Des Lego pour prothèse: l'incroyable idée d'un jeune Andorran, né sans avant-bras

Détenteur du record du monde Guinness 2017 et vainqueur du Lego Masters France 2020, l'étudiant universitaire andorran David Aguilar, 22 ans, atteint du syndrome de Poland, pose avec son bras prothétique auto-construit, fabriqué avec des pièces Lego, à Sant Cugat del Valles, près de Barcelone le 9 septembre 2021. (Pau Barrena/ AFP)
Détenteur du record du monde Guinness 2017 et vainqueur du Lego Masters France 2020, l'étudiant universitaire andorran David Aguilar, 22 ans, atteint du syndrome de Poland, pose avec son bras prothétique auto-construit, fabriqué avec des pièces Lego, à Sant Cugat del Valles, près de Barcelone le 9 septembre 2021. (Pau Barrena/ AFP)
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Publié le Vendredi 24 septembre 2021

Des Lego pour prothèse: l'incroyable idée d'un jeune Andorran, né sans avant-bras

  • Aujourd'hui âgé de 22 ans, David, atteint du syndrome de Poland, est venu au monde sans avant-bras droit ; mais cette malformation rare n'a pas ralenti sa vie et l'a, au contraire, nourri
  • Depuis la fabrication de ma première prothèse, j'ai réalisé que j'avais le pouvoir d'aider d'autres personnes et quand je me suis vu dans le miroir avec deux bras (grâce à la prothèse), j'ai pensé que d'autres personnes en auraient vraiment besoin»

BARCELONE, Espagne : A cinq ans, David Aguilar a découvert les Lego, des jouets devenus un refuge face aux moqueries sur son handicap. Ingénieux, il construit, avec ces petites pièces, sa première prothèse à 9 ans et vient de réaliser son rêve d'en faire profiter à un autre enfant.

Aujourd'hui âgé de 22 ans, David, atteint du syndrome de Poland, est venu au monde sans avant-bras droit.

Mais cette malformation rare n'a pas ralenti sa vie et l'a, au contraire, nourri.

Cet étudiant andorran, fan de robots quand il était enfant, n'a plus beaucoup de temps libre: sur le point de terminer sa formation en bio-ingénierie, il donne des conférences sur la motivation, a publié un livre, participé à l'émission «Lego Masters» sur la chaîne française M6 et est même intervenu lors d'un colloque de la NASA sur l'innovation.

Son visage se crispe lorsqu'il repense aux années durant lesquelles ses Lego étaient aussi un refuge.

«Quand j'étais ado, j'ai continué à jouer aux Lego car c'était une manière d'oublier le harcèlement, cela m'aidait beaucoup à ignorer les moqueries», explique-t-il dans sa résidence universitaire près de Barcelone, dans le nord-est de l'Espagne.

Durant ces années difficiles, David a mis au point, à 17 ans, une prothèse plus précise lui permettant de faire ses premières pompes avec les deux bras.

Et aujourd'hui, il présente fièrement la cinquième version de sa prothèse, la MK5, un bras en Lego d'aspect robotique avec des barres bleues faisant office de doigts que David active d'un mouvement de son moignon, grâce à un système de poulies motorisées.

Habitué à vivre sans son avant-bras droit, David ne l'utilise pas au quotidien mais il est conscient que de nombreuses personnes ont, elles, un besoin absolu de porter une prothèse qui peut coûter des milliers d'euros pour celles de dernière génération.

«Depuis la fabrication de ma première prothèse, j'ai réalisé que j'avais le pouvoir d'aider d'autres personnes et quand je me suis vu dans le miroir avec deux bras (grâce à la prothèse), j'ai pensé que d'autres personnes en auraient vraiment besoin», dit-il.

- Une prothèse pour Beknur, né sans bras -

David a alors crée sa chaîne YouTube où il s'appelle «Hand Solo», jeu de mots basé sur le mot Hand (main en anglais) et faisant référence au personnage de Star Wars, Han Solo.

Et rapidement, son histoire traverse les frontières.

C'est ainsi qu'il y a quelques mois, Zaure Bektemissova lui écrit car son fils de 8 ans, Beknur, né sans bras, ne peut pas porter de prothèse conventionnelle.

«Les prothèses sont pour la plupart grandes et lourdes, ce qui n'est pas bon pour sa colonne» vertébrale, explique cette Kazakhe, installée depuis deux ans à Strasbourg où son mari est diplomate au consulat général du Kazakhstan.

David lui promet alors d'essayer de construire une prothèse pour Beknur. Et fin août, le petit garçon et sa mère se sont rendus en Andorre pour essayer cette prothèse légère se terminant par une pince que Beknur contrôle grâce une corde reliée à son pied gauche.

«Maintenant, je peux attraper des choses, ce que je ne pouvais pas faire avant», se réjouit Beknur, désormais capable de lancer une balle à son frère ou de prendre un petit ordinateur.

Quelques pièces de Lego qui lui ont changé la vie. «Il a plus confiance en lui», souligne Zaure, dans un grand sourire.

Dans la tête de David, les projets fusent. «Si je l'ai fait pour Beknur, pourquoi pas pour un garçon ou une fille à qui il manque une jambe?»


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com