Centenaire de Brassens: deux comédiens lui rendent hommage

L'actrice et réalisatrice belge Yolande Moreau et l'acteur, humoriste et chanteur français François Morel dans le café-restaurant préféré du chanteur français Georges Brassens à Paris, le 17 septembre 2021 (Photo, AFP)
L'actrice et réalisatrice belge Yolande Moreau et l'acteur, humoriste et chanteur français François Morel dans le café-restaurant préféré du chanteur français Georges Brassens à Paris, le 17 septembre 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 04 octobre 2021

Centenaire de Brassens: deux comédiens lui rendent hommage

L'actrice et réalisatrice belge Yolande Moreau et l'acteur, humoriste et chanteur français François Morel dans le café-restaurant préféré du chanteur français Georges Brassens à Paris, le 17 septembre 2021 (Photo, AFP)
  • «Quand on m'a proposé de faire ce disque, ça a été un grand recul (rires), j'ai eu peur, mais je fais confiance à François», expose l'actrice-réalisatrice  
  • Pari réussi avec « Brassens dans le texte », disque prévu ce vendredi, qui visite en parlé-chanté les classiques du répertoire de l'homme à la pipe

PARIS: Comment célébrer les 100 ans de la naissance de Georges Brassens ? En l'interprétant avec amour et humour, comme le font deux comédiens, la Belge Yolande Moreau et le Français François Morel, dans un album-hommage réjouissant.  

Evidemment, les comédiens n'ont pas tout de suite accepté de se frotter à un tel monument quand la maison de disques Universal les approche en vue du centenaire de sa naissance le 22 octobre 1921 (le mois qui vient marque aussi les 40 ans de sa disparition, le 29 octobre 1981).   

L'humoriste et acteur François Morel s'est d'abord dit « aucun intérêt (rires) », comme il le raconte, assis aux côtés de Yolande Moreau sous une photo de Brassens tenant des chats, au mur du restaurant parisien « Aux sportifs réunis ». Ce troquet-institution, également appelé « Chez Walczak », fut fréquenté par le chanteur qui y fait même allusion dans sa chanson « Le bistrot ».   

Il faut ajouter que Brassens est une étoile qui compte dans la galaxie de l'acteur/chroniqueur. « Brassens m'accompagne depuis très longtemps, il y a de la perfection avec juste une contrebasse et deux guitares, je ne fais pas partie des gens qui trouvent ça ennuyeux, moi j'adore ça, je trouve ça d'une richesse inouïe ».   

Il a eu la chance de voir l'artiste sur scène, « ce poète des humbles » comme il le décrit, lors de son dernier passage à Bobino dans les années 1970. « J'adorais sa façon d'être une bête de scène minimaliste, il faisait tellement peu de choses que quand il levait le sourcil on était suspendu à lui (rires) », se souvient-il.  

« Petit pas de côté »   

Mais alors comment est-né ce disque ? Petit à petit, l'idée a fait son chemin. « Et le confinement est arrivé et l'idée d'être confiné avec Brassens, ça m'allait bien, et je me suis dit ‘on va avoir plaisir à le faire avec Yolande’, on va s'amuser avec les chansons de Brassens ».  

La complicité entre les deux a fait le reste. Ils se connaissent depuis les Deschiens, la célèbre troupe de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff.  

La décision a mûri de la même façon chez Yolande Moreau, moins familière de l'œuvre du moustachu, même si elle avait joué « à 14-15 ans à la guitare ‘La complainte des filles de joie’ avec un copain musicien à une fête socialiste ».   

« Quand on m'a proposé de faire ce disque, ça a été un grand recul (rires), j'ai eu peur, mais je fais confiance à François, j'aime la manière dont il s'est approprié (l'humoriste franco-belge Raymond) Devos (pour le spectacle ‘J'ai des doutes’) avec beaucoup de pudeur, et je me suis dit aussi qu'on pouvait s'amuser », expose l'actrice-réalisatrice. 

Et François Morel d'insister: « On ne s'est pas dit qu'on allait dépoussiérer Brassens, il n'y a pas de poussière sur Brassens, mais qu'en faisant un petit pas de côté, en respectant le texte, on l'entendrait peut-être un peu différemment ».   

