La classe politique libanaise tente de reporter les élections

Des affiches électorales dans une route de Beyrouth lors des élections législatives de 2018. Les prochaines élections sont prévues pour mars mais la date finale n'a pas encore été fixée. (Photo, AFP /Archives)
Des affiches électorales dans une route de Beyrouth lors des élections législatives de 2018. Les prochaines élections sont prévues pour mars mais la date finale n'a pas encore été fixée. (Photo, AFP /Archives)
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Publié le Samedi 02 octobre 2021

La classe politique libanaise tente de reporter les élections

  • L'expert en élections Walid Fakhr El-Dine a expliqué qu'un scénario similaire s'était également produit en 2016, prolongeant le mandat du parlement
  • Les observateurs des préparatifs électoraux estiment aussi que la classe politique au pouvoir n'a pas l'intention d'inclure des expatriés dans le vote

BEYROUTH : Le ministère libanais de l'Intérieur prévoit d'organiser des élections législatives le 27 mars 2022, soit près de six semaines avant la fin du mandat du parlement actuel.

Cependant, la date exacte des élections n'a pas encore été confirmée, ce qui a ajouté à l'incertitude que de nombreux Libanais ressentent à l'égard de leur gouvernement, ou de son absence, au cours des deux dernières années.

La tenue d'élections en mars raccourcira les délais légaux requis, tandis que le report potentiel des élections à avril coïncidera avec le Ramadan.

«La classe politique essaie de repousser la tenue d'élections dans les circonstances actuelles», a révélé l'expert électoral Walid Fakhr El-Dine.

«La preuve est que nous sommes entrés dans les délais légaux, mais les dates requises n'ont pas encore été fixées. Il n'y a pas de temps pour modifier la loi, ce qui, dans la pratique, signifie que les élections seront, sans aucun doute, reportées».

Fakhr El-Dine a expliqué qu'un scénario similaire s'était également produit en 2016, ce qui a prolongé le mandat du parlement.

«Il y a des chuchotements en coulisses, au sein de la classe politique, que les élections législatives pourraient être reportées après les élections présidentielles, qui sont prévues en octobre prochain».

Les observateurs des préparatifs électoraux estiment aussi que la classe politique au pouvoir n'a pas l'intention d'inclure des expatriés dans le vote.

Le ministère de l'Intérieur a commencé à installer des ordinateurs et a préparé le siège de l'Autorité de supervision des élections. Mais il n'a pas encore demandé de modification des articles de la loi électorale relatifs à l'article sur le vote des expatriés et aux six sièges qui leur sont attribués.

Entre-temps, le ministère libanais des Affaires étrangères a déjà commencé à enregistrer les électeurs à l'étranger et à diffuser une campagne de promotion médiatique destinée aux expatriés afin de déterminer s'ils préfèrent voter au Liban ou à l'étranger.

La fixation d'une date officielle pour les élections législatives permet aux candidats de se préparer, en particulier les candidats indépendants.

Les élections législatives devraient être houleuses car le peuple libanais est motivé par des bouleversements politiques dans un système accusé de corruption. Elles se dérouleront en présence d'organisations internationales pour garantir l'intégrité et la crédibilité du scrutin.

Ces organisations se sont déclarées prêtes à apporter un appui technique au ministère de l'Intérieur. On craint que les élections législatives ne soient également victimes de l'effondrement économique et financier du Liban.

Les ordinateurs et les serveurs qui ont été utilisés lors des dernières élections législatives, il y a quatre ans, ont été placés dans un entrepôt à Karantina, qui était proche du site de l'explosion du port de Beyrouth, il y a 14 mois. Le degré de dommages subis par l'équipement reste incertain.

Depuis deux ans, les autorités concernées, en violation flagrante de la constitution, n'ont pas organisé d'élections suite au décès ou à la démission de 10 députés.

Le résultat, comme l'a affirmé le vice-président du Parlement Elie Ferzli, est «une tentative de produire un droit civil moderne qui prend en considération les aspirations du peuple libanais».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.