Au Soudan, des réfugiés sud-soudanais jetés à la rue par les inondations

Un réfugié sud-soudanais inspecte une maison endommagée par les inondations, le 14 septembre à Alqanaa (Photo, AFP).
Un réfugié sud-soudanais inspecte une maison endommagée par les inondations, le 14 septembre à Alqanaa (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 22 septembre 2021

Au Soudan, des réfugiés sud-soudanais jetés à la rue par les inondations

  • Dans le camp d'Alqanaa à al-Jabaline s'entassent près de 35 000 réfugiés fuyant des années de violences au Soudan du Sud
  • Selon l'ONU, les inondations ont ravagé 53 villages des alentours, autant d'endroits devenus insalubres pour leurs habitants

AL-JABALINE: En arrivant au Soudan, Daoud Kour pensait en avoir fini avec l'errance dans les rues sans toit. Mais des inondations ont eu raison de la fragile stabilité que ce réfugié du Soudan du Sud venait tout juste de trouver.

En novembre dernier, il s'installait au camp d'Alqanaa à al-Jabaline, dans l'Etat méridional du Nil blanc, où s'entassent 34.000 à 36.000 réfugiés fuyant comme lui des années de violences au Soudan du Sud. Loin de sa ville de Malakla où, alors déjà, il affrontait deux fléaux: les combats et les pluies diluviennes.

Ce mois-ci, une nouvelle fois, les intempéries l'ont forcé à se réfugier sur un bord de route. 

"On a pris nos enfants et on a couru. On n'a même pas eu le temps de rassembler nos affaires", raconte-t-il à l'AFP. "On n'a rien à manger, pas de médicaments et rien pour combattre les essaims de moustiques" qui s'abattent sans relâche sur les familles éparpillées, poursuit-il.

Et toutes ces familles ont bien du mal à savoir où aller désormais car, selon l'ONU, les inondations ont ravagé 53 villages des alentours, autant d'endroits devenus insalubres pour leurs 61.000 habitants, dont de nombreux réfugiés sud-soudanais, touchés par les inondations.

Au total, ce sont quelque 288.000 résidents et réfugiés qui ont touchés par ces inondations qui ont frappé 13 des 18 etats composant le pays, selon l'ONU.

Si certains réfugiés ont pu aller dans d'autres camps ou villages, "beaucoup sont toujours sans-abris", affirme à l'AFP Ibrahim Mohamed de la Commission soudanaise pour les réfugiés. "Et c'est très difficile de trouver de nouveaux terrains où les réinstaller".

«Pas vu depuis 40 ans»

Les inondations ne sont pas exceptionnelles au Soudan. Chaque année, de juin à octobre, elles emportent maisons, infrastructures et cultures. 

L'année dernière, le pays a même connu ses pires inondations en un siècle avec 140 morts et 900.000 personnes touchées selon l'ONU ainsi que trois mois d'état d'urgence. Cette année, les autorités recensent déjà 84 morts et 35.000 maisons endommagées ou détruites. 

Un réfugié sud-soudanais et un habitant d’un village environnant, tous deux affectés par l’ampleur des averses (Photo, AFP).

Mais si dans certains Etats, tout le monde est préparé, à al-Jabaline, ni les habitants du cru ni les réfugiés n'ont su faire face à la vague. 

"Les villageois des environs disent qu'ils n'ont pas vu ça depuis 40 ans", assure Anwar Abouchoura, qui dirige le camp d'Alqanaa.

Ainsi, la maigre barricade que les réfugiés avaient érigé à la hâte a cédé "en deux jours face à la forte pression de l'eau", raconte M. Kour. 

Aujourd'hui, dans les mares qui se sont formées, certains tentent de récupérer bois et matériaux qui surnagent pour reconstruire des abris.

"On n'a ni nourriture ni paillasse pour dormir", affirme l'un d'eux, David Bedi. "On veut seulement construire des toits à mettre au-dessus des têtes de nos enfants".

Menace d'épidémie

Mais ces fouilles sont dangereuses, mettent en garde les humanitaires, car de l'eau stagnante peuvent naître des maladies, que les moustiques ne tarderont pas à propager. Or, certains boivent cette eau saumâtre ou l'utilisent pour se laver.

"Nous nous attendons à un désastre sanitaire", prévient M. Abouchoura alors que la Commission pour les réfugiés affirme avoir recensé pour la seule journée de lundi 150 cas de malaria parmi les réfugiés d'Alqanaa et du camp voisin d'Alagaya, pour certains des enfants.

"Dans ces conditions, nous n'avons que peu de chances de survivre", se lamente auprès de l'AFP Darquos Manuel, réfugié sud-soudanais. "Toute notre nourriture a été emportée par l'eau, les moustiques dévorent nos enfants et la pluie continue à nous tomber dessus alors que nous sommes à la rue", poursuit-il.

Un peu plus loin, le camp d'Alagaya retient son souffle, alors que l'ONU l'a déjà annoncé comme "à risque". 

"On redoute de subir le même sort qu'Alqanaa", dit à l'AFP Nagwa James, réfugiée sud-soudanaise. "Notre vie est déjà dure, il y a des moustiques partout et plein d'infections", déplore-t-elle.

"Les réfugiés des zones les plus basses du camp ont déjà été déplacés, mais la plupart sont dans des zones découvertes et nous attendons de nouvelles inondations", reconnaît, fataliste, Mohamed Ali Abouselib, qui dirige le camp d'Alagaya.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Short Url
  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Short Url
  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Short Url
  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com