Adele brise cinq ans de silence dans une interview-confession

C'est pour répondre aux nombreuses questions de son fils Angelo, bientôt 9 ans, sur ce divorce, et la blessure qu'il lui a infligée, qu'est notamment né ce nouvel album très personnel. (Photo, AFP)
C'est pour répondre aux nombreuses questions de son fils Angelo, bientôt 9 ans, sur ce divorce, et la blessure qu'il lui a infligée, qu'est notamment né ce nouvel album très personnel. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 09 octobre 2021

Adele brise cinq ans de silence dans une interview-confession

  • «Je dois me préparer à devenir célèbre à nouveau, ce que, comme tout le monde le sait, je n'aime pas être»
  • Divorce, thérapie, perte de poids... «à 30 ans, ma vie s'est effondrée sans prévenir»

LONDRES : Après cinq ans de silence, la chanteuse britannique Adele raconte ses angoisses, son divorce, sa thérapie et sa perte de poids, dans une interview-confession avant la sortie de son nouvel album "30".


Sa dernière interview remontait à 2016. Sortant de sa vie de "recluse", selon ses propres termes, la diva de la pop allergique à la célébrité signe son grand retour dans une double interview aux éditions britannique et américaine de Vogue.


"Je dois me préparer à devenir célèbre à nouveau, ce que, comme tout le monde le sait, je n'aime pas être", confie-t-elle dans le célèbre magazine de mode. 


La Londonienne exilée à Los Angeles (Etats-Unis) s'y livre sur les difficultés qui ont marqué son passage de la trentaine et contribué à forger son opus, dont la date de sortie n'est pas connue. 


"A 30 ans, ma vie s'est effondrée sans prévenir", évoque Adele, 33 ans. "J'ai l'impression que cet album est de l'auto-destruction, puis de l'auto-réflexion et de l'auto-rédemption". 


Elle revient sur sa rupture avec son mari Simon Konecki, le fondateur d'une organisation caritative, dont elle s'est séparée en avril 2019. "Cela ne me convenait plus. (...) Je n'étais pas malheureuse, mais j'aurais été malheureuse si je n'avais pas pensé à moi en premier." 

Anxiété et sport

C'est pour répondre aux nombreuses questions de son fils Angelo, bientôt 9 ans, sur ce divorce, et la blessure qu'il lui a infligée, qu'est notamment né ce nouvel album très personnel. 


"Mon fils a beaucoup de questions. De vraiment bonnes questions, des questions vraiment innocentes, pour lesquelles je n'ai pas de réponse", comme "+Pourquoi ne pouvez-vous pas vivre ensemble?+", explique l'interprète des tubes "Someone Like You" et "Hello". 


"J'ai juste senti que je voulais lui expliquer, avec cet album, pour quand il sera plus âgé, qui je suis et pourquoi j'ai volontairement choisi de démanteler toute sa vie dans la poursuite de mon propre bonheur", ajoute-t-elle.  


Les paroles de ses chansons changent ainsi de perspective. "J'ai réalisé que j'étais le problème", détaille-t-elle. "Parce que tous les autres albums, c'était +Tu as fait ci! Tu as fait ça!+", mais "peut-être c'est moi!". 


Sujette à l'anxiété, Adele a trouvé l'apaisement grâce à "beaucoup de thérapie" et de la méditation notamment. Elevée par sa mère, elle se réconcilie avec son père Mark Evans, un plombier gallois, peu avant sa mort d'un cancer en mai dernier. 


Son salut, elle le trouve aussi dans le sport: elle devient accro, fait de l'exercice "deux ou trois fois par jour" et fond de quelque 45 kilos. "Il ne s'est jamais agi de perdre du poids, mais de devenir forte et de me donner le plus de temps possible chaque jour loin de mon téléphone". 


La chanteuse aux 15 Grammy Awards a confirmé qu'elle était en couple avec un agent sportif américain, Rich Paul, depuis le début de l'année. Avec lui, elle ne se sent "pas nerveuse ou anxieuse ou éreintée". 


Parler ouvertement de son amoureux est une démarche inédite pour Adele, rétive à la célébrité au point d'avoir envisagé de tourner le dos à l'industrie musicale. Elle se rappelle avoir écrit à son manager: "Ce n'est pas vraiment pour moi. Ce n'est pas pourquoi j'aime la musique". 


"Je suis devenue vraiment connue quand Amy Winehouse est décédée", sa compatriote qui a été une source d'inspiration, poursuit-elle. "Et nous l'avons regardée mourir devant nos yeux", ajoute-t-elle, disant avoir craint aussi de perdre le contrôle, elle qui a "toujours eu une relation très proche avec l'alcool". 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.