L’Iran doit rendre des comptes sur ses activités nucléaires, insiste Naftali Bennett auprès de l’ONU

Le Premier ministre israélien Bennett a fait valoir auprès d’autres dirigeants que l’Iran violait des engagements internationaux fondamentaux pris dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015. (AP)
Le Premier ministre israélien Bennett a fait valoir auprès d’autres dirigeants que l’Iran violait des engagements internationaux fondamentaux pris dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015. (AP)
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Publié le Mardi 12 octobre 2021

L’Iran doit rendre des comptes sur ses activités nucléaires, insiste Naftali Bennett auprès de l’ONU

  • Naftali Bennett a laissé entendre que le comportement de l’Iran concernait toutes les nations et que ce pays devait rendre des comptes au niveau mondial
  • En violation de l’accord, l’Iran a enrichi de petites quantités d’uranium à des niveaux proches de la pureté militaire

TEL AVIV: Mardi, le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à prendre des mesures contre l’Iran en raison de l’escalade de son programme nucléaire. Lors d’une conférence à Jérusalem, M. Bennett a laissé entendre que le comportement de l’Iran concernait toutes les nations et que ce pays était soumis à une obligation de rendre des comptes au niveau mondial.

Après l’interruption des négociations entre Téhéran et les puissances mondiales sur la relance de l’accord sur le nucléaire au début de l’année, l’Iran a enfreint les dispositions de l’accord. Il a enrichi de petites quantités d’uranium à des niveaux proches de la pureté militaire, alors que ses réserves continuent de croître.

M. Bennett a fait valoir auprès d’autres dirigeants, notamment Joe Biden et la chancelière allemande, Angela Merkel, que l’Iran violait des engagements internationaux fondamentaux pris dans le cadre de l’accord sur le nucléaire de 2015, désormais en lambeaux.

Mme Merkel, qui s’est rendue en Israël dimanche dans le cadre de sa dernière tournée officielle, a affirmé que l’Allemagne restait déterminée à relancer l’accord, ce à quoi Israël s’oppose. L’administration Biden tente également de relancer le compromis sur le nucléaire. Naftali Bennett attend des puissances mondiales qu’elles «amènent l’Iran devant le Conseil de sécurité de l’ONU» et qu’elles le «tiennent pour responsable». Cela, a-t-il ajouté, «serait la voie pacifique» à suivre.

M. Bennett s’est exprimé alors que le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, se rendait à Washington, où il devait détailler le message d’Israël sur l’Iran lors de réunions avec la vice-présidente, Kamala Harris, le secrétaire d’État, Antony Blinken, et des dirigeants bipartites du Congrès.

Le mois dernier, M. Bennett s’est entretenu avec M. Biden pour la première fois depuis sa présidence, et la question de l’Iran a figuré en tête de l’ordre du jour. «Nous mettons la diplomatie au premier plan et nous verrons où cela nous mènera. Mais si la diplomatie échoue, nous serons prêts à nous tourner vers d’autres options», avait déclaré M. Biden. Israël s’est engagé à agir unilatéralement contre l’Iran si nécessaire. Téhéran, de son côté, affirme que son programme nucléaire est uniquement destiné à des fins pacifiques.

Au début de l’année, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a mentionné sur la chaîne de télévision américaine Fox News qu’Israël préparait toujours un plan de frappes contre l’Iran.

Le mois dernier, le commandant de la marine israélienne, récemment retraité, a précisé que l’armée avait intensifié ses activités en mer Rouge de manière «exponentielle» face aux menaces iraniennes croissantes contre le transport maritime israélien.

Le vice-amiral, Eli Sharvit, a refusé de confirmer une série d’attaques et d’incidents sur des navires iraniens qui ont été attribués à Israël. Il a toutefois souligné que les activités iraniennes en haute mer constituaient une préoccupation majeure pour Israël, et que la marine était capable de frapper si nécessaire pour protéger les intérêts économiques et sécuritaires du pays.

