ONU: manque de confiance mais mêmes préoccupations, selon le président de l'Assemblée générale

Le président de l'Assemblée générale de l'ONU, le Maldivien Abdulla Shahid (Photo, AFP).
Le président de l'Assemblée générale de l'ONU, le Maldivien Abdulla Shahid (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 27 septembre 2021

ONU: manque de confiance mais mêmes préoccupations, selon le président de l'Assemblée générale

  • Le président de l'Assemblée générale de l'ONU, le Maldivien Abdulla Shahid relate sa vision de la session annuelle des dirigeants de la planète
  • «Sur la question de l'équité en matière de vaccins, je constate une forte volonté des Etats membres de régler ce problème»

NATIONS UNIES: Pour le président de l'Assemblée générale de l'ONU, le Maldivien Abdulla Shahid, la session annuelle des dirigeants de la planète qui s'achève lundi a montré des préoccupations similaires même si un manque de confiance domine.

Avec le retour à une présence physique à New York, la diplomatie ne peut qu'en tirer des bénéfices, estime-t-il dans un entretien à l'AFP, en assurant que tout le monde a respecté strictement les mesures imposées pour éviter un foyer de Covid-19.

Manque de leadership dans le monde, manque de confiance comme l'a illustré la crise franco-américaine. Avez-vous été témoin d'une volonté d'inverser la tendance ?

Je comprends vos préoccupations sur un manque de confiance dans l'arène internationale. Au vu des déclarations et engagements des dirigeants, de mes dizaines de bilatérales, j'en suis arrivé à la conclusion que nous partageons tous les mêmes préoccupations et souhaitons le même résultat.

Sur la question de l'équité en matière de vaccins, je constate une forte volonté des Etats membres de régler ce problème. Ils sont prêts à s'engager à fournir des ressources et des vaccins pour garantir que le monde soit vacciné au plus tôt.

Sur le fond, quels progrès, obtenus grâce aux retrouvailles physiques des délégations des 193 membres de l'ONU, avez-vous constatés dans les dossiers ?

Le nombre élevé de participations en personne, la confiance dans l'augmentation des vaccinations et le respect des mesures de protection sont une indication claire des dirigeants mondiaux qu'on peut revenir à une diplomatie normale.

Après 18 mois de recours au virtuel, il est clair que la diplomatie bénéficie grandement de la créativité, de l'échange d'idées, des discussions et de la flexibilité qui accompagnent les réunions en personne. Le virtuel est un excellent mécanisme pour amener le monde à l'ONU mais les négociations politiques ne peuvent être soutenues que par des réunions en personne.

Cette année, des mesures strictes - masque, distanciation, sept personnes par délégation - ont été imposées à cause de la pandémie. Deux cas de Covid-19 ont été signalés dans la délégation brésilienne (deux autres cas ont été annoncés après cet entretien). Y en a-t-il eu d'autres ?

Les mesures mises en place par le secrétariat ont été strictement suivies par les délégations. Je suis satisfait que tout le monde ait compris combien il était important d'avoir un succès avec bien davantage de personnes présentes que l'an dernier.

L'approche hybride (ceux qui le voulaient pouvaient s'exprimer par vidéo pré-enregistrée) nous a également aidés à obtenir la participation de toutes les délégations, y compris celles qui n'ont pas pu se rendre à New York en raison d'une quarantaine ou d'autres raisons.

La forte participation est un signal que nous sommes prêts à revenir à la normale. Nous espérons que ce succès nous donnera la confiance nécessaire pour organiser davantage de réunions en personne dans l'année à venir.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.