Vingt projets de lycéens saoudiens approuvés pour usage commercial

L'Arabie saoudite mise sur sa jeunesse pour accélérer son développement (Sutterstock)
L'Arabie saoudite mise sur sa jeunesse pour accélérer son développement (Sutterstock)
Publié le Dimanche 12 juillet 2020

Vingt projets de lycéens saoudiens approuvés pour usage commercial

  • Les 20 projets scolaires ont été sélectionnés parmi 151 qualifiés en finale des Olympiades nationales de créativité scientifique (IBDAA 2020)
  • Ces projets concernent plusieurs domaines tels que le génie environnemental, la physique appliquée, la robotique et les appareils intelligents, l’énergie chimique, la biomédecine et la botanique.

DJEDDAH : Au total, 20 projets de recherche scientifique finalistes des Olympiades nationales de créativité scientifique (IBDAA 2020) seront préparés pour un usage commercial et introduits sur le marché saoudien dans le cadre d’une collaboration avec les meilleures entités entrepreneuriales et de développement des capacités.

Les propriétaires des projets sélectionnés par l’autorité générale des petites et moyennes entreprises (Monshaat), en partenariat avec la Fondation roi Abdul Aziz et ses Compagnons pour les talents et la créativité (Mawhiba), bénéficieront de consultations individuelles avec des experts de Monshaat, en préparation à leur introduction sur le marché en tant que petites entreprises.

Les 20 projets ont été sélectionnés parmi les 151 qualifiés pour le stade final des Olympiades nationales de créativité scientifique (IBDAA 2020) sur la base de critères de précision et d’innovation et de leur capacité à attirer les investissements. Ces projets s’inscrivent dans plusieurs domaines, tels que le génie environnemental, la physique appliquée, la robotique et les appareils intelligents, l’énergie chimique, la biomédecine et la botanique, entre autres.

Détection de roches fissurées dans les réservoirs de pétrole

Âgé de 17 ans, AlBaraa Merdad, élève au lycée Dar Jana à Djeddah, a fait part à Arab News de son intérêt pour les sciences informatiques, en particulier l’intelligence artificielle. Il affirme avoir éprouvé des difficultés à se lancer dans ce domaine, tant en théorie qu’en pratique.  Après s’être inscrit à l’Institut saoudien pour la Recherche scientifique à l’Université des Sciences et Technologies Roi Abdullah, Merdad a été assigné à un professeur spécialisé dans le génie pétrolier et tous deux sont parvenus à développer une idée qui pourrait servir à gagner du temps. Le projet se focalise sur l’automatisation, grâce à la technologie machine learning, du processus de détection des roches fissurées dans les réservoirs de pétrole. Merdad a réussi à trouver une solution au problème en 6 semaines : « Dans les réservoirs, nous trouvons des roches fissurées qui peuvent affecter le processus d’extraction de pétrole et qui doivent donc être identifiées d’une manière ou d’une autre. Les méthodes utilisées actuellement pour les détecter sont manuelles, ce qui rend le processus long et inefficace, surtout quand on est en présence de nombreuses fissures », a-t-il expliqué, ajoutant que « les machines d’extraction d’images utilisées dans les réservoirs peuvent fournir des données pour analyser le site dans un programme. Ceci permet l’identification des fissures en quelques secondes sans la nécessité faire appel à un spécialiste pour analyser les données lui-même ». Merdad, qui est très enthousiasmé par son projet, souhaite que le soutien des lycéens saoudiens dans le domaine des STEM encourage davantage de jeunes hommes et femmes à se lancer dans la recherche scientifique et à devenir pionniers dans leurs domaines.

Plasma et grains de café

Lena Samer Sharif, 18 ans, de Médine, a mis sur pied un projet utilisant les rayons plasma pour accélérer la croissance des grains de café. Travaillant avec une équipe de l'Université Taibah à Médine, elle a soumis à des rayons plasma un certain nombre de produits cultivés localement comme le basilic, la luzerne (une plante à fleurs utilisée pour le pâturage) et le fenugrec, mais elle a constaté que la germination des grains de café était la plus réussie et la plus efficace.

