Réfugiés afghans: Les leçons tirées par l’immigration syrienne dans les pays scandinaves

Des Syriens déplacés arrivent au camp de Deir al-Ballout, situé dans la campagne d'Afrine, à la frontière avec la Turquie, le 19 février 2020. (Photo d'archive AFP)
Des Syriens déplacés arrivent au camp de Deir al-Ballout, situé dans la campagne d'Afrine, à la frontière avec la Turquie, le 19 février 2020. (Photo d'archive AFP)
Des enfants de familles déplacées qui vivent dans une école abandonnée et sinistrée jouent dans la cour à Binnish, dans la province d'Idleb, en Syrie, le 2 mars 2021. (Photo d'archives AFP)
Des enfants de familles déplacées qui vivent dans une école abandonnée et sinistrée jouent dans la cour à Binnish, dans la province d'Idleb, en Syrie, le 2 mars 2021. (Photo d'archives AFP)
Un Syrien porte dans ses bras une petite fille blessée par des frappes aériennes menées par le gouvernement syrien sur l'enclave de Douma, contrôlée par les rebelles de la Ghouta orientale, le 20 mars 2018. (Dossier AFP).
Un Syrien porte dans ses bras une petite fille blessée par des frappes aériennes menées par le gouvernement syrien sur l'enclave de Douma, contrôlée par les rebelles de la Ghouta orientale, le 20 mars 2018. (Dossier AFP).
On voit sur cette photo des enfants syriens déplacés dans l'une des allées d'un camp de déplacés surpeuplé à proximité du village de Kah, non loin de la frontière turque, dans la province d'Idleb, le 28 octobre 2020. (AFP)
On voit sur cette photo des enfants syriens déplacés dans l'une des allées d'un camp de déplacés surpeuplé à proximité du village de Kah, non loin de la frontière turque, dans la province d'Idleb, le 28 octobre 2020. (AFP)
Sur cette photo prise le 4 mai 2020, pendant le ramadan, mois sacré chez les musulmans, on voit une famille syrienne déplacée rompre le jeûne au milieu des décombres de sa maison démolie à Ariha, en Syrie. (AFP)
Sur cette photo prise le 4 mai 2020, pendant le ramadan, mois sacré chez les musulmans, on voit une famille syrienne déplacée rompre le jeûne au milieu des décombres de sa maison démolie à Ariha, en Syrie. (AFP)
Sur cette photo d'archives prise le 14 juin 2015, on aide un enfant syrien qui fuit la guerre à franchir les grillages frontaliers pour qu’il rejoigne le territoire turc près du poste frontière d'Akçakale, dans la province de Sanliurfa. (AFP)
Sur cette photo d'archives prise le 14 juin 2015, on aide un enfant syrien qui fuit la guerre à franchir les grillages frontaliers pour qu’il rejoigne le territoire turc près du poste frontière d'Akçakale, dans la province de Sanliurfa. (AFP)
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Publié le Lundi 18 octobre 2021

Réfugiés afghans: Les leçons tirées par l’immigration syrienne dans les pays scandinaves

  • Les pays scandinaves ont accueilli les réfugiés syriens à bras ouverts en 2015, mais leur attitude s'est durcie depuis lors
  • Les flux de personnes fuyant l'Afghanistan mettent sur le devant de la scène la politique de l'Europe en matière d'asile

STOCKHOLM: La guerre qui sévit en Syrie a contraint, depuis 2011, des millions de Syriens à se déplacer. Ils sont nombreux – quoique minoritaires – à avoir réussi à atteindre l'Europe, échappant ainsi à la violence et aux persécutions, mais aussi à la pauvreté et à la conscription forcée dans l'armée.

Lorsque est apparue la première vague de déplacés, de nombreux pays européens se sont empressés de fermer leurs frontières. L'Allemagne, tout comme la Suède, la Norvège et le Danemark, comptaient parmi les pays les plus accueillants.

Au mois de septembre 2014, les images d'Aylan Kurdi, le petit garçon qui gisait, le visage contre le sable, sur une plage de la Méditerranée située près de Bodrum, en Turquie, ont rappelé la triste réalité de la guerre civile syrienne. 

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Un graffiti signé par les artistes Justus Becker et Oguz Sen, dans le port de Francfort-sur-le-Main, en Allemagne, rend hommage à Aylan Kurdi, le jeune Syrien noyé, le 10 mars 2016. (AFP)

Ce même mois, l'Office national suédois des migrations a annoncé qu'il accorderait à tous les réfugiés syriens qui demandaient l'asile le statut de résidents permanents dès leur arrivée dans le pays.

