Eruption à La Palma: reprise des vols, après une fermeture de l'aéroport due aux cendres

Vue générale de l'aéroport fermé et vide après l'annulation de tous les vols, sur l'île canarienne de La Palma, le 7 octobre 2021. (Photo, AFP)
Vue générale de l'aéroport fermé et vide après l'annulation de tous les vols, sur l'île canarienne de La Palma, le 7 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 09 octobre 2021

Eruption à La Palma: reprise des vols, après une fermeture de l'aéroport due aux cendres

  • L'épais nuage de cendres avait obligé les autorités à fermer l'aéroport jeudi matin pour procéder au nettoyage des pistes
  • Les cendres crachées par le volcan avaient déjà entraîné la fermeture de l'aéroport le 25 septembre

 MADRID: Les vols en direction et en provenance de l'île de La Palma, dans l'archipel espagnol des Canaries, ont repris samedi après 48 heures d'interruption en raison des cendres provenant de l'éruption du volcan Cumbre Vieja, ont indiqué une compagnie aérienne et l'autorité aéroportuaire.      

L'épais nuage de cendres avait obligé les autorités à fermer l'aéroport jeudi matin pour procéder au nettoyage des pistes, pour la deuxième fois depuis que le volcan est entré en éruption le 19 septembre.

"L'aéroport de La Palma est de nouveau opérationnel", a assuré l'autorité aéroportuaire espagnole AENA dans un tweet.

"Binter a repris son programme de vols avec l'île de La Palma, suite à une amélioration concernant les conditions météorologiques et le nuage de cendres", a de son côté annoncé quelques heures plus tard la compagnie régionale dans un communiqué.

Les cendres crachées par le volcan avaient déjà entraîné la fermeture de l'aéroport le 25 septembre. Son gestionnaire l'avait rouvert dès le lendemain, mais les compagnies n'avaient repris leurs vols que quatre jours plus tard.

L'éruption du Cumbre Vieja, qui dure depuis près de trois semaines, n'a fait ni mort ni blessé, mais elle a entraîné l'évacuation de plus de 6 000 personnes, dont certaines ont tout perdu sous les coulées de lave, qui ont ravagé 480 hectares. 

Plus tôt samedi, "il semble qu'une partie du cône" du volcan "s'est effondrée", "ouvrant le chemin à deux nouvelles coulées de lave", a déclaré sur la radio RNE le volcanologue Stavros Meletlidis, de l'Institut géographique national (IGN) espagnol.

Les autorités s'inquiètent en particulier de l'une de ces coulées, qui charrie "une grande quantité de lave" et s'approche d'une zone industrielle de l'île, où se trouvent des entrepôts et des commerces, a expliqué à la presse Miguel Ángel Morcuende, directeur technique du Plan d'urgence volcanique des Canaries (Pevolca).

Les experts avertissent aussi que l'avancée sur la mer de près de 32 hectares créée par la lave solidifiée au contact de l'eau pourrait s'effondrer, car elle a atteint le bord du plateau côtier de l'île.

Comme la lave "a atteint le bord du plateau côtier de l'île, si elle continue à avancer au-dessus d'une zone plus profonde, un effondrement pourrait se produire, qui pourrait s'accompagner de la brusque libération de gaz, d'explosions de magma et de la formation de vagues", a expliqué le directeur de l'IGN aux Canaries, María José Blanco, lors du même point de presse.

Le plateau côtier est la zone qui s'étend du littoral jusqu'à une profondeur d'environ 180 mètres avec une pente faible, avant que le fonds marin plonge vers des profondeurs plus importantes.

Selon les derniers clichés du système européen de mesures géospatiales Copernicus, pris avant cet effondrement, la lave a recouvert plus de 480 hectares de terrain et détruit au moins 1 149 bâtiments - qui ne sont pas tous des habitations.

Elle a également causé de gros dommages dans les plantations de bananes, activité principale, avec le tourisme, de cette petite île de 85 000 habitants de l'archipel des Canaries, située à l'ouest des côtes du Maroc.

"Les coulées de lave récentes ont principalement endommagé des zones agricoles, 120 hectares de récoltes au total, dont la moitié sont des bananeraies", a indiqué vendredi Pevolca.