« L'un des principaux problèmes avec les grains de café est qu'il faut environ 3 à 4 ans pour que les caféiers nouvellement plantés portent des fruits. Nous autres, au Royaume, consommons beaucoup de café, en particulier du café produit localement dans les régions du sud », a indiqué la jeune femme, précisant que « L'utilisation du plasma est parfaitement sûre car il s’agit d’un des quatre états de la matière présents dans l'univers. Mon objectif était de faire germer plus rapidement les graines traitées au plasma. J'ai concentré le plasma sur 9 échantillons des 4 types de graines et sur différentes durées ». Son but est donc d’utiliser ces grains traités au plasma et de les vendre aux agriculteurs afin de répondre à la demande élevée.

Cuivre et zinc pour un blé plus résistant

Monshaat a également sélectionné le projet de Miqdad Alnajjad, 18 ans, qui utilise lui aussi les graines dans le cadre de son projet de botanique de terrain. Il se concentre sur le blé et l’utilisation efficace du nano cuivre et du nano zinc, extraits d’une source abondante dans sa région. « J’ai grandi dans la région d’Al-Ahsa, entouré de terres agricoles. Après des recherches approfondies, j’ai constaté que 80% du blé en Arabie Saoudite était importé, la culture du blé ayant été abandonnée dans le Royaume à cause des coûts élevés et de l’accès difficile à l’eau douce », dit Alnajjad.  « Ma recherche a pour but de promouvoir une production de blé résistante à la chaleur et à la sécheresse à travers l’extraction de nanoparticules de zinc et de cuivre des algues et leur utilisation en petites doses pour favoriser la synthèse verte des nanoparticules de métal ». Alnajjad a expliqué que grâce à cette méthode, un arrosage en faible quantité sur les feuilles des plantes serait suffisant et contribuerait à l’augmentation de la croissance et de la taille du blé. Alnajjad a mené l'étude avec le soutien des laboratoires de L'Université Roi Fahd du Pétrole et des Mines (KFUPM) et réalisé des expériences avec des résultats prometteurs. Cette étude contribuera donc à augmenter la production de blé dans un pays aride avec un approvisionnement très limité en eau douce. « L’efficacité de l’approche conduira à davantage de recherches », a affirmé Alnajjad.


Liban: l'armée annonce six arrestations après une attaque visant des Casques bleus

Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre. (AFP)
Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre. (AFP)
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  • L'armée a souligné dans un communiqué qu'elle ne tolérerait aucune attaque contre la Finul mettant en avant son "rôle essentiel" dans le sud du Liban
  • "Les attaques contre les Casques bleus sont inacceptables", avait de fustigé vendredi la Finul, rappelant "aux autorités libanaises leur obligation d'assurer" sa sécurité

BEYROUTH: Six personnes ont été arrêtées au Liban, soupçonnées d'être impliquées dans une attaque d'une patrouille de Casques bleus jeudi dans le sud du pays, qui n'a pas fait de blessés, a annoncé l'armée libanaise samedi.

L'incident s'était produit jeudi soir, selon un communiqué de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) quand "des Casques bleus en patrouille ont été approchés par six hommes sur trois mobylettes près de Bint Jbeil". "Un homme a tiré environ trois coups de feu sur l'arrière du véhicule. Personne n'a été blessé".

L'armée a souligné dans un communiqué qu'elle ne tolérerait aucune attaque contre la Finul mettant en avant son "rôle essentiel" dans le sud du Liban, où, déployée depuis 1978, elle est désormais chargée de veiller au respect du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

"Les attaques contre les Casques bleus sont inacceptables", avait de fustigé vendredi la Finul, rappelant "aux autorités libanaises leur obligation d'assurer" sa sécurité.

Bastion du Hezbollah, le sud du Liban subit ces dernières semaines des bombardements réguliers de la part d'Israël, qui assure viser des cibles du mouvement chiite et l'accuse d'y reconstituer ses infrastructures, en violation de l'accord de cessez-le-feu.

Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre.

Mercredi, le quartier général de la Finul a accueilli à Naqoura, près de la frontière avec Israël, de premières discussions directes, depuis des décennies, entre des responsables israélien et libanais, en présence de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le président libanais, Joseph Aoun, a annoncé de prochaines discussions à partir du 19 décembre, qualifiant de "positive" la réunion tenue dans le cadre du comité de surveillance du cessez-le-feu, disant que l'objectif était d'éloigner "le spectre d'une deuxième guerre" au Liban.


