La querelle sur la mission d’appui de l’ONU en Libye se poursuit au Conseil de sécurité

La proposition de restructurer la Manul bénéficie du soutien des membres permanents du Conseil, notamment la France, les États-Unis et le Royaume-Uni, mais a été rejetée par la Russie. (Photo, Shutterstock)
La proposition de restructurer la Manul bénéficie du soutien des membres permanents du Conseil, notamment la France, les États-Unis et le Royaume-Uni, mais a été rejetée par la Russie. (Photo, Shutterstock)
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Publié le Samedi 02 octobre 2021

La querelle sur la mission d’appui de l’ONU en Libye se poursuit au Conseil de sécurité

  • Le mandat de la Manul a été prolongé jusqu’à la fin janvier 2022, mais un désaccord persiste sur sa restructuration et sur les combattants étrangers
  • «Si nous ne restructurons pas la Manul maintenant, cela ne fera que saper nos efforts collectifs pour stabiliser la Libye», estime Richard Mills, ambassadeur adjoint des États-Unis à l’ONU

NEW YORK: Jeudi, les membres du Conseil de sécurité ont prolongé une nouvelle fois le mandat des Nations unies en Libye, jusqu’à la fin du mois de janvier 2022.

Cependant, les membres permanents, comme les États-Unis et le Royaume-Uni, ont exprimé leur mécontentement face à l’incapacité du Conseil à trouver un accord sur une restructuration de la mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul). Ce qui aurait permis d’établir une présence physique dans le pays et d’encourager les négociations sur le retrait des forces étrangères.

Le haut responsable des Nations unies pour la gestion du dossier libyen est actuellement basé à Genève. Mais le secrétaire général de l’ONU a recommandé en août que la Manul nomme un représentant spécial basé à Tripoli pour lui permettre de mieux s’engager auprès des acteurs sur le terrain.

Une présence dans le pays permettrait à l’ONU d’intensifier ses négociations sur le retrait des forces étrangères du pays, qui ont joué un rôle majeur dans la guerre, avant les élections du 24 décembre, les premières organisées depuis qu’un cessez-le-feu fragile a été négocié entre les factions belligérantes en 2020.

La proposition de restructurer la Manul bénéficie du soutien des membres permanents du Conseil, en particulier la France, les États-Unis et le Royaume-Uni, mais elle a été rejetée par la Russie.

Le Royaume-Uni avait tenté de convaincre le Conseil de transférer le haut responsable de la Manul de Genève en Libye, et a déclaré jeudi qu’il était «regrettable» que le Conseil n’ait pas adopté son projet de texte en ce sens. 

Les conditions du cessez-le-feu entre l’Armée nationale libyenne et le gouvernement d’union nationale n’ont pas encore été pleinement mises en œuvre, les deux parties et leurs bailleurs internationaux n’ayant pas réussi à s’accorder sur les modalités du retrait des forces étrangères.

Lors de la réunion de jeudi, la Russie a indiqué que tout déplacement de la mission en Libye devrait intervenir après les élections de décembre. L’ambassadeur russe auprès des Nations unies, Vassily Nebenzia, a affirmé que la Libye traversait une période «très sensible et très importante», et que tout reformatage de la Manul «serait mieux mis en œuvre à la fin du processus électoral dans le pays, qui sera crucial pour le peuple».

Les États-Unis ont fortement condamné l’incapacité du Conseil à se mettre d’accord des mesures autres que prolongation du statu quo actuel. C’est une «issue malheureuse, en particulier pour le peuple libyen, mais aussi pour le Conseil de sécurité», a déclaré Richard Mills, ambassadeur adjoint des États-Unis à l’ONU. «Si nous ne restructurons pas la Manul maintenant, cela ne fera que saper nos efforts collectifs pour stabiliser la Libye», a-t-il ajouté.

«Cette issue au Conseil ne dissuadera pas les États-Unis de soutenir fermement le peuple libyen, alors qu’il s’apprête à organiser des élections nationales le 24 décembre. Il est vital que les États membres de l’ONU déploient tous les efforts possibles pour parvenir à une solution politique au conflit en Libye, en soutenant la tenue d’élections libres et équitables, et en retirant toutes les forces étrangères et les mercenaires du territoire libyen sans plus attendre».

Depuis que les Libyens ont renversé Mouammar Kadhafi il y a dix ans avec l’aide de l’Otan, le pays est confronté à une période d’instabilité et de conflits. En 2012, la Libye a connu sa première élection libre et équitable depuis la chute du dictateur, mais le désaccord sur le rôle des fonctionnaires et des entités de l’ère Kadhafi a finalement abouti à une nouvelle guerre civile.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com