Billie Holiday   

Pari réussi avec « Brassens dans le texte », disque prévu ce vendredi, qui visite en parlé-chanté les classiques du répertoire de l'homme à la pipe - « Le Gorille », « L'Auvergnat », « Les copains d'abord », etc - et des morceaux moins connus comme « Le verger du roi Louis ».   

Ce dernier titre offre une des plus belles trouvailles du disque. Le texte évoque des « chapelets de pendus », ces « grappes de fruits inouïs ».   

Et la Belge aux multiples talents y reprend en écho le « Strange fruit » de Billie Holiday qui comparait les corps des Noirs lynchés dans les états racistes américains à « d'étranges fruits » pendant des arbres. François Morel savait « que Yolande était capable de faire des trucs comme ça ».    

Dans un registre moins grave, leur plaisir de jouer avec les textes est manifeste dans « Hécatombe » ou encore dans « Fernande » où, évidemment, le prénom Yolande trouve sa place dans la fameuse rime.     


Immersion avec Laura Smet dans la série policière «Surface»

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
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  • Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon)
  • Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête

PARIS: Faire remonter la mémoire d'un village et revenir une flic à la vie: le roman policier "Surface" d'Olivier Norek est décliné en série à partir de jeudi sur france.tv et de lundi sur France 2, avec une touche fantastique et Laura Smet dans le rôle titre.

Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon). Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête.

Sa hiérarchie la met au placard en l'envoyant dans l'Aveyron dans un village sans histoires. Mais les eaux du lac au fond duquel a été noyé le vieux village imaginaire d'Avalone font remonter à la surface un fût contenant le squelette d'un enfant disparu vingt-cinq ans auparavant. La capitaine de police n'a d'autre choix que de s'atteler à l'enquête, qui sera aussi sa rédemption.

C'est le premier polar d'Olivier Norek, 50 ans, à être adapté en série.

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin.

Elle est entourée notamment de Théo Costa-Marini dans le rôle du collègue bousculé par son arrivée, et de Tomer Sisley dans celui du plongeur de la brigade fluviale, obstiné et sensible.

L'équipe du commissariat local est particulièrement attachante, avec le trio Otis Ngoi, Quentin Laclotte Parmentier et Pauline Serieys.

Les co-scénaristes Marie Deshaires et Catherine Touzet ont dû opérer des choix radicaux pour faire tenir l'intrigue en six fois 52 minutes, et captiver le téléspectateur.

Olivier Norek, lui-même scénariste à ses heures ("Engrenages", "Les Invisibles"...), convient qu'il n'aurait pu écrire lui-même cette adaptation: "Le job est de faire exploser le livre et d'en prendre toutes les parties pour reconstruire".

Fantômes et cicatrices 

"Ce qui m'intéresse, c'est de voir la vision de quelqu'un d'autre: de scénaristes, d'un réalisateur, d'acteurs et d'actrices", confie l'écrivain dont le dernier roman paru en 2024, "Les Guerriers de l'hiver" (éd. Michel Lafon) sur la guerre entre la Finlande et l'URSS en 1939-40, sera porté sur grand écran.

Dans "Surface", le réalisateur Slimane-Baptiste Berhoun, déjà aux manettes de la série "Vortex", a ajouté une dimension hypnotique voire fantastique à la série.

Les images sous-marines sont bluffantes. "C'était notre challenge: arriver à raconter cette histoire dans un décor englouti qui devait évoluer au fur et à mesure", dit-il.

La série a été tournée dans une piscine géante à Bruxelles, et entre les départements Tarn et Hérault, non loin de l'Aveyron qu'affectionne Olivier Norek.

Même si le personnage de Noémie s'y immerge à reculons, le monde rural est dépeint sans caricature, comme dans le livre où Olivier Norek a voulu "ne pas donner l'impression que c'est la ville qui regarde la campagne".

Son roman, qui s'est vendu à 500.000 exemplaires en langue française, est paru en six langues. Une traduction anglaise est en cours de négociation, et le livre doit être republié le 21 août, le jour de la mise en ligne de la série.

Norek, ancien policier lui-même et adepte d'une veine réaliste, s'est spécialement attaché à la reconstruction intime de l'enquêtrice. "Elle veut se cacher mais va devoir aller vers les gens, se révéler. C'est ce chemin-là, bien plus que l'intrigue de police, qui m'a intéressé", dit-il.

