Soudan : Khartoum obtient la levée du blocage d'un port pétrolier auprès des manifestants

Le membre du conseil souverain soudanais Shams al-Din Kabashi (au centre) rencontre les leaders de la contestation, après son arrivée avec une délégation dans la ville de Port Soudan, le 26 septembre 2021. (Photo, AFP)
Le membre du conseil souverain soudanais Shams al-Din Kabashi (au centre) rencontre les leaders de la contestation, après son arrivée avec une délégation dans la ville de Port Soudan, le 26 septembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 27 septembre 2021

Soudan : Khartoum obtient la levée du blocage d'un port pétrolier auprès des manifestants

  • Cet accord est intervenu quelques heures après l'envoi par Khartoum d'une délégation ministérielle auprès des contestataires qui bloquaient le port et deux oléoducs
  • Signe que la crise était prise très au sérieux, la délégation ministérielle était composée d'un gradé de haut rang du Conseil de souveraineté, ainsi que des ministres des Affaires étrangères, de l'Intérieur, de l'Energie et des Transports

KHARTOUM: Les exportations de pétrole en provenance du Sud-Soudan vont pouvoir reprendre via le port soudanais de Bashayer, après un accord avec les manifestants qui le bloquaient, a annoncé Khartoum dimanche soir.

Cet accord est intervenu quelques heures après l'envoi par Khartoum d'une délégation ministérielle auprès des contestataires qui bloquaient le port et deux oléoducs.

"La réunion entre la délégation gouvernementale dirigée par le général Kabashi, membre du Conseil de souveraineté, et une délégation du Conseil Beja a abouti à un accord autorisant le passage des exportations pétrolières sud-soudanaises par le port de Bashayer", a déclaré dans un communiqué le Conseil de souveraineté de Khartoum,  un organe militaro-civil qui chapeaute la transition avec le gouvernement civil.

Bashayer est le principal terminal, proche de Port-Soudan, à partir duquel le pétrole du Sud-Soudan, un pays enclavé, est expédié vers les marchés mondiaux.

Dans cette région pauvre par laquelle transite pourtant la majeure partie du commerce de ce pays, les protestataires dénoncent un accord de paix avec des rebelles qui selon eux ne leur assure pas une représentativité suffisante au sein des instances locales.

Signe que la crise était prise très au sérieux, la délégation ministérielle était composée d'un gradé de haut rang du Conseil de souveraineté, ainsi que des ministres des Affaires étrangères, de l'Intérieur, de l'Energie et des Transports. 

Le ministre soudanais du Pétrole c avait parlé samedi d'une situation "très grave", son pays étant déjà englué dans un marasme économique. 

Depuis une dizaine de jours, les Beja, l'une des plus grandes tribus de l'est, bloquaient le port et des routes de Port-Soudan, le coeur commercial du Soudan.

Après avoir bloqué vendredi les accès à l'aéroport, ces manifestants ont fait monter la pression d'un cran samedi en bloquant l'unique oléoduc permettant au voisin sud-soudanais d'exporter son pétrole, ainsi qu'un autre permettant la distribution du pétrole sud-soudanais au Soudan.

Le ministère soudanais du Pétrole a prévenu ne disposer de réserves d'hydrocarbures que pour "dix jours" dans un pays pris en étau entre pauvreté et inflation galopantes et austérité imposée par ses bailleurs internationaux.

Le général Abdel Fattah al-Burhane, qui dirige le Conseil de souveraineté, un organe militaro-civil qui chapeaute la transition avec le gouvernement civil, a estimé dimanche que les manifestations de Port-Soudan étaient "politiques".

"Les blocages à Port-Soudan proviennent de citoyens ayant des revendications, c'est un fait politique et il doit être géré de façon politique", a-t-il dit à l'occasion de l'inauguration d'un hôpital militaire à Khartoum.

En proclamant son indépendance en 2011, après des décennies de conflit avec Khartoum, le Soudan du Sud a hérité de 75% des réserves de pétrole du Soudan pré-sécession. Mais, enclavé, il continue de dépendre des infrastructures du voisin soudanais pour l'exporter.

Le gouvernement de Khartoum reçoit environ 25 dollars pour chaque baril vendu par le Soudan du Sud, selon des chiffres officiels.

Le blocage de l'est est intervenu après que la semaine dernière Khartoum annonçait avoir déjoué une tentative de coup d'Etat ourdie selon les autorités par des partisans du régime d'Omar el-Béchir, l'autocrate renversé en 2019 par une révolte populaire et l'armée.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com