Mardi, lors de son discours M. Bennett a clairement indiqué qu’il privilégiait la diplomatie. «Il existe d’autres voies», a-t-il prévenu, «mais c’est la bonne stratégie à adopter, et je vais la poursuivre  au cours des prochaines semaines et des prochains mois».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Etats-Unis arrêtent un responsable de Daesh après un raid en Syrie

Les Etats-Unis ont mené un raid par hélicoptère dans le nord de la Syrie le 28 septembre, capturant Mamdouh Ibrahim Al-Hajji Cheikh (Photo d'illustration, AFP).
Les Etats-Unis ont mené un raid par hélicoptère dans le nord de la Syrie le 28 septembre, capturant Mamdouh Ibrahim Al-Hajji Cheikh (Photo d'illustration, AFP).
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  • Les Etats-Unis ont mené un raid par hélicoptère dans le nord de la Syrie le 28 septembre, capturant Mamdouh Ibrahim Al-Hajji Cheikh
  • La semaine dernière, les forces du commandement central ont déclaré avoir capturé Abou Halil Al-Fadaani

DUBAI : Les forces du Commandement central américain ont mené un raid par hélicoptère dans le nord de la Syrie le 28 septembre, capturant Mamdouh Ibrahim Al-Hajji Cheikh, un représentant de Daesh, a déclaré le Commandement central samedi.

La semaine dernière, les forces du commandement central ont déclaré avoir capturé Abou Halil Al-Fadaani, un responsable des opérations et de la médiation de Daesh en Syrie, dont on a estimé qu'il avait des relations dans l'ensemble du réseau de Daesh dans la région, au cours d'un raid mené le 25 septembre.

Aucun civil n'a été blessé ou tué au cours des deux opérations, précisent les deux communiqués du commandement central.


Les Houthis sommés de libérer les citoyens détenus pour avoir célébré la révolution

Les autorités yéménites et les organisations internationales de défense des droits de l'homme ont demandé aux Houthis de libérer les centaines de citoyens détenus qui sont descendus dans la rue la semaine dernière pour commémorer le 61e anniversaire de la révolution du 26 septembre. (Image de samrl.org)
Les autorités yéménites et les organisations internationales de défense des droits de l'homme ont demandé aux Houthis de libérer les centaines de citoyens détenus qui sont descendus dans la rue la semaine dernière pour commémorer le 61e anniversaire de la révolution du 26 septembre. (Image de samrl.org)
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  • Les Yéménites ont défilé dans les rues de Sanaa avec des drapeaux et ont scandé des slogans à la gloire de la république
  • L'Organisation SAM pour les droits et les libertés, basée à Genève, a condamné les attaques des Houthis contre les rassemblements pacifiques dans les villes qu'ils contrôlent

AL-MUKALLA : Les autorités yéménites et les organisations internationales de défense des droits de l'homme ont demandé aux Houthis, soutenus par l'Iran, de libérer les centaines de citoyens détenus qui sont descendus dans les rues de Sanaa et d'autres villes yéménites la semaine dernière pour commémorer le 61e anniversaire de la révolution du 26 septembre.

Les Yéménites ont défilé dans les rues de Sanaa avec des drapeaux et ont scandé des slogans à la gloire de la république.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des miliciens houthis armés, en uniforme militaire et en civil, qui répriment violemment les rassemblements dans la capitale et dans la ville d'Ibb, traînant des dizaines de personnes dans les rues et les forçant à monter dans des véhicules militaires.

L'Organisation SAM pour les droits et les libertés, basée à Genève, a condamné les attaques des Houthis contre les rassemblements pacifiques dans les villes qu'ils contrôlent. L'organisme a demandé à la milice de cesser de harceler les personnes qui expriment légalement leurs opinions.

Elle a déclaré : « Nous demandons aux Houthis de mettre fin à leurs attaques brutales, de libérer tous les détenus et d'ordonner à leurs acolytes de respecter les droits des personnes à exprimer leurs opinions et à se réunir pacifiquement. »

« En outre, la milice houthie est tenue de poursuivre tous les individus impliqués dans les attaques et les arrestations pour les graves violations qu'ils ont commises. »

Des habitants de Sanaa ont déclaré que les Houthis avaient déployé des forces de sécurité dans toute la capitale, principalement autour de la place Al-Sabeen, en réponse aux appels à manifester contre les arrestations massives qui ont eu lieu après la prière du vendredi.

Amnesty International a demandé aux Houthis de libérer « immédiatement et sans condition » les personnes détenues, ajoutant que les Yéménites avaient été arrêtés et agressés pour avoir commémoré une fête nationale.

« Dans une démonstration de force draconienne, les autorités de facto des Houthis ont procédé à une vague d'arrestations massives, démontrant leur mépris flagrant pour le droit à la liberté d'expression et de réunion pacifique » dit le communiqué. Grazia Careccia, directrice régionale adjointe d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a affirmé que « les autorités doivent libérer immédiatement et sans condition toute personne détenue uniquement pour avoir exercé ses droits. »

Les Houthis n'ont pas officiellement commenté ces arrestations, mais des militants de Sanaa, dont le juriste Abdel Wahab Qatran qui a contacté les services de sécurité houthis, affirment que les personnes arrêtées sont interrogées sur leurs « éventuelles affiliations » à des groupes extérieurs.

