Sahara occidental: l'Algérie réclame à l'ONU un référendum, dénonce «l'intransigeance» du Maroc

Le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra s'exprimant lors d'une réunion des voisins de la Libye dans le cadre des efforts internationaux pour parvenir à un règlement politique du conflit du pays, à Alger, la capitale algérienne, le 30 août 2021. (Photo, AFP)
Le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra s'exprimant lors d'une réunion des voisins de la Libye dans le cadre des efforts internationaux pour parvenir à un règlement politique du conflit du pays, à Alger, la capitale algérienne, le 30 août 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 27 septembre 2021

Sahara occidental: l'Algérie réclame à l'ONU un référendum, dénonce «l'intransigeance» du Maroc

  • Le chef de la diplomatie de l'Algérie, Ramtane Lamamra, a estimé que cette « question de décolonisation (...) ne peut trouver de solution qu'à travers l'application du principe d'autodétermination »
  • « Le droit du peuple saharaoui à l'autodétermination est inaliénable, non négociable et imprescriptible », a insisté le ministre algérien, en assurant que son pays, « pays pivot », ne cherchait qu'à œuvrer « pour la paix et la coopération » dans la région

NATIONS UNIES, ETATS-UNIS : Le chef de la diplomatie de l'Algérie, Ramtane Lamamra, a réclamé lundi à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU d'accorder au peuple sahraoui son "droit à l'autodétermination", en dénonçant l'"intransigeance" du Maroc pour régler le conflit au Sahara occidental.

"L'organisation d'un référendum libre et équitable pour permettre à ce peuple vaillant de déterminer son destin et de décider de son avenir politique ne peut rester à jamais l'otage de l'intransigeance d'un Etat occupant qui a failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales", a-t-il dit.

Citant les résolutions de l'ONU et la participation de l'Union africaine à un plan de règlement, il a estimé que cette "question de décolonisation (...) ne peut trouver de solution qu'à travers l'application du principe d'autodétermination".

"Le droit du peuple saharaoui à l'autodétermination est inaliénable, non négociable et imprescriptible", a insisté le ministre algérien, en assurant que son pays, "pays pivot", ne cherchait qu'à œuvrer "pour la paix et la coopération" dans la région.

Fin août, l'Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, en raison "d'actions hostiles" du royaume, une décision "complètement injustifiée" et regrettée par Rabat. Le 22 septembre, l'Algérie a enfoncé le clou en décrétant la fermeture "immédiate" de son espace aérien à tous les avions marocains.

Le conflit du Sahara occidental oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l'Algérie, depuis le départ du colonisateur espagnol dans les années 1970. Rabat, qui contrôle près de 80% du territoire, s'en tient à une proposition de plan d'autonomie sous sa souveraineté pour cette région.

Les négociations sous l'égide de l'ONU entre le Maroc et le Polisario, auxquelles participent l'Algérie et la Mauritanie, sont interrompues depuis le printemps 2019 et la démission de l'émissaire de l'ONU chargé du dossier, l'ex-président allemand Horst Kohler.

Après une douzaine de personnalités approchées pour prendre le relais, le Maroc a fini par accepter à la mi-septembre, sous pression américaine, selon plusieurs diplomates, la nomination du diplomate italo-suédois Staffan de Mistura comme nouvel émissaire de l'ONU. Sa désignation n'est cependant toujours pas intervenue officiellement.


L’OCI salue le soutien continu de l’Arabie saoudite à l’autonomisation des femmes

Les représentants participent à la 2e session ordinaire du conseil ministériel de l’Organisation pour le développement de la femme. (Photo, OCI)
Les représentants participent à la 2e session ordinaire du conseil ministériel de l’Organisation pour le développement de la femme. (Photo, OCI)
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  • M. Bakheet a appelé à défendre les droits des femmes dans l’éducation, la formation et le travail, et à utiliser leurs compétences dans la vie sociale et pratique
  • Il a soutenu que l’OCI mettait tout en œuvre pour aider l’Organisation pour le développement de la femme à atteindre ses objectifs

LE CAIRE: L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a exprimé sa reconnaissance et sa gratitude envers l’Arabie saoudite pour son soutien continu à l’autonomisation des femmes et son généreux parrainage qui permettent à l’OCI de mener à bien son travail dans tous les domaines, rapporte jeudi l’agence de presse saoudienne.

Ces commentaires ont été formulés par Tarig Ali Bakheet, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, sociales et culturelles, au nom du chef de l’organisation, Hissein Brahim Taha, lors d’une session de haut niveau de l’Organisation pour le développement de la femme dans les États membres de l’OCI au Caire.

Il a salué l’offre faite par le Royaume de tenir une conférence internationale sur les droits des femmes dans l’islam en coordination avec l’OCI dans le but de clarifier les droits et les responsabilités qui leur sont garantis, notamment le droit à l’éducation et au travail, conformément aux enseignements de l’islam.

M. Bakheet a appelé à défendre les droits des femmes dans l’éducation, la formation et le travail, et à utiliser leurs compétences dans la vie sociale et pratique au sein des États membres, notamment en ce qui concerne l’économie, le commerce et la prise de décision politique et économique.

