Israël s'attend à être visé par 2 000 roquettes/jour en cas de conflit avec le Hezbollah

Un drapeau du Hezbollah  du côté libanais de la barrière frontalière avec Israël, près de la colonie de Shtula, dans le nord d'Israël, le 20 juillet 2021 (Photo, AFP)
Un drapeau du Hezbollah du côté libanais de la barrière frontalière avec Israël, près de la colonie de Shtula, dans le nord d'Israël, le 20 juillet 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 18 octobre 2021

Israël s'attend à être visé par 2 000 roquettes/jour en cas de conflit avec le Hezbollah

Un drapeau du Hezbollah  du côté libanais de la barrière frontalière avec Israël, près de la colonie de Shtula, dans le nord d'Israël, le 20 juillet 2021 (Photo, AFP)
  • Au total, environ 4 400 roquettes ont été tirées vers le territoire israélien depuis l'enclave palestinienne, dépassant le rythme de la dernière guerre (2006) avec le Hezbollah
  • L'Etat hébreu, ouvertement hostile à l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 (JCPOA), pourrait s’accommoder d'une nouvelle entente si celle-ci permet d'assurer que Téhéran n'accède jamais à la bombe

RAMLA: Israël ne souhaite pas une guerre avec le Hezbollah libanais mais se prépare à recevoir un record de quelque 2 000 roquettes par jour si un conflit armé éclatait entre les deux camps, a affirmé dimanche un haut responsable de l'armée. 
Dans la foulée de manifestations musclées en mai à Jérusalem-Est, le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, avait lancé des salves de roquettes vers les principales villes d'Israël, qui avait aussitôt répliqué, donnant lieu à 11 jours de guerre.  
Au total, environ 4 400 roquettes ont été tirées vers le territoire israélien depuis l'enclave palestinienne, dépassant le rythme de la dernière guerre (2006) avec le Hezbollah, où un nombre similaire de roquettes avaient été lancées depuis le Liban mais sur une période d'un mois, selon l'armée israélienne. 
Le bouclier antimissile israélien « Dôme de Fer », en service depuis environ une décennie, a intercepté la majeure partie des roquettes lancées en mai depuis Gaza, mais un peu moins de 300 d'entre elles se sont abattues dans des zones habitées en Israël. 
Résultat, des villes comme la métropole Tel-Aviv ou Ashdod (sud) ont essuyé leur « plus grand nombre de tirs » depuis la création du pays, a déclaré lors d'un entretien le général israélien Uri Gordin.  
« S'il y avait un conflit ou une guerre avec le Hezbollah, nous nous attendons à ce qu'il y ait au moins cinq fois plus de roquettes tirées chaque jour du Liban vers Israël. Cela ferait entre 1 500 et 2.500 roquettes », a ajouté ce haut gradé, à la tête du « Home Front Command » (« Commandement du Front intérieur », NDLR).  
Mise sur pied en 1992, après la première guerre du Golfe, cette branche de l'armée israélienne est en charge de la défense civile, c'est-à-dire qu'elle est responsable de préparer le pays en cas de menaces, conflit ou désastres.  
En 2006, le Commandement du Front intérieur avait été critiqué pour sa réponse lors de la guerre avec le Hezbollah libanais, qui avait fait plus de 1 200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, en majorité des militaires. 
Cette guerre a servi de « signal d'alarme » au Commandement du Front intérieur qui a depuis renforcé ses unités de liaisons, déployées aujourd'hui dans les 250 municipalités israéliennes afin de fournir des secours en cas d'attaques, souligne M. Gordin, assis dans la salle de contrôle du QG de cette branche basée à Ramla, près de Tel-Aviv. 
L'Iran nucléaire ? 
A partir de projections informatiques, son équipe peut anticiper la trajectoire d'une roquette dès son lancement. Elle appelle aussitôt la population, dans un périmètre précis, à se cacher dans un abri antibombes, tout en prévenant policiers, pompiers et ambulanciers. 
« Cela nous a permis d'intervenir (sur le terrain, NDLR) en moins de cinq minutes après chaque incident », lors de la dernière guerre avec le Hamas, assure le général qui dit se préparer également à d'éventuels accrochages à la frontière avec le Liban. 
L'armée israélienne souhaite « la stabilité » du Liban voisin, mais estime que le Hezbollah est une « source d'instabilité (...) exploitant les ressources de l'Etat pour servir les intérêts iraniens », selon un autre entretien avec une source sécuritaire israélienne. 
L'Iran, allié du Hezbollah, est « plus près que jamais de créer la matière fissile nécessaire à l'arme nucléaire », mais aurait encore besoin de deux ans pour parvenir à la bombe, a indiqué cette source, réitérant ainsi un échéancier avancé par des responsables israéliens. 
L'Etat hébreu, ouvertement hostile à l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 (JCPOA), pourrait s’accommoder d'une nouvelle entente si celle-ci permet d'assurer que Téhéran n'accède jamais à la bombe, ont suggéré récemment des responsables israéliens à l'heure où les Etats-Unis, premier allié d'Israël, cherche à pousser l'Iran à retourner à la table des négociations. 
En cas d'échec, Israël considère l'option militaire face à Téhéran, ont suggéré récemment les ministres israéliens de la Défense Benny Gantz et des Affaires étrangères, Yaïr Lapid. 

 


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com