Des dizaines de nouveaux séismes de basse magnitude, allant jusqu'à 4,3 sur l'échelle de Richter, ont par ailleurs été enregistrés ces derniers jours, a précisé l'IGN sur Twitter.       


Israël attaque l’Iran: fortes explosions tôt vendredi dans le centre du pays

De fortes explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l'Iran, trois d’entre elles près d'une base militaire dans le centre du pays, a rapporté l'agence officielle Fars (Photo, AFP/Archives)
De fortes explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l'Iran, trois d’entre elles près d'une base militaire dans le centre du pays, a rapporté l'agence officielle Fars (Photo, AFP/Archives)
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  • Des drones ont été abattus mais il n'y a pas eu d'attaque par missiles "jusqu'à présent", ont indiqué les autorités iraniennes
  • Les vols commerciaux ont été suspendus avant une reprise graduelle depuis les deux aéroports majeurs de la capitale, comme l’a annonce l’agence Irna

TEHERAN, WASHINGTON : Israël a lancé une attaque contre l'Iran, en représailles aux frappes iraniennes contre son territoire du week-end dernier, ont indiqué plusieurs médias aux Etats-Unis, citant des responsables américains.

ABC, CBS et CNN, entre autres médias, ont rapporté les frappes tôt vendredi, heure du Moyen-Orient, en citant des responsables américains.

CNN a précisé que l'attaque israélienne n'avait pas pris pour cible d'installations nucléaires, rapportant là encore un responsable américain.

De fortes explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l'Iran, trois d’entre elles près d'une base militaire dans le centre du pays, a rapporté l'agence officielle Fars.

Des drones ont été abattus mais il n'y a pas eu d'attaque par missiles "jusqu'à présent", ont indiqué les autorités iraniennes. Et les installations nucléaires basées dans la région d'Ispahan (centre), sont "totalement en sécurité", a précisé l'agence Tasnim.

 


Des députés britanniques exhortent le gouvernement à désigner le CGRI comme un groupe terroriste

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  • Les signataires de la lettre ouverte affirment que l’organisation iranienne «n’a jamais représenté une aussi grande menace pour le Royaume-Uni»
  • La désignation du CGRI comme groupe terroriste le mettrait sur un pied d’égalité avec Daech et Al-Qaïda

LONDRES: Un groupe multipartite formé de plus de 50 députés et de pairs à la Chambre des lords au Royaume-Uni a exigé que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien soit désigné comme une organisation terroriste.

Ce groupe, qui comprend les anciennes secrétaires d’État à l’intérieur Suella Braverman et Priti Patel, a formulé cette demande dans une lettre ouverte publiée dans le quotidien The Times.

Le CGRI constitue un élément clé des capacités militaires et de projection de puissance de l’Iran. Plus de 125 000 personnes servent dans ses rangs, réparties dans des unités telles que la force Al-Qods, l’unité d’outre-mer chargée d’assurer la liaison avec les milices au Yémen, au Liban, en Irak et en Syrie, et de les soutenir. Ces dernières années, le CGRI a également établi des relations avec le Hamas dans la bande de Gaza.

La lettre ouverte, signée par 134 personnes, intervient après l’attaque iranienne du week-end dernier contre Israël, que les signataires ont décrite comme le «dernier chapitre de la terreur destructrice du CGRI».

«Le gouvernement lutte contre le terrorisme et l’extrémisme en considérant le Hamas et le Hezbollah comme terroristes, mais ce n’est pas suffisant», indique le document.

«Le CGRI est la principale source de radicalisation idéologique, de financement, d’équipement et de formation de ces groupes.»

«Le gouvernement doit agir contre la racine même du problème et considérer le CGRI comme une organisation terroriste.»

L’Iran a riposté à l’attaque israélienne contre son consulat à Damas, qui a fait onze morts, dont des commandants de haut rang.

L’ancien président américain Donald Trump a désigné le CGRI comme une organisation terroriste en 2019, un an avant l’assassinat de Qassem Soleimani, commandant de la force Al-Qods.

Le Royaume-Uni s’est toutefois montré réticent à faire de même par crainte de rompre les canaux de communication diplomatiques avec Téhéran.

