#Arab_Lives_Matter appelle à une plus large intervention des forces de l’ordre en Israël

Des manifestants brandissent des pancartes et scandent des slogans lors d’une manifestation contre la violence près de la maison du ministre de la Sécurité publique, Omer Bar-Lev, dans la ville israélienne centrale de Kokhav Yaïr, le samedi 25 septembre 2021. (AP)
Des manifestants brandissent des pancartes et scandent des slogans lors d’une manifestation contre la violence près de la maison du ministre de la Sécurité publique, Omer Bar-Lev, dans la ville israélienne centrale de Kokhav Yaïr, le samedi 25 septembre 2021. (AP)
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Publié le Mercredi 29 septembre 2021

#Arab_Lives_Matter appelle à une plus large intervention des forces de l’ordre en Israël

  • Au moins soixante-dix-huit citoyens arabes ont été tués jusqu’à présent cette année sur un total de quatre-vingt-treize meurtres à l’échelle nationale, selon Abraham Initiatives
  • Le ministre de la Sécurité publique, Omer Bar-Lev, fait porter la responsabilité du problème à «des décennies de négligence, de mépris et de peur d’entrer dans le vif des problèmes de la communauté arabe»

ABU SNAN, Israël: Les citoyens arabes d’Israël veulent sensibiliser le public à l’augmentation spectaculaire des crimes violents au sein de leurs communautés, en utilisant le hashtag Arab Lives Matter («les vies arabes comptent»). Contrairement à une campagne similaire aux États-Unis, ils appellent à une plus grande intervention de la police.

La minorité arabe, qui représente près de 20 % de la population d’Israël, est victime de crimes violents ces dernières années. Les assassinats, qui dépassent largement sa part de la population, découlent de conflits familiaux et d’organisations criminelles.

Les militants affirment que, de tout temps, les autorités israéliennes font fi des crimes mortels dans les communautés arabes. Les responsables israéliens, quant à eux, vantent les mérites de plusieurs initiatives mises en place, notamment des budgets plus importants pour l’application de la loi dans les communautés arabes. Cependant, la police soutient que les dirigeants communautaires pourraient faire plus d’efforts pour lui venir en aide.

Au moins soixante-dix-huit citoyens arabes ont été tués jusqu’à présent cette année sur un total de quatre-vingt-treize meurtres à l’échelle nationale, selon Abraham Initiatives, une organisation israélienne qui promeut la coexistence judéo-arabe.

Le mois dernier, le Premier ministre, Naftali Bennett, a promis qu’après des années de négligence, son nouveau gouvernement lutterait contre les crimes violents qui touchent les communautés arabes. Il s’agit de l’une des principales revendications d’un petit parti arabe entré dans l’Histoire en rejoignant la coalition étroite de M. Bennett.

Après que deux autres personnes ont été tuées dans des villes arabes la semaine dernière, la blogueuse arabe Sheren Falah Saab a tweeté «#Arab_Lives_Matter» en hébreu pour engager le dialogue avec la majorité juive d’Israël.

«L’inspiration vient du mouvement Black Lives Matter, mais il est important de souligner que la violence au sein de la société arabe ne découle pas de la police ou des forces de l’ordre mais des Arabes entre eux», précise-t-elle. «Il faut absolument dénoncer la négligence et le manque d’application des lois par la police. Il y a aussi un manque de suivi lorsque des meurtres sont commis.»

Sa déclaration a été largement partagée sur les réseaux sociaux. Des députés, des militants et des organisations ont joint leur voix à la sienne, tout comme le ministre chargé de la police.

Le ministre de la Sécurité publique, Omer Bar-Lev, fait porter la responsabilité du problème à «des décennies de négligence, de mépris, de peur d’entrer dans le vif des problèmes de la communauté arabe et de soutien à l’hypothèse suivante: “Tant qu’ils s’entretuent, alors c’est leur problème”.»

«Au cours des cent premiers jours de ma prise de fonction, j’ai accordé beaucoup d’importance à la criminalité au sein des communautés arabes – bien plus que tout ce qui a été fait au cours des dernières décennies. Oui, #Arab_Lives_Matter», a-t-il tweeté.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tunisie: 14 corps de migrants retrouvés sur les côtes de l'île de Djerba

Des migrants africains attendent un train à la gare le 5 juillet 2023, alors qu'ils fuient vers Tunis au milieu des troubles à Sfax suite à l'assassinat, le 3 juillet, d'un Tunisien lors d'une altercation avec des migrants (Photo, AFP).
Des migrants africains attendent un train à la gare le 5 juillet 2023, alors qu'ils fuient vers Tunis au milieu des troubles à Sfax suite à l'assassinat, le 3 juillet, d'un Tunisien lors d'une altercation avec des migrants (Photo, AFP).
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  • La Tunisie et la Libye sont les principaux points de départ en Afrique du Nord pour des milliers de migrants clandestins
  • Un Egyptien, identifié grâce à son passeport retrouvé sur le corps, figure aussi parmi les morts, selon la même source

TUNIS: Les corps de 14 migrants morts noyés au large de la Tunisie ont été retrouvés sur les côtes de l'île de Djerba depuis vendredi, ont indiqué les autorités mercredi.

