personnes. 

Une première enquête, ordonnée par le Conseil militaire, établit que des membres de Forces de soutien rapide (RSF), une organisation paramilitaire, sont impliqués dans le bain de sang. 

Au total, plus de 250 personnes ont été tuées dans la répression de la contestation, selon un comité de médecins proche des manifestants. 

Accord de transition 

A la mi-juillet, un partage du pouvoir entre militaires et civils est adopté, prévoyant un Conseil de souveraineté pour diriger le pays pendant une transition de trois ans vers un pouvoir civil. 

Fin novembre, le parti du président déchu est dissous.   

Béchir condamné 

Le 14 décembre, Omar el-Béchir est condamné à deux ans de détention pour corruption. 

Le 22, une enquête sur les crimes au Darfour est ouverte au Soudan contre l'ex-président, recherché depuis plus d'une décennie par la Cour pénale internationale (CPI) pour « génocide », « crimes de guerre » et « crimes contre l'humanité ». 

Omar el-Béchir est aussi jugé dans son pays dans un procès distinct pour le coup d'Etat l'ayant porté au pouvoir. 

Manifestations 

Le 30 juin, des dizaines de milliers de personnes manifestent à travers le pays pour réclamer la mise en oeuvre de réformes réclamées lors du soulèvement.  

Accord de paix 

Le 3 octobre, le gouvernement et des groupes rebelles signent à Juba, au Soudan du Sud, un accord de paix historique, qui doit mettre fin à 17 ans d'une guerre meurtrière. 

Côté insurgé, l'accord est signé par le Front révolutionnaire du Soudan (FRS), une alliance de cinq groupes rebelles et quatre mouvements politiques, issus des régions du Darfour, du Kordofan-Sud et du Nil Bleu, et cherchant à développer leurs régions sinistrées. 

« Etat d'urgence économique »  

Le 11 septembre, le gouvernement décrète l'« état d'urgence économique ». 

Le Soudan fait face à une sévère crise économique, héritée de décennies de gestion désastreuse, accentuée par l'épidémie de Covid-19, une inflation galopante et une dette colossale. 

Le Soudan retiré de la liste noire 

Le 14 décembre, les Etats-Unis retirent formellement le Soudan de leur liste des pays soutenant le terrorisme, moins deux mois après que ce pays arabe a accepté de normaliser les relations avec Israël.  

Fragilité  

Le 8 février 2021, le Premier ministre dévoile un nouveau gouvernement comprenant sept ministres issus de groupes rebelles actifs sous l'ancien régime, comme prévu par l'accord de paix d'octobre. 

Le 22 juin, Abdallah Hamdok appelle à l'unité entre les acteurs politiques et militaires du pays, mettant en garde contre des fractures « profondément inquiétantes » au sein de l'armée soudanaise.   

Appels à la démission 

Le 30 juin, des centaines de personnes manifestent dans plusieurs villes, réclamant la démission du gouvernement. 

Palpable depuis plusieurs mois, la grogne populaire s'est accentuée après la suppression début juin des subventions sur les carburants, qui a fait doubler les prix du diesel et de l'essence.  

Coopération avec la CPI 

Le 12 août, le Soudan et la CPI signent à Khartoum un accord de coopération en vue de remettre Omar el-Béchir et ses collaborateurs à ce tribunal. 

Le 21 septembre, une tentative de coup d'Etat est déjouée, selon les médias d'Etat. 


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.