Les efforts pour panser les «profondes divisions» de la Syrie sont ardus mais «pas insurmontables», déclare Guterres

Des Syriens font la queue dans les rues de Damas en attendant un défilé de la nouvelle armée syrienne, pour marquer le premier anniversaire de l'éviction de Bashar Assad, le 8 décembre 2025. (AP)
Des Syriens font la queue dans les rues de Damas en attendant un défilé de la nouvelle armée syrienne, pour marquer le premier anniversaire de l'éviction de Bashar Assad, le 8 décembre 2025. (AP)
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  • Antonio Guterres salue "la fin d'un système de répression vieux de plusieurs décennies", "la résilience et le courage" des Syriens
  • La transition offre l'opportunité de "forger une nation où chaque Syrien peut vivre en sécurité, sur un pied d'égalité et dans la dignité"

NEW YORK : Les efforts pour guérir les "profondes divisions" de la Syrie seront longs et ardus mais les défis à venir ne sont "pas insurmontables", a déclaré dimanche le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l'occasion du premier anniversaire de la chute du régime Assad.

Une offensive surprise menée par une coalition de forces rebelles dirigées par Hayat Tahrir al-Sham et des milices alliées a rapidement balayé les zones tenues par le régime à la fin du mois de novembre 2024. En l'espace de quelques jours, elles se sont emparées de villes clés et ont finalement capturé la capitale Damas.

Le 8 décembre de l'année dernière, alors que les défenses du régime s'effondraient presque du jour au lendemain, le président de l'époque, Bachar Assad, a fui la République arabe syrienne, mettant fin à plus de 50 ans de règne brutal de sa famille.

"Aujourd'hui, un an s'est écoulé depuis la chute du gouvernement Assad et la fin d'un système de répression vieux de plusieurs décennies", a déclaré M. Guterres, saluant la "résilience et le courage" des Syriens "qui n'ont jamais cessé de nourrir l'espoir en dépit d'épreuves inimaginables".

Il a ajouté que cet anniversaire était à la fois un moment de réflexion sur les sacrifices consentis en vue d'un "changement historique" et un rappel du chemin difficile qui reste à parcourir pour le pays.

"Ce qui nous attend est bien plus qu'une transition politique ; c'est la chance de reconstruire des communautés brisées et de guérir de profondes divisions", a-t-il déclaré, ajoutant que la transition offre l'occasion de "forger une nation où chaque Syrien - indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique - peut vivre en sécurité, sur un pied d'égalité et dans la dignité".

M. Guterres a souligné que les Nations Unies continueraient à soutenir les Syriens dans la mise en place de nouvelles institutions politiques et civiques.

"Les défis sont importants, mais pas insurmontables", a-t-il déclaré. "L'année écoulée a montré qu'un changement significatif est possible lorsque les Syriens sont responsabilisés et soutenus dans la conduite de leur propre transition.

Il a ajouté que les communautés à travers le pays construisent de nouvelles structures de gouvernance et que "les femmes syriennes continuent de mener la charge pour leurs droits, la justice et l'égalité".

Bien que les besoins humanitaires restent "immenses", il a souligné les progrès réalisés dans la restauration des services, l'élargissement de l'accès à l'aide et la création de conditions propices au retour des réfugiés et des personnes déplacées.

Des efforts en matière de justice transitionnelle sont en cours, a-t-il ajouté, ainsi qu'un engagement civique plus large. M. Guterres a exhorté les gouvernements à soutenir fermement une "transition dirigée par les Syriens et prise en charge par les Syriens", précisant que le soutien doit inclure le respect de la souveraineté, la suppression des obstacles à la reconstruction et un financement solide pour le redressement humanitaire et économique.

"En ce jour anniversaire, nous sommes unis dans un même but : construire les fondations de la paix et de la prospérité et renouveler notre engagement en faveur d'une Syrie libre, souveraine, unie et ouverte à tous", a ajouté M. Guterres.


