La Russie appelle les Etats-Unis «à être plus actifs» pour relancer l'accord nucléaire avec l'Iran

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'adresse à la 76e session de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège de l'ONU le 25 septembre 2021 à New York. (Photo, AFP)
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'adresse à la 76e session de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège de l'ONU le 25 septembre 2021 à New York. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 26 septembre 2021

La Russie appelle les Etats-Unis «à être plus actifs» pour relancer l'accord nucléaire avec l'Iran

  • Tout au long de la semaine, les Etats-Unis et les Européens ont multiplié les entretiens sur le dossier iranien en marge de l'Assemblée générale de l'ONU
  • Les discussions à Vienne pour relancer l'accord nucléaire, y faire revenir les Etats-Unis et obtenir dans le même temps une levée de sanctions américaines sont interrompues depuis l'élection en juin d'un nouveau président iranien

NATIONS UNIES : Les Etats-Unis "devraient être plus actifs et résoudre toutes les questions relatives" à une relance de l'accord nucléaire avec l'Iran, a affirmé samedi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

Lors d'une conférence de presse à l'ONU en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le ministre a espéré que les négociations à Vienne entre l'Iran, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, avec en arrière-plan les Etats-Unis, reprennent "aussitôt que possible", comme l'a souhaité Téhéran.

"L'Iran ne fait rien qui serait interdit" par le traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et son protocole additionnel, a aussi jugé Sergueï Lavrov, en critiquant les sanctions unilatérales prises contre l'Iran après le départ en 2018 des Etats-Unis de l'accord nucléaire de 2015.

Il n'applique plus nombre d'engagements liés à l'accord nucléaire de 2015 "simplement parce que les Etats-Unis en sont sortis", a-t-il noté, en soulignant que Washington avait imposé depuis 2018 des sanctions à l'Iran qui ne sont pas seulement liées à l'uranium enrichi mais visent aussi "tous ceux qui commercent légalement avec l'Iran".

"Ces sanctions devraient être levées dans le cadre de la restauration de l'accord nucléaire et tous les partenaires commerciaux de l'Iran dans tous les domaines ne devraient pas souffrir de mesures américaines unilatérales", a fait valoir Sergueï Lavrov.

Tout au long de la semaine, les Etats-Unis et les Européens ont multiplié les entretiens sur le dossier iranien en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Ils ont exprimé leur frustration, mêlée d'agacement, face à l'Iran, qui n'a offert aucune "indication claire", selon eux, sur ses intentions pour la reprise des négociations pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien.

Les discussions à Vienne pour relancer l'accord nucléaire, y faire revenir les Etats-Unis et obtenir dans le même temps une levée de sanctions américaines sont interrompues depuis l'élection en juin d'un nouveau président iranien.

L'accord international de 2015 visait à imposer un contrôle du programme nucléaire iranien afin de s'assurer qu'il soit civil et ne puisse conduire ce pays à se doter de l'arme nucléaire. En échange, les autorités iraniennes avaient obtenu une levée des sanctions internationales imposées contre leur pays.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.