Un personnage avec lequel Laura Smet s'est mis au diapason: "Cette cicatrice, je la connais. Elle me parle", dit-elle.

"Noémie est quelqu'un d'extrêmement entier, qui a soif de justice. C'est une guerrière", décrit l'actrice qui, à 41 ans, avoue avoir "l'impression d'avoir passé (s)a vie sur un ring".

La fille de Johnny Hallyday et Nathalie Baye est rompue aux transformations, depuis son premier rôle dans "Les Corps impatients" de Xavier Giannoli en 2003, où elle apparaissait la tête rasée. Elle assure qu'il a été "difficile" de "quitter" le personnage de Noémie.


Un atelier à Riyad met en valeur le patrimoine culturel dans les réserves naturelles

En présence de divers spécialistes et experts, l'atelier a exploré les moyens d'exploiter le patrimoine culturel immatériel dans les réserves naturelles. (SPA)
En présence de divers spécialistes et experts, l'atelier a exploré les moyens d'exploiter le patrimoine culturel immatériel dans les réserves naturelles. (SPA)
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  • La réserve mène d’importants travaux de restauration, avec la plantation de centaines de milliers d’arbres, notamment des acacias, sur ses 91 500 km²

RIYAD : L’Autorité de développement de la Réserve royale Imam Abdulaziz ben Mohammed, en collaboration avec la Commission du patrimoine, a organisé un atelier consacré au patrimoine culturel dans les réserves naturelles.

Selon l’Agence de presse saoudienne, cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux visant à intégrer les dimensions culturelles et environnementales, tout en promouvant l’identité nationale par la préservation et le développement des réserves naturelles.

L’atelier, auquel ont participé de nombreux spécialistes et experts, a exploré les moyens de valoriser le patrimoine culturel immatériel dans les réserves, en soulignant le rôle essentiel des communautés locales dans sa préservation et sa transmission aux générations futures.

Cette initiative reflète les efforts conjoints d’organismes nationaux mobilisés pour préserver le patrimoine culturel, protéger la biodiversité naturelle et créer une expérience touristique intégrée mettant en lumière la richesse de l’identité saoudienne à travers ses dimensions environnementale et culturelle.

Par ailleurs, la réserve mène de vastes travaux de restauration écologique, avec la plantation de centaines de milliers d’arbres — principalement des acacias — sur une superficie de 91 500 km².

Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de l’Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l’équilibre écologique, selon la SPA.

Les acacias jouent un rôle clé dans cette mission, grâce à leur résistance aux conditions désertiques extrêmes et à leur contribution écologique : pâturage, ombrage, habitat pour la faune, stabilisation des sols, et source de nectar pour un miel de grande qualité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Carnaval des dattes de Buraidah attire agriculteurs, acheteurs et commerçants

Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)
Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)
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  • L’événement annuel connaît une croissance significative et offre de nouvelles opportunités aux agriculteurs

BURAIDAH : Le Carnaval des Dattes de Buraidah a attiré des agriculteurs, acheteurs et commerçants de dattes venus de tout le Royaume et des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Des centaines de tonnes de dattes ont été vendues, avec en tête la variété Sukkari, très prisée dans la région de Qassim. Les variétés Khalas, Suqai, Wannana, Barhi, Shaqra, Majdool, Hoshaniyya et bien d’autres connaissent également une forte demande de la part des visiteurs.

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Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)

Selon les statistiques officielles du carnaval, plus de 100 variétés de dattes issues des fermes de Qassim sont exposées quotidiennement sur le marché. Le carnaval propose aussi bien des opportunités économiques et sociales pour la communauté locale que des opportunités commerciales pour les agriculteurs et les commerçants.

Cet événement annuel connaît une croissance notable et représente une véritable plateforme pour les producteurs. Une équipe de contrôle qualité inspecte toutes les dattes entrantes afin de s'assurer qu'elles respectent les normes de consommation.

Le carnaval met en avant le travail des jeunes hommes et femmes du secteur, et propose un programme riche en événements, animations, activités et expositions autour des dattes et de leurs dérivés, avec la participation de nombreuses organisations gouvernementales, sociales et caritatives.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com