"Les corps ont commencé à échoir sur les côtes de Djerba vendredi. Quatorze corps, la plupart des Africains subsahariens, ont été récupérés depuis", a déclaré à l'AFP Fethi Bakkouche, procureur du tribunal de Médenine (sud-est), dont dépend l'île de Djerba.

Un Egyptien, identifié grâce à son passeport retrouvé sur le corps, figure aussi parmi les morts, selon la même source.

Point de départ 

La Tunisie et la Libye sont les principaux points de départ en Afrique du Nord pour des milliers de migrants clandestins, qui risquent leur vie chaque année dans l'espoir d'une vie meilleure en Europe.

Selon l'Organisation internationale pour les migrations, 2.498 personnes sont mortes ou ont disparu en tentant de traverser la Méditerranée centrale l'année dernière, soit une augmentation de 75% par rapport à 2022

Mardi, les autorités tunisiennes avaient annoncé avoir retrouvé depuis samedi sur les côtes du centre-est du pays les corps de 22 migrants morts noyés au large en tentant de gagner clandestinement l'Europe à bord d'embarcations de fortune.


Liban: le Hezbollah dément que la moitié de ses commandants dans le sud aient été tués par Israël

Des panaches de fumée éclatent lors du bombardement israélien sur le village d'Alma al-Shaab, dans le sud du Liban, le 25 avril 2024, dans un contexte de tensions transfrontalières persistantes alors que les combats se poursuivent entre Israël et les militants palestiniens du Hamas dans la bande de Gaza (Photo, AFP).
Des panaches de fumée éclatent lors du bombardement israélien sur le village d'Alma al-Shaab, dans le sud du Liban, le 25 avril 2024, dans un contexte de tensions transfrontalières persistantes alors que les combats se poursuivent entre Israël et les militants palestiniens du Hamas dans la bande de Gaza (Photo, AFP).
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  • Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait affirmé en 2021 que sa formation comptait 100.000 combattants
  • L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah

BEYROUTH: Le Hezbollah libanais a démenti jeudi que la moitié de ses commandants dans le sud du Liban aient été "éliminés" comme l'a affirmé Israël, assurant qu'un petit nombre de ses responsables ont été tués en plus de six mois d'affrontements.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes, avait affirmé mercredi le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

Affirmations fausses 

"Ces affirmations sont fausses, dénuées de tout fondement", a déclaré une source du puissant mouvement pro-iranien à l'AFP.

Le nombre de membres du Hezbollah "occupant des postes de responsabilité qui ont été tués se compte sur les doigts d'une seule main", a ajouté cette source.

Pour elle, les allégations israéliennes "visent à remonter le moral de l'armée (israélienne) qui est effondrée".

Depuis le début de la guerre le 7 octobre, le Hezbollah a perdu 252 combattants dans des frappes israéliennes au Liban, selon un décompte de l'AFP.

Israël affirme régulièrement éliminer des responsables locaux du Hezbollah dans des frappes ciblées. Mais la formation chiite n'a annoncé que la mort d'un petit nombre de ses responsables, le reste des morts étant présentés comme de simples combattants.

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait affirmé en 2021 que sa formation comptait 100.000 combattants, un chiffre susceptible d'être gonflé selon des analystes.

Au total, les violences entre Israël d'un côté et le Hezbollah et des groupes alliés de l'autre ont fait 380 morts du côté libanais, dont 72 civils, depuis le début de la guerre.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.


Israël dit «  avancer » dans les préparatifs de son opération militaire sur Rafah

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
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  • "Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer
  • Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi

JERUSALEM: Le gouvernement israélien dit "avancer" dans les préparatifs de son opération militaire prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où selon lui quatre bataillons de combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas sont regroupés.

"Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d'un point presse. "Les quatre bataillons qui restent à Rafah ne peuvent pas échapper à Israël, ils seront attaqués".

M. Mencer a ajouté que "deux brigades de réservistes" avaient été mobilisées pour des "missions défensives et tactiques dans Gaza".

Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré à plusieurs reprises qu'Israël entendait mener un assaut contre Rafah, ville où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis, déplacés par la guerre.

M. Netanyahu insiste sur le fait que l'anéantissement des derniers bataillons du Hamas à Rafah est cruciale dans la poursuite des objectifs de la guerre contre le Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir dans le territoire côtier depuis 2007.

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics.

Mais les ONG et un nombre croissant de pays - et même l'allié historique américain - s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles.

Le Hamas de son côté a répété sa demande de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, ce qui à ce stade de la guerre est inacceptable pour M. Netanyahu et son gouvernement qui ont juré d'"anéantir" le mouvement.

"Au moins 26.000 terroristes ont été tués, appréhendés, ou blessés dans les combats", a avancé M. Mencer.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive massive qui a fait jusqu'à présent 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.