Tir de missile par la Corée du Nord peu avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité

 Dans une gare de Séoul, une émission télévisée montre des images d'archives d'un essai de missile nord-coréen, le 28 septembre 2021, après que la Corée du Nord a tiré un «projectile non identifié» dans la mer au large de sa côte est, selon l'armée sud-coréenne. (Jung Yeon-je / AFP)
Dans une gare de Séoul, une émission télévisée montre des images d'archives d'un essai de missile nord-coréen, le 28 septembre 2021, après que la Corée du Nord a tiré un «projectile non identifié» dans la mer au large de sa côte est, selon l'armée sud-coréenne. (Jung Yeon-je / AFP)
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Publié le Vendredi 01 octobre 2021

Tir de missile par la Corée du Nord peu avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité

  • Avec ses tirs répétés, Pyongyang cherche à «gagner du temps et essaye de tirer le meilleur parti possible à la fois de la proposition de Séoul de déclarer la fin de la guerre et de l'offre de Washington de parler sans conditions préalables»
  • «Les performances remarquables de combat» du missile «ont été vérifiées, avec l'introduction de nouvelles technologies clés», se félicite l'agence officielle

SÉOUL, Corée du Sud : La Corée du Nord a testé jeudi un missile anti-aérien «récemment développé», à quelques heures d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité demancée par Washington, Paris et Londres au sujet de son précédent tir.

«La République populaire de Corée du Nord a procédé le 30 septembre à un tir d'essai d'un missile anti-aérien qu'elle a récemment développé», a annoncé vendredi l'agence nord-coréenne KCNA.

«Les performances remarquables de combat» du missile «ont été vérifiées, avec l'introduction de nouvelles technologies clés», se félicite l'agence officielle.

Une photo du missile a été publiée dans le journal officiel Rodong Sinmun.

Ce nouveau tir a des airs de provocation, à l'approche de la réunion du Conseil de sécurité attendue vendredi, pour discuter justement du précédent tir de missile par Pyongyang, présenté comme hypersonique par les Nord-Coréens.

La réunion d'urgence devait se tenir jeudi, mais elle a été repoussée à vendredi suite à une demande de la Chine et de la Russie.

En 2017, à l'initiative de l'administration de Donald Trump, le Conseil de sécurité avait adopté des sanctions économiques lourdes contre Pyongyang après un essai nucléaire et des tests de missiles.

Depuis l'entrée en fonction de l'administration de Joe Biden, il est revenu à la France, un peu isolée, de monter en première ligne pour réclamer une réunion à huis clos du Conseil de sécurité lorsque Pyongyang procédait à un essai de missile.

Lundi, peu après le tir du missile présenté comme hypersonique par la Corée du Nord, l'ambassadeur nord-coréen à l'ONU, Kim Song, avait affirmé devant l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, que son pays avait un «droit légitime» à tester des armes et à «renforcer (ses) capacités de défense».

Mais pour le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, au contraire, la Corée du Nord favorise «l'instabilité et l'insécurité».

- «Violations répétées» -

«Nous sommes inquiets de ces violations répétées des résolutions du Conseil de sécurité (de l'ONU) qui favorisent l'instabilité et l'insécurité», a dit le secrétaire d'Etat à des journalistes en marge de discussions à Pittsburgh.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a rejeté plus tôt jeudi l'offre de dialogue des Etats-Unis, accusant le président Joe Biden de poursuivre les «actes hostiles» de ses prédécesseurs, ce qu'a aussitôt nié Washington.

Les Etats-Unis ne sont pas en mesure pour le moment de confirmer si le missile nord-coréen était hypersonique, ce qui constituerait une avancée technologique majeure, les missiles hypersoniques étant capables d'atteindre une vitesse au moins cinq fois supérieure à la vitesse du son.

«Nous sommes en train d'évaluer et d'analyser les tirs», a détaillé le secrétaire d'Etat américain, «pour comprendre exactement ce qu'ils ont fait, la technologie qu'ils ont utilisée».

Avec ce nouveau tir jeudi, Pyongyang cherche à bomber le torse et à «exister sur la scène internationale», analyse le chercheur Ahn Chan-il, ancien transfuge nord-coréen.

