La Jordanie prête à accélérer la livraison du gaz au Liban

Le Premier ministre jordanien Bisher Al-Khasawneh lors d'une conférence de presse avec son homologue libanais Najib Mikati au Grand Sérail de Beyrouth, le 30 septembre. (Photo, AFP)
Le Premier ministre jordanien Bisher Al-Khasawneh lors d'une conférence de presse avec son homologue libanais Najib Mikati au Grand Sérail de Beyrouth, le 30 septembre. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 01 octobre 2021

La Jordanie prête à accélérer la livraison du gaz au Liban

  • Le Premier ministre jordanien Bisher Khasawneh est le premier responsable étranger à rencontrer Mikati, qui a pris ses fonctions au début du mois
  • Le Liban a entamé des pourparlers en Syrie, puis en Jordanie, dans le but d’importer du gaz égyptien et de l'électricité jordanienne

BEYROUTH : Le Premier ministre jordanien Bisher Khasawneh a discuté jeudi des moyens d'accélérer les expéditions de gaz naturel égyptien vers le Liban qui fait face à une grave crise énergétique.

Khasawneh est arrivé à Beyrouth mercredi soir pour une visite officielle de 24 heures. Il est le premier responsable étranger à rencontrer le nouveau Premier ministre libanais Najib Mikati, qui a pris ses fonctions au début du mois.

Après sa rencontre avec le président libanais Michel Aoun, le président du Parlement Nabih Berri et Mikati, Khasawneh a souligné la «disposition de la Jordanie à soutenir le Liban et ses besoins et à coopérer avec le pays, en particulier dans le domaine de l'énergie».

Khasawneh a déclaré aux médias : «Nous ne retiendrons pas nos capacités, nous répondrons avec tout ce que nous pouvons pour nos frères au Liban. Nous avons discuté des moyens d'accélérer la réception du gaz égyptien par le Liban pour résoudre quelques problèmes dans le domaine de l’énergie et de l'électricité».

Il a expliqué que sa visite visait à «exprimer la solidarité avec nos frères au Liban, une directive et un engagement du roi Abdallah de Jordanie envers le peuple libanais, qui est un engagement inébranlable».

Le Liban est aux prises avec une crise économique depuis deux ans. Un effondrement de la monnaie locale, un défaut de paiement, une baisse des services et des pénuries de produits essentiels, notamment l'énergie, avec des heures de rationnement de l'électricité dépassant 22 heures par jour.

Les producteurs d'électricité privé ne peuvent plus combler le manque à cause des pénuries de diesel   et des prix élevés, laissant les Libanais incapables de payer leurs factures, qui s'élèvent à des millions de livres. Le salaire d'un employé régulier au Liban équivaut désormais au prix de 60 litres d'essence.

Au début de septembre, le Liban a entamé des pourparlers en Syrie, puis en Jordanie, dans le but d’importer du gaz égyptien via la Jordanie et de l'électricité jordanienne.

Fin août, la présidence libanaise a été informée de l'approbation des États-Unis pour aider le Liban à recevoir du gaz et de l'électricité de la Jordanie et de l'Égypte via la Syrie, exemptant ainsi le Liban des sanctions américaines imposées en vertu du « Caesar Act », une loi américaine qui interdit toute opération financière ou commerciale avec la Syrie.

Khasawneh a révélé que ses réunions avaient également examiné certains accords qui devaient être ratifiés. «Les détails relatifs à ces accords et ces projets seront discutés lors des réunions du Comité conjoint supérieur».

Lorsqu'on lui a demandé si la loi Caesar interdisait les accords entre le Liban et la Jordanie via la Syrie et si la récente ouverture à la Syrie signifiait la fin du différend Amman avec Damas, Khasawneh a répondu: «La Jordanie n'a jamais eu de différends avec qui que ce soit. Nous avons toujours été et restons attachés à nos relations stratégiques et amicales avec nos frères arabes, régies par les principes de bon voisinage et de non-ingérence dans les affaires d'autrui. Nos relations régionales et internationales sont gérées par notre engagement envers le droit international, la charte de l'ONU et la charte de la Ligue arabe».

«Aujourd'hui, nous cherchons à répondre aux besoins des Libanais, et nous sommes prêts à nous coordonner avec toutes les autorités et tous les pays qui peuvent aider à répondre à ces besoins dans le cadre de l'engagement international croissant à soutenir et à garantir les besoins du Liban».

Lors de la rencontre entre la délégation jordanienne et les responsables libanais, Aoun a exprimé l'espoir que «toutes les facilités seront fournies pour les camions libanais transportant des produits libanais vers les pays du Golfe après l'ouverture du passage de Jaber reliant la Jordanie et la Syrie».

Le comité mixte jordano-libanais n'a pas été convoqué depuis 2015, Mikati déclarant : «Nous avons de nombreux accords prêts à être signés, mais le Premier ministre jordanien voulait limiter sa visite à la politique uniquement, de manière à exprimer la solidarité de son pays avec le Liban».

Plusieurs autres réunions entre les ministres jordanien et libanais ont également eu lieu.

La délégation jordanienne accompagnant Khasawneh comprenait le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Ayman Safadi, le ministre d'État aux Affaires du Premier ministère Ibrahim Al-Jazy, la ministre de l'Industrie et du Commerce Maha Al-Ali, la ministre de l'Énergie et des Ressources minérales Hala Zawati, et l'ambassadeur de Jordanie au Liban, Walid Al Hadid.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com