Selon les analystes, les rassemblements à Sanaa ont lieu à un moment où la pression publique augmente sur les Houthis pour qu'ils indemnisent des milliers d'employés de l'État qui n'ont pas été payés depuis des années.

Ils ajoutent que les Houthis ne reconnaissent pas le soulèvement de 1962 contre les imams.

Faisal Al-Shabibi, un journaliste yéménite, a déclaré à Arab News : « Ils (les Houthis) considèrent les événements du 26 septembre comme une rébellion, et non comme une révolution, comme le font les Yéménites. Ils ont l'intention de transformer progressivement la république en monarchie ».

Les Houthis, qui ont pris le contrôle militaire du Yémen fin 2014, ont arrêté des milliers d'hommes politiques, de militants, de journalistes et de membres du grand public yéménites, et ont forcé des dizaines de milliers de personnes à abandonner leur domicile.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Immigration: la Tunisie reporte la visite d'une délégation européenne

La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, serre la main du président tunisien Kais Saied après un point de presse au palais présidentiel de Tunis le 16 juillet 2023 (Photo Présidence Tunisienne / AFP).
La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, serre la main du président tunisien Kais Saied après un point de presse au palais présidentiel de Tunis le 16 juillet 2023 (Photo Présidence Tunisienne / AFP).
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  • La Commission européenne a indiqué chercher avec les autorités tunisiennes "le meilleur moment (pour une visite) pour les deux parties"
  • L'UE a promis une aide budgétaire directe de 150 millions d'euros en 2023, au moment où la Tunisie traverse une grave crise économique

TUNIS: Le président tunisien, Kais Saied, a décidé de reporter la visite d'une délégation de la Commission européenne prévue cette semaine en Tunisie pour examiner les "points à négocier" sur un accord conclu en juillet sur l'immigration, selon un ministre.

La Commission européenne a indiqué qu'elle avait proposé d'envoyer "cette semaine" une délégation "pour poursuivre les discussions sur la mise en œuvre du protocole d'accord" prévoyant une aide financière à la Tunisie pour lutter contre l'immigration clandestine.

M. Saied "a demandé le report pour l'examen des points à négocier dans le cadre de l'accord", a indiqué le ministre de l'Intérieur, Kamel Feki, dans une vidéo diffusée vendredi soir sur le site de son ministère.

Ecartant l'existence d'"un désaccord" avec l'UE sur ce dossier, M. Feki a tenu à souligner que cet "accord préliminaire (...) n'avait pas été encore concrétisé".

La Commission européenne a indiqué pour sa part chercher avec les autorités tunisiennes "le meilleur moment (pour une visite) pour les deux parties", sans préciser les raisons du report.

Signé en grande pompe en juillet à Tunis, l'accord est notamment censé faire baisser le nombre de départ de migrants depuis les côtes tunisiennes, principal point de départ avec la Libye pour des milliers de migrants clandestins qui traversent la Méditerranée centrale vers l'Europe.

En échange, la Tunisie doit recevoir une aide européenne de 105 millions d'euros pour la lutte contre l'immigration clandestine. La Commission a annoncé cette semaine que sur ces 105 millions, quelque 42 millions d'euros allaient être "alloués rapidement".

L'UE a promis aussi une aide budgétaire directe de 150 millions d'euros en 2023, au moment où la Tunisie traverse une grave crise économique.

"Une dose d'aide", selon M. Feki, permettant à la Tunisie "de sortir de l'état de récession économique".

Le partenariat a suscité des critiques notamment d'ONG qui dénoncent l'autoritarisme du président Saied et les abus dont sont victimes les migrants d'Afrique subsaharienne dans ce pays.

A la mi-septembre, la Tunisie avait interdit l'entrée sur son territoire une délégation du Parlement européen qui devait faire le point sur l'accord et rencontrer des membres de la société civile, des syndicalistes et des représentants de l'opposition.

Pour M. Feki, cette délégation était composée de "quatre députés qui ne représentent pas le Parlement européen et qui travaillent d'une façon indépendante et qui ont adhéré à une large campagne de diffamation contre l'Etat tunisien".

"Ils ne sont pas les bienvenus sur le territoire tunisien", a-t-il encore dit.