Le président sud-coréen Moon Jae-in a récemment réitéré ses appels à une déclaration formelle de la fin de la guerre de Corée – les hostilités ont cessé en 1953 avec un simple armistice plutôt qu'un traité de paix formel.

Avec ses tirs répétés, Pyongyang cherche à «gagner du temps et essaye de tirer le meilleur parti possible à la fois de la proposition de Séoul de déclarer la fin de la guerre et de l'offre de Washington de parler sans conditions préalables», assure Ahn Chan-il.

L'administration Biden a déclaré à plusieurs reprises qu'elle était prête à reprendre les pourparlers sans conditions préalables, alors que la Corée du Nord réclame la fin des sanctions radicales.


Zelensky va rencontrer des responsables du Pentagone sur fond d'initiative américaine pour régler le conflit

 Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
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  • Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine
  • Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin

KIEV: Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin.

Cette réunion intervient au retour d'une visite infructueuse mercredi en Turquie du président ukrainien, qui espérait que Washington s'investisse à nouveau dans les négociations de paix. Mais l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ne s'est pas déplacé.

Elle intervient également au lendemain d'une frappe russe ayant tué au moins 26 personnes dans une ville de l'ouest de l'Ukraine, l'une des attaques les plus meurtrières de Moscou sur son voisin ukrainien cette année.

La délégation du Pentagone, conduite par le secrétaire à l'Armée américaine, Daniel Driscoll, a rencontré mercredi le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandre Syrsky et le ministre ukrainien de la Défense Denys Chmygal, selon leurs communiqués respectifs.

Le président Zelensky doit recevoir la délégation jeudi soir, a indiqué la présidence.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine.

Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin.

Un haut responsable ukrainien a indiqué à l'AFP que ce plan requiert notamment que l'Ukraine cède à la Russie des territoires qu'elle occupe et réduise son armée de moitié.

Le Kremlin s'est refusé à tout commentaire et Washington et Kiev n'ont pas commenté publiquement les propositions de ce plan.

 


Grèce: découverte d'une toile géante avec 111.000 araignées dans une grotte

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
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  • La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)"
  • Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue

ATHENES: Des scientifiques ont récemment découvert une toile d'araignée géante de plus de 100 m2 avec quelque 111.000 araignées dans une grotte à la frontière entre la Grèce et l'Albanie, selon une étude publiée dans la revue Subterranean Biology.

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes.

La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)".

Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue.

"Mon dieu, incroyable! Quelle texture!", s'exclame en anglais ce scientifique touchant la toile avec ses doigts.

Selon lui, dans chacun de ces trous il y a une arachnide à l'origine de ces "mégapoles" d'araignées. On voit ensuite un membre de l'équipe réussir à attraper une araignée et la poser dans une tube à essai.

Dans la revue, les chercheurs évoquent "la découverte (...) d’un assemblage extraordinaire d’araignées coloniales" alors que ces deux espèces sont normalement solitaires.

Il s'agit du "premier cas documenté de formation de toile coloniale chez ces espèces", notent d'ailleurs les experts qui précisent que cette immense toile est formée "de nombreuses toiles individuelles, (...) chacune étant stratégiquement placée à un endroit où les ressources trophiques (la nourriture disponible, ndlr) sont abondantes".

"Certaines sections de la toile peuvent se détacher de la paroi sous leur propre poids", expliquent-ils.

Des sources d'eau situées dans les recoins profonds de la grotte alimentent un ruisseau sulfuré qui traverse toute la longueur du passage principal de la grotte, selon l'étude.

Les araignées partagent la grotte avec de nombreux autres insectes, notamment des mille-pattes, des scorpions et des coléoptères.

La découverte de cette immense toile a été rapportée pour la première fois par des membres de la Société spéléologique tchèque, selon l'étude.

 


Trump désigne l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président américain Donald Trump. (AP)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président américain Donald Trump. (AP)
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  • L’annonce a été faite lors d’un dîner de gala à la Maison-Blanche en l’honneur du prince héritier
  • Mohammed ben Salmane salue une nouvelle phase dans la coopération bilatérale et les liens économiques

WASHINGTON : Le président Donald Trump a annoncé mardi que les États-Unis désigneront officiellement l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN, marquant une élévation significative des liens de défense entre les deux pays.