Cependant, dans le cadre des sanctions imposées à l’Iran en raison de son programme nucléaire, le Royaume-Uni a sanctionné le CGRI; il a gelé les avoirs de ses membres et a mis en œuvre des mesures d’interdiction de voyager.

La désignation du CGRI comme groupe terroriste au Royaume-Uni le mettrait sur un pied d’égalité avec Daech et Al-Qaïda et rendrait illégal tout soutien au groupe, avec une peine maximale de quatorze ans d’emprisonnement.

Les 134 signataires affirment que le CGRI «n’a jamais représenté une aussi grande menace pour le Royaume-Uni». Ils accusent des «voyous» qui appartiennent au groupe d’avoir poignardé un dissident iranien à Londres le mois dernier.

La lettre a été coordonnée par le Groupe parlementaire multipartite Royaume-Uni-Israël, dont fait partie l’ex-ministre de l’Immigration Robert Jenrick.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Washington et Londres imposent des sanctions contre l'Iran, visant des fabricants de drones

Un camion militaire iranien transporte des pièces d'un missile Sayad 4-B devant un portrait du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un défilé militaire dans la capitale Téhéran, le 17 avril 2024. (AFP)
Un camion militaire iranien transporte des pièces d'un missile Sayad 4-B devant un portrait du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un défilé militaire dans la capitale Téhéran, le 17 avril 2024. (AFP)
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  • Elles concernent également trois filiales du constructeur automobile iranien Bahman Group et le ministère iranien de la Défense
  • L'Iran a lancé dans la nuit de samedi à dimanche plus de 350 drones et missiles contre Israël, dont la quasi-totalité ont été interceptés en vol

WASHINGTON: Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont imposé jeudi des sanctions contre l'Iran, ciblant "le programme iranien de drones, l'industrie sidérurgique et les constructeurs automobiles", après l'attaque du week-end dernier contre Israël.

Les sanctions de Washington visent "16 personnes et deux entités permettant la production de drones iraniens" dont les Shahed qui "ont été utilisés lors de l'attaque du 13 avril", a annoncé le département du Trésor dans un communiqué.

Elles concernent également trois filiales du constructeur automobile iranien Bahman Group et le ministère iranien de la Défense.

Le président américain Joe Biden a déclaré que les Etats-Unis allaient continuer à faire "rendre des compte" à l'Iran avec ces nouvelles sanctions visant la République islamique.

Il a assuré que les sanctions étaient destinées à "limiter les programmes militaires déstabilisateurs de l'Iran", selon un communiqué de la Maison Blanche.

Les sanctions imposées par Londres ciblent, elles, "plusieurs organisations militaires iraniennes, individus et entités impliqués dans les industries iraniennes de drones et missiles balistiques", a précisé le Trésor.

L'Iran a lancé dans la nuit de samedi à dimanche plus de 350 drones et missiles contre Israël, dont la quasi-totalité ont été interceptés en vol.

Téhéran a présenté son attaque comme une riposte à la frappe meurtrière imputée à Israël visant le consulat iranien à Damas début avril.

Eviter l'escalade 

En réponse, les pays occidentaux ont promis de renforcer leurs sanctions contre l'Iran, mais veulent aussi éviter une escalade de la violence dans la région.

L'Union européenne a ainsi décidé, mercredi lors d'un sommet à Bruxelles, d'imposer de nouvelles sanctions visant les producteurs iraniens de drones et de missiles.

Et jeudi, la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a indiqué que les dirigeants des pays du G7, en réunion sur l'île italienne de Capri, discutent "de mesures supplémentaires", tout en insistant sur la nécessité d'éviter "une escalade".

Les pays du G7 (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Japon et Italie) devraient appeler à des sanctions individuelles contre des personnes impliquées dans la chaîne d'approvisionnement iranienne en missiles et en drones, selon une source au sein du ministère italien des Affaires étrangères.

Et les ministres des Finances et banquiers centraux du G7, réunis à Washington, avaient promis, dans un communiqué mercredi soir, d'assurer "une coordination étroite de toute mesure future visant à affaiblir la capacité de l'Iran à acquérir, produire ou transférer des armes pour soutenir ses activités régionales déstabilisatrices".

Ils avaient par ailleurs appelé "à la stabilité dans l'ensemble de la région, au vu des risques économiques posés par une escalade régionale, notamment les perturbations du transport maritime international".