Il a rappelé que l’OCI mettait tout en œuvre pour aider l’Organisation pour le développement de la femme à atteindre ses objectifs, saluant les efforts consentis par l’équipe pour atteindre son but: rendre les femmes autonomes dans le monde arabe et islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président palestinien Mahmoud Abbas en Chine la semaine prochaine

Une photo fournie par le bureau de presse de l'Autorité palestinienne montre le président palestinien Mahmoud Abbas (à droite) rencontrant le président du Fonds d'investissement palestinien Mohamed Mustafa à Ramallah en Cisjordanie occupée le 7 juin 2023. (Photo Thaer GHANAIM / PPO / AFP)
Une photo fournie par le bureau de presse de l'Autorité palestinienne montre le président palestinien Mahmoud Abbas (à droite) rencontrant le président du Fonds d'investissement palestinien Mohamed Mustafa à Ramallah en Cisjordanie occupée le 7 juin 2023. (Photo Thaer GHANAIM / PPO / AFP)
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  • "A l'invitation du président Xi Jinping, le président palestinien Mahmoud Abbas effectuera une visite d'Etat en Chine du 13 au 16 juin"
  • Pékin soutient traditionnellement une solution basée sur le principe de deux Etats, alors que le processus de paix israélo-palestinien est au point mort depuis 2014

PEKIN: Le président palestinien Mahmoud Abbas effectuera une visite en Chine la semaine prochaine, a indiqué vendredi Pékin, la diplomatie chinoise cherchant à jouer un rôle de médiatrice dans le conflit israélo-palestinien.

La Chine s'est dite favorable en avril à la reprise de pourparlers le plus tôt possible, affirmant par ailleurs être prête à faciliter un accord de paix.

"A l'invitation du président Xi Jinping, le président palestinien Mahmoud Abbas effectuera une visite d'Etat en Chine du 13 au 16 juin", a annoncé le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.

"La Chine a toujours fermement soutenu la juste cause du peuple palestinien pour restaurer ses droits nationaux légitimes", a ensuite indiqué devant la presse Wang Wenbin, un porte- parole du ministère.

Pékin soutient traditionnellement une solution basée sur le principe de deux Etats, alors que le processus de paix israélo-palestinien est au point mort depuis 2014.

Un vieil ami, un bon ami

"Le président Abbas est un vieil ami, un bon ami du peuple chinois", a souligné Wang Wenbin.

"C'est le premier chef d'Etat arabe reçu par la Chine cette année, ce qui reflète pleinement le haut niveau des relations amicales sino-palestiniennes."

Définie par les Etats-Unis comme un rival, la Chine a renforcé ces dernières années ses relations commerciales et diplomatiques avec les pays du Moyen-Orient, dont une grande partie sont traditionnellement sous influence américaine.

La Chine a ainsi supervisé et facilité le récent spectaculaire rapprochement diplomatique entre deux grandes puissances régionales, l'Iran et l'Arabie saoudite.

Des responsables américains s'efforcent de minimiser le rôle joué par la Chine au Moyen- Orient et jugent que Pékin est encore loin de damer le pion aux Américains dans une région qui reste largement sous la protection du parapluie sécuritaire américain.


ONU: Les réformes en Israël constituent une véritable «menace à la Palestine»

D’autres propositions formulées par des membres de la coalition nationaliste et religieuse extrême du Premier ministre Benjamin Netanyahou priveraient la minorité arabe d’Israël de sa citoyenneté. (Photo, AFP)
D’autres propositions formulées par des membres de la coalition nationaliste et religieuse extrême du Premier ministre Benjamin Netanyahou priveraient la minorité arabe d’Israël de sa citoyenneté. (Photo, AFP)
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  • Israël réprime de plus en plus les défenseurs des droits au moyen du harcèlement, des menaces, des arrestations et de la torture, entre autres traitements inhumains et dégradants
  • Une commission d’enquête, mise en place par l’ONU, a fait savoir que les autorités palestiniennes en Cisjordanie occupée et à Gaza avaient pris pour cible des défenseurs des droits des Palestiniens

RAMALLAH: Les réformes judiciaires controversées proposées par le gouvernement de coalition d’extrême droite israélien constituent une menace pour les Palestiniens: c’est ce qu’a déclaré jeudi une commission d’enquête indépendante mise en place par l’ONU.

Les propositions, qui limiteraient certains pouvoirs de la Cour suprême et augmenteraient le contrôle du gouvernement sur les nominations judiciaires, ont déclenché des protestations sans précédent en Israël.

Dans un rapport de cinquante-six pages, la commission a indiqué que la législation proposée pourrait augmenter la taxation des ONG propalestiniennes et limiter leur capacité à documenter les activités des soldats israéliens en Cisjordanie occupée.

D’autres propositions formulées par des membres de la coalition nationaliste et religieuse extrême du Premier ministre Benjamin Netanyahou priveraient les membres de la minorité arabe d’Israël de leur citoyenneté et favoriseraient leur expulsion si jamais ils commettaient des violences propalestiniennes, selon le rapport.

«Les changements proposés démantèleraient les caractéristiques fondamentales de la séparation des pouvoirs et des freins et contrepoids essentiels dans les systèmes politiques démocratiques», est-il précisé dans le document.

«Les experts juridiques avertissent qu’ils risquent d’affaiblir la protection des droits humains, en particulier pour les communautés les plus vulnérables et les plus défavorisées, y compris les citoyens palestiniens.»

Les droits de l'Homme bafoués en Palestine

La commission, mise en place par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU en 2021, a constaté qu’Israël avait de plus en plus réprimé les défenseurs des droits «au moyen du harcèlement, des menaces, des arrestations, des interrogatoires, de la détention arbitraire, de la torture et des traitements inhumains et dégradants».

La commission, qui a mené environ cent trente entretiens, a également fait savoir que les autorités palestiniennes en Cisjordanie occupée et à Gaza avaient pris pour cible des défenseurs des droits des Palestiniens.

«L’arrestation et la détention de militants palestiniens par les autorités israéliennes et palestiniennes sont une réalité particulièrement dure pour les défenseurs palestiniens des droits», note également le rapport.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com