Il a révélé cette décision lors d’un dîner de gala à la Maison-Blanche en l’honneur du prince héritier Mohammed ben Salmane.

« Ce soir, j’ai le plaisir d’annoncer que nous portons notre coopération militaire à un niveau encore plus élevé en désignant officiellement l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN — quelque chose de très important pour eux », a déclaré Trump.

« Et je vous le dis pour la première fois, car ils voulaient garder un petit secret pour ce soir. »

Ce nouveau statut ouvre la voie à une coopération militaire plus profonde et revêt un poids symbolique fort, Trump affirmant qu’il fera progresser la coordination militaire américano-saoudienne « à des sommets encore plus élevés ».

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Le prince héritier a remercié Trump pour un « accueil chaleureux et formidable », ajoutant : « Nous nous sentons chez nous. » Il a évoqué les fondements historiques de la relation entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, rappelant que leur partenariat remonte à près de neuf décennies, à la rencontre entre le président Franklin D. Roosevelt et le roi Abdelaziz, fondateur de l’Arabie saoudite moderne.

Il a également souligné les jalons à venir pour les deux nations, les États-Unis approchant de leur 250e anniversaire et l’Arabie saoudite de son 300e, estimant que ces célébrations mettent en lumière la longue trajectoire d’une coopération partagée.

En retraçant l’histoire de l’alliance, le prince héritier a mis en avant les efforts communs durant la Seconde Guerre mondiale, la Guerre froide, et la longue lutte contre l’extrémisme et le terrorisme.

Mais il a insisté sur le fait qu’aujourd’hui marque une nouvelle phase de la coopération bilatérale, les liens économiques s’étendant à des secteurs sans précédent.

« Aujourd’hui est un jour particulier », a déclaré le prince héritier. « Nous pensons que l’horizon de la coopération économique entre l’Arabie saoudite et l’Amérique est plus vaste dans de nombreux domaines.

« Nous avons signé de nombreux accords qui peuvent ouvrir la voie à un approfondissement de la relation dans plusieurs secteurs, et nous allons travailler dessus. »

Il a ajouté : « Nous estimons que les opportunités sont immenses ; nous devons donc nous concentrer sur la mise en œuvre et continuer à accroître les opportunités entre nos deux pays. »

Trump a exprimé à plusieurs reprises son appréciation pour le partenariat et le leadership du prince héritier, mettant en avant les accords majeurs signés lors de la visite, notamment dans l’énergie nucléaire civile, les minéraux critiques et l’intelligence artificielle, qualifiant l’ampleur des investissements d’inédite.

Trump a souligné que l’Arabie saoudite entreprend une expansion majeure de ses capacités de défense, évoquant les projets du Royaume portant sur près de 142 milliards de dollars d’achats d’équipements et de services militaires américains, qu’il a qualifiés de « plus grande acquisition d’armement de l’histoire ».

Il a présenté ces acquisitions comme faisant partie d’une stratégie plus large visant à renforcer la sécurité au Moyen-Orient et à consolider le rôle du Royaume comme force de stabilité.

En plus de la désignation d’allié majeur hors OTAN, Trump a annoncé que les États-Unis et l’Arabie saoudite avaient signé un accord stratégique de défense historique qui permettra de créer « une alliance plus forte et plus capable » et de soutenir ce qu’il a décrit comme le moment où le Moyen-Orient est le plus proche d’une « paix véritablement durable ».

Trump a remercié le prince héritier « pour toute l’aide » dans ce qu’il a décrit comme un moment historique pour la paix régionale et la coopération américano-saoudienne, et pour son rôle central dans les avancées diplomatiques récentes, notamment des étapes ayant contribué à la fin de la guerre à Gaza.

« Même les grands experts… appellent cela un miracle », a-t-il dit à propos des évolutions régionales récentes. Les deux dirigeants ont présenté ce moment comme le début d’un nouveau chapitre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com