Empoisonnement de Sergueï Skripal: un troisième agent russe inculpé au Royaume-Uni

Le 4 mars 2018, Sergueï Skripal et sa fille avaient été retrouvés inconscients sur un banc à Salisbury et hospitalisés dans un état grave. Ils vivent désormais cachés sous protection mais leur empoisonnement a fait une victime collatérale: Dawn Sturgess, 44 ans, décédée après s'être aspergée de ce qu'elle pensait être un parfum et qui était en fait du Novitchok, contenu dans un flacon ramassé par son compagnon. Sur cette photo, une bâche couvre le lieu de l'empoisonnement où des spécialistes désinfectent la région contaminée.(Photo, AFP)
Le 4 mars 2018, Sergueï Skripal et sa fille avaient été retrouvés inconscients sur un banc à Salisbury et hospitalisés dans un état grave. Ils vivent désormais cachés sous protection mais leur empoisonnement a fait une victime collatérale: Dawn Sturgess, 44 ans, décédée après s'être aspergée de ce qu'elle pensait être un parfum et qui était en fait du Novitchok, contenu dans un flacon ramassé par son compagnon. Sur cette photo, une bâche couvre le lieu de l'empoisonnement où des spécialistes désinfectent la région contaminée.(Photo, AFP)
Ioulia Skripal, la fille de Sergueï Skripal était elle aussi victime de l'empoisonnement. (Photo, AFP)
Ioulia Skripal, la fille de Sergueï Skripal était elle aussi victime de l'empoisonnement. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 22 septembre 2021

Empoisonnement de Sergueï Skripal: un troisième agent russe inculpé au Royaume-Uni

  • L'ex-agent double et sa fille avaient survécu en 2018 au Novitchok, un puissant poison
  • L’affaire a envenimé les relations, déjà au plus bas, entre Londres et Moscou

LONDRES : Un troisième agent des services de renseignement russes a été inculpé au Royaume-Uni dans l'enquête sur l'empoisonnement en 2018 de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal à Salisbury, dans le sud-ouest de l'Angleterre, une affaire qui a envenimé les relations entre Londres et Moscou.

Sergueï Fedotov, pseudonyme utilisé par le Russe Denis Sergueïev, a notamment été inculpé de complot pour assassiner Sergueï Skripal et de tentative de meurtre sur M. Skripal, sa fille Ioulia et le policier Nick Bailey qui avait été contaminé en intervenant sur les lieux, a annoncé la police mardi.

Le 4 mars 2018, Sergueï Skripal et sa fille avaient été retrouvés inconscients sur un banc à Salisbury et hospitalisés dans un état grave. Ils vivent désormais cachés sous protection mais leur empoisonnement a fait une victime collatérale: Dawn Sturgess, 44 ans, décédée après s'être aspergée de ce qu'elle pensait être un parfum et qui était en fait du Novitchok, contenu dans un flacon ramassé par son compagnon.

Londres accuse Moscou d'être derrière cet empoisonnement et a précédemment lancé un mandat d'arrêt européen contre deux Russes, Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov - pseudonymes d'Alexandre Michkine et Anatoli Tchepiga -, soupçonnés d'avoir perpétré l'attaque et présentés comme des membres du renseignement militaire (GRU).

Sergueï Fedotov est le troisième homme identifié par la police britannique. Tous trois font l'objet de mandats d'arrêt.

Les autorités judiciaires ont précisé qu'il n'y aurait pas de demande d'extradition de M. Fedotov, la Russie n'extradant pas ses ressortissants. La diplomatie britannique soulèvera néanmoins cette question avec l'ambassadeur russe, a déclaré le porte-parole du Premier ministre Boris Johnson.

"Si l'une de ces personnes devait voyager hors de Russie, nous travaillerons avec nos partenaires internationaux et prendrons toutes les mesures possibles pour les arrêter et les extrader pour qu'elles soient traduites en justice", a déclaré la ministre de l'Intérieur Priti Patel au Parlement. "Nous continuerons à prendre des mesures fortes pour contrer la menace posée par l'État russe", a-t-elle ajouté.

A Moscou, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a de nouveau démenti toute implication russe.

"Nous condamnons fermement toutes les tentatives de Londres de rendre Moscou responsable de ce qui s'est passé à Salisbury et insistons sur une enquête professionnelle, objective et impartiale sur l'incident", a-t-elle indiqué aux journalistes.

Selon la police britannique, Sergueï Fedotov est arrivé au Royaume-Uni vers 11h00 le 2 mars 2018 sur un vol Moscou-Londres, soit environ quatre heures avant l'arrivée de MM. Petrov et Bochirov de Moscou à Londres.

Les enquêteurs pensent que les trois hommes se sont rencontrés à plusieurs reprises dans le centre de Londres, avant que M. Fedotov ne quitte le Royaume-Uni le 4 mars 2018 sur un vol à destination de Moscou.

Des tests ont été effectués dans la chambre d'hôtel où il a logé, mais aucune trace de Novitchok n'a été identifiée, selon la police.

Les enquêteurs ont également déterminé que MM. Petrov, Bochirov et Fedotov ont déjà travaillé ensemble, pour le GRU, dans le cadre d'opérations menées en dehors de la Russie. Ils pensent que Fedotov utilisait un pseudonyme lors de sa visite au Royaume-Uni et l'homme a été identifié comme étant Denis Sergueïev.

Denis Sergueïev avait déjà été identifié par le site web d'investigation Bellingcat, en juin 2019, comme un major-général du GRU ayant dirigé l'opération visant Sergueï Skripal.

Selon Bellingcat, M. Sergueïev a aussi été impliqué dans la tentative d'empoisonnement d'un entrepreneur bulgare en 2015 en Bulgarie. La justice bulgare avait annoncé en janvier 2020 avoir émis un mandat d'arrêt européen contre trois ressortissants russes inculpés dans cette affaire, sans préciser leurs noms.

Au Royaume-Uni, l'empoisonnement de Sergueï Skripal a provoqué une crise diplomatique avec la Russie et des expulsions réciproques de diplomates sans précédent depuis la fin de la Guerre froide.

"Seul l'État russe avait les moyens techniques, l'expérience et le mobile pour mener à bien cette attaque", a déclaré mardi le porte-parole de Boris Johnson.

Deux ans et demi plus tard, les relations sont toujours au plus bas entre les deux pays et Londres considère la Russie comme une menace majeure pour le Royaume-Uni.

En mars, l'ambassadeur russe à Londres avait déclaré que les relations politiques entre Londres et Moscou étaient "pratiquement mortes".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.