Le rendez-vous mondial de la gastronomie en ébullition après la crise Covid-19

Signe des temps, une épreuve «take away» remplace cette année la traditionnelle épreuve «à l'assiette» pour la finale du prestigieux concours du Bocuse d'Or, une sorte de coupe du monde des chefs cuisiniers. (AFP)
Signe des temps, une épreuve «take away» remplace cette année la traditionnelle épreuve «à l'assiette» pour la finale du prestigieux concours du Bocuse d'Or, une sorte de coupe du monde des chefs cuisiniers. (AFP)
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Publié le Mercredi 22 septembre 2021

Le rendez-vous mondial de la gastronomie en ébullition après la crise Covid-19

  • Les concurrents devront concevoir en 5H35 un menu complet à emporter autour de la tomate cerise, dans une boite «100% green et réutilisable» en matériaux d’origine végétale. 
  • Un nouveau prix, le Bocuse d’Or «Social Commitment Award» va distinguer une initiative d'engagement social, pour faire à la fois écho «aux réflexions générées par la crise exceptionnelle et à la quête de sens des jeunes»

LYON: Vogue des plats à emporter, apparition des "cuisines fantômes", explosion du digital.... le grand rendez-vous mondial des professionnels de la restauration, le Sirha, ouvre ses portes jeudi à Lyon, en plein questionnement sur l'avenir d'une filière chamboulée par la crise sanitaire.


Cette crise "a été un accélérateur des grandes tendances apparues ces dernières années, comme l'éco-responsabilité ou la dématérialisation: quand tout va bien, on ne se pose pas de question, mais quand on est au pied du mur, il faut s'adapter", souligne Marie-Odile Fondeur, la directrice du salon de la restauration, de l'hôtellerie et de l'alimentation créé en 1983.


Signe des temps, une épreuve "take away" remplace cette année la traditionnelle épreuve "à l'assiette" pour la finale du prestigieux concours du Bocuse d'Or, une sorte de coupe du monde des chefs cuisiniers. 


Les concurrents devront concevoir en 5H35 un menu complet à emporter - entrée plat et dessert- autour de la tomate cerise, dans une boite "100% green et réutilisable" en matériaux d’origine végétale. 


"C'est un clin d'oeil à la période très particulière que l'on vient de traverser", souligne le chef triplement étoilé Régis Marcon qui préside ce concours.


La vente à emporter a en effet connu une croissance de 47% entre 2019 et 2021 et reste une "tendance d’avenir": 85% des professionnels envisagent de poursuivre, selon les analyses publiées par le Sirha. "En ville, c'est une vraie tendance", souligne Régis Marcon.


«Bataille du lunch»

Le secteur des "cuisines fantômes", entièrement dédiées à la livraison, pourrait de son côté croître de plus de 12% par an pour atteindre une valeur de 139,37 milliards de dollars en 2028, selon un rapport de Researchandmarkets.com. 


Les changements d'habitudes liés à la distanciation sociale ou au télétravail, ont aussi généré une "bataille du lunch", qui, en France, a pour l'instant surtout profité aux boulangeries et aux commerces de bouche, selon une étude du cabinet Food Service Vision. 


"Mes amis boulanger font 50% de chiffre en plus à midi", souligne le chef pâtissier lyonnais Philippe Bernachon. La e.boutique de la maison Bernachon a pour sa part "connu un boom de 30 à 40%" ces derniers mois.


Depuis la reprise, les restaurants haut de gamme ont vite retrouvé leur rythme de croisière: "nos clients n'avaient qu'une envie, pouvoir sortir, ils se sont fait vacciner tout de suite", explique le chef Christophe Marguin, le président de l'association des Toques blanches lyonnaises. 


Pour lui, le premier défi du métier "c'est le manque de personnel", alors que, selon la Banque de France, plus de la moitié des entreprises du pays rencontrent de fortes difficultés de recrutement malgré le taux élevé de chômage.


«Quête de sens»

Autre effet de la pandémie, trois des 24 équipes en lice pour le Bocuse d'Or ont dû renoncer au voyage cette année, pour cause de restrictions sanitaires. L'équipe de France, emmenée par Davy Tissot, chef de cuisine formateur au restaurant Saisons de l’Institut Paul Bocuse, espère reprendre le trophée après une longue série de déceptions depuis 2013.


Un nouveau prix, le Bocuse d’Or "Social Commitment Award" va distinguer une initiative d'engagement social, pour faire à la fois écho "aux réflexions générées par la crise exceptionnelle et à la quête de sens des jeunes", selon Régis Marcon. Depuis le premier confinement, ses propres réflexions l'ont conduit à cuisiner pour la cantine de la petite école de son village, Saint-Bonnet-le-Froid (Haute-Loire), au nom du "lien social".


Dans ce contexte général de questionnement, la présence annoncée du président Emmanuel Macron, dimanche, au très couru "Diner des grands chefs" est perçue comme "un geste fort envers la profession", selon la presse locale. 


Philippe Bernachon présentera à cette occasion le plus célèbre dessert de la pâtisserie familiale, "Le Président", une génoise créée en 1975 par son grand-père paternel Maurice Bernarchon pour son grand-père maternel Paul Bocuse.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com