Netanyahu prévoit «très bientôt» la deuxième phase de l'accord de trêve à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a espéré dimanche passer "très bientôt" à la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza et annoncé une nouvelle rencontre avec Donald Trump en décembre. (AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a espéré dimanche passer "très bientôt" à la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza et annoncé une nouvelle rencontre avec Donald Trump en décembre. (AFP)
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  • "Nous avons discuté de comment mettre un terme au pouvoir du Hamas à Gaza"
  • Le Premier ministre a toutefois rappelé que conformément à la première phase de l'accord de cessez-le-feu, le Hamas devait encore restituer à Israël un dernier corps d'otage retenu à Gaza, celui de l'Israélien Ran Gvili

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a espéré dimanche passer "très bientôt" à la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza et annoncé une nouvelle rencontre avec Donald Trump en décembre.

"Nous avons discuté de comment mettre un terme au pouvoir du Hamas à Gaza" et "nous attendons très bientôt de passer à la deuxième phase, qui est plus difficile ou tout aussi difficile", a souligné M. Netanyahu, à l'issue d'une rencontre avec le chancelier allemand Friedrich Merz à Jérusalem.

Le Premier ministre a toutefois rappelé que conformément à la première phase de l'accord de cessez-le-feu, le Hamas devait encore restituer à Israël un dernier corps d'otage retenu à Gaza, celui de l'Israélien Ran Gvili.

La deuxième phase de l'accord, appuyé sur le plan du président américain Donald Trump, prévoit le désarmement du Hamas, le retrait de l'armée israélienne de la bande de Gaza ainsi que le déploiement d'une force internationale dans le territoire palestinien.

M. Netanyahu a annoncé qu'il rencontrerait Donald Trump durant le mois de décembre. Son bureau avait annoncé le 1er décembre qu'il avait été invité à la Maison Blanche.

"Déradicaliser Gaza" 

"Il y a une troisième phase, qui consiste à déradicaliser Gaza, quelque chose que beaucoup pensaient impossible. Mais cela a été fait en Allemagne (...) cela peut être fait à Gaza aussi, mais bien sûr, le Hamas doit être démantelé", a ajouté M. Netanyahu.

"Il faut maintenant que cela aboutisse", lui a répondu le chancelier Merz, affirmant que l'Allemagne contribuerait à la reconstruction de Gaza. "Le Hamas ne peut jouer aucun rôle à Gaza", a-t-il déclaré.

Samedi soir, Khalil al-Hayya, chef du Hamas pour Gaza et principal négociateur du mouvement islamiste palestinien, a déclaré être prêt à remettre ses armes dans la bande de Gaza à une autorité palestinienne gouvernant ce territoire, à condition que cesse son occupation par l'armée israélienne.

Il a en outre refusé le déploiement d'une force internationale qui aurait pour mission de désarmer le Hamas.

S'exprimant dans la bande de Gaza face à des soldats réservistes, le chef d'état-major de l'armée israélienne, Eyal Zamir, a affirmé dimanche que la Ligne jaune, marquant un premier retrait de l'armée israélienne à l'intérieur du territoire, constituait "une nouvelle frontière - une ligne de défense avancée pour les localités (israéliennes) et une ligne d'attaque".

"Israël a le droit de se défendre" 

Arrivé samedi en Israël pour une visite destinée à consolider la relation privilégiée entre les deux pays, M. Merz a également rencontré d'anciens otages israélo-allemands, Ziv et Gali Berman, enlevés lors de l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

"L'Allemagne doit défendre l'existence et la sécurité d'Israël. Cela restera à jamais profondément inscrit dans le lien qui nous unit", a déclaré dimanche le chancelier au mémorial de la Shoah, Yad Vashem, à Jérusalem, mettant en avant "la responsabilité historique durable" de son pays dans l'extermination de six millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Sa décision prise en août de décréter un embargo partiel sur les exportations d'armes de son pays vers Israël avait fortement déplu aux autorités israéliennes.

"Les actions de l'armée israélienne à Gaza nous ont posé quelques dilemmes et nous y avons réagi", mais "nous avons également constaté qu'à ce jour, il n'y a fondamentalement aucune divergence (entre nous)", avait déclaré samedi M. Merz, qui a levé cet embargo fin novembre à la faveur du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre.

"Israël a le droit de se défendre car c'est la seule façon de garantir son droit à exister", a-t-il dit.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de chiffres officiels.

L'offensive israélienne menée en représailles a fait 70.360 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.