«Nous estimons que le conflit est loin d’avoir pris fin», avait déclaré à l'époque Anders Danielsson, directeur général de l'Office des migrations, dans un entretien diffusé à la radio nationale. «Le droit international exige donc de leur délivrer des permis de résidence permanents.»

Après cette annonce, le nombre de Syriens qui ont déposé une demande d'asile en Suède a atteint 51 000 en 2015, contre 30 000 en 2014, selon les données du gouvernement. Le Danemark, pays voisin, a lui aussi constaté une hausse des demandes d'asile en 2015: leur nombre avoisinait 21 000.

Six ans plus tard, par un mouvement de balancier, l'opinion publique va cependant basculer dans la direction opposée.

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L'Allemagne, tout comme la Suède, la Norvège et le Danemark, comptaient parmi les pays les plus accueillants. (Photo d'archive AFP)

«Le Danemark a été le premier pays qui s’est s'engagé sur la voie nationaliste-populiste, puis la Norvège a suivi», explique Ali Esbati, député socialiste suédois, à Arab News. Il redoute que son pays ne suive ce mouvement.

«Ce phénomène tient en partie au sentiment éprouvé par de nombreux Suédois selon lequel nous avons fait notre possible en 2015 et assumé la responsabilité qui incombe aux pays riches, ce que les autres nations ont refusé de faire.»

En effet, au moment où les événements survenus en Afghanistan mettent sur le devant de la scène la question de la politique d'asile en Europe, l'humeur politique en Suède est à mille lieues du climat accueillant observé en 2015.

«Nous refusons que le scenario de 2015 se répète. La Suède ne se retrouvera pas dans la même situation», a déclaré le Premier ministre suédois, Stefan Löfven, au quotidien national Dagens Nyheter le 18 août, trois jours après la prise de Kaboul par les talibans.

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Des Afghans se rassemblent au bord d'une route à proximité de l'aéroport de Kaboul, le 20 août 2021, pour fuir le pays après la prise de contrôle militaire de l'Afghanistan par les talibans. (AFP)

Ce qui contrarie le plus M. Esbati dans ces commentaires, c'est qu'ils ne reconnaissent pas que la Suède a réussi à accueillir et à intégrer les réfugiés syriens.

Abdallah Miri fait partie des Syriens qui ont fui leur pays vers la Scandinavie en 2015. Prêt à tout pour échapper à la conscription dans l'armée du régime syrien, Miri a préféré fuir vers l'Europe. Il a promis à sa fiancée Nour qu'elle le rejoindrait.

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Abdallah Miri, réfugié syrien.

 «Les pots-de-vin que j'ai versés m'ont vidé les poches», raconte-t-il dans un entretien accordé à Stockholm, où il vit, à Arab News.

M. Miri évoque un incident survenu peu de temps après son arrivée au Danemark, alors qu'il se dirigeait vers la Suède: il a remarqué que deux policiers l'observaient. «À cette époque, je n’avais pas encore décidé de m'habiller comme un Scandinave; ils pouvaient donc voir que j'étais un réfugié», se souvient-il.

«Je pensais avoir des ennuis, mais les policiers m'ont aidé à acheter un billet pour la Suède. Ils savaient que la plupart des réfugiés souhaitaient traverser le pont pour se rendre en Suède. Tous les trois, nous avons ri de la situation.»

Neuf mois plus tard, la Suède accordera l'asile politique à Miri.

C’est au mois de mars 2011 que la crise des réfugiés syriens a éclaté. Alors, le régime a brutalement réprimé les manifestants qui soutenaient un groupe d'adolescents arrêtés en raison de graffitis hostiles au gouvernement dans la ville de Deraa, dans le sud du pays.

Ces arrestations ont déclenché des vagues de manifestations à travers la Syrie, violemment réprimées par les forces de sécurité. Ce conflit n'a pas tardé à dégénérer, plongeant le pays dans une guerre civile et contraignant des millions de Syriens à quitter leurs foyers.

Dans ce contexte, les réfugiés syriens ont demandé l'asile dans cent trente pays, et même davantage. Ils vivent pour la plupart, cependant, dans des pays voisins: la Turquie, le Liban, la Jordanie, l'Irak et l'Égypte. C'est la Turquie qui compte la plus grande partie des réfugiés syriens: quelque 3,6 millions de personnes y vivent aujourd'hui.

Les pays européens accueillent au total près d'un million de réfugiés syriens, et 70% d’entre eux vivent dans deux pays: l'Allemagne (59%) et la Suède (11%). L'Autriche, la Grèce, les Pays-Bas et la France hébergent entre 2 et 5% des réfugiés, tandis que le reste des pays européens en accueille moins de 2%.

La plupart des réfugiés originaires du Moyen-Orient et d'Afrique rejoignent l'Europe en traversant la Turquie par voie terrestre via la Bulgarie et la Roumanie, ou en parcourant la Méditerranée sur des embarcations délabrées conduites par des passeurs.

Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 1 146 personnes au moins sont mortes alors qu'elles tentaient de se rendre en Europe par bateau au cours des six premiers mois de l'année 2021. Ce chiffre est deux fois supérieur à celui qui correspond à la même période en 2020; 513 migrants se sont noyés cette année-là.

Les survivants de ce périlleux voyage ne reçoivent pas le même accueil. Un grand nombre de ceux qui cherchent à se rendre au Royaume-Uni, par exemple, finissent par atterrir dans des camps de fortune sordides au port de Calais, en France. Ceux qui choisissent de s'installer en Allemagne ou dans les pays scandinaves reçoivent, pour la plupart, une protection internationale.

EN BREF

  • Il y a 6,6 millions de réfugiés syriens dans le monde, dont 5,6 vivent dans les pays voisins
  • 1 146 demandeurs d'asile se sont noyés en tentant de gagner l'Europe dans les six premiers mois de l’année 2021

Depuis que la guerre de Syrie a éclaté, en 2011, les instances chargées de l'asile dans les pays de l'Union européenne et de la zone Schengen (UE+) ont accordé la protection internationale à plus d'un million de demandeurs syriens, selon le Haut-Commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR).

Toutefois, le populisme de droite gagne en puissance dans de nombreux États européens en raison des difficultés économiques, de la vague d'attentats terroristes islamistes et du sentiment selon lequel les communautés de migrants ne sont pas parvenues à pleinement s'intégrer dans la société. Cette situation a fait reculer l'esprit accueillant manifesté en 2015.

Nawal Abdo Hadid a 62 ans. Cette Syrienne vit à Gentofte, une banlieue tranquille de Copenhague. On lui a annoncé que son permis de séjour ne serait pas renouvelé, dans la mesure où les autorités danoises considèrent que la situation en Syrie ne représente plus de danger.

 

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Nawal Abdo Hadid.

«Quand j’ai reçu cette lettre, j'ai eu une crise cardiaque», confie Mme Hadid à Arab News. Elle est sujette à des troubles cardiaques et souffre d'asthme. Il lui est donc difficile de gravir les marches qui mènent à son appartement d'une pièce, situé au troisième étage. Sa maison, sobrement décorée, suggère une vie de perpétuelle incertitude.

Aux yeux de Mme Hadid, retourner en Syrie la condamnerait à la mort: elle a publié sur les réseaux sociaux des messages dans lesquels elle critique le gouvernement. Un voisin qu'elle a accusé d'être un «criminel» pro-Assad a menacé Hadid ainsi que son fils, qui vit toujours en Syrie, en compagnie de ses six enfants.

«Cela fait plus de six ans que je n'ai pas vu mes petits-enfants», raconte-t-elle. «Je préfère mourir seule au Danemark plutôt que de retourner en Syrie et compromettre la famille de mon fils.»

Miri se trouve confronté au même problème. Après avoir reçu la nationalité suédoise au mois de juillet 2017 au terme de cinq années passées dans le pays, il s'est rendu à Beyrouth pour épouser Nour. Il est revenu avec elle à Stockholm.

Le couple a eu de la chance, en dépit des difficultés qu’il ont éprouvées pour trouver un logement abordable en Suède. Un veuf leur a loué le rez-de-chaussée de sa maison, située dans une banlieue aisée de Stockholm.

«C'est une véritable bénédiction d'avoir rencontré cet homme», confie Nour à Arab News. «Il est toujours là pour m'aider. Il est pour nous une sorte de père.» 

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La maison de Nawal Abdo Hadid, en Suède. (Photo fournie)

Nour a fait des études de littérature anglaise à Damas et apprécie tout particulièrement le poète Lord Byron. Elle a déjà commencé à découvrir les œuvres des auteurs suédois.

Elle a été impressionnée par l'ouvrage Everything I Don't RememberTout ce dont je ne me souviens pas») du célèbre écrivain Jonas Hassen Khemiri, lui-même fils d'un immigré tunisien. «Cet auteur comprend ce que le fait de se déplacer d'un pays à l'autre produit sur l'âme», explique Nour.

Miri, qui porte désormais le surnom suédois d’«Abbe», maîtrise la langue suédoise. Nour parle également le suédois et son accent arabe est presque imperceptible, même si elle éprouve parfois des difficultés à trouver les bons mots.

Chaque année, le 6 juin, Miri rassemble ses amis à l'occasion de la fête nationale de la Suède. Les Suédois de souche n'ont pas l'habitude de célébrer cette fête.

«Pour mes amis suédois, la fête nationale est désormais la journée d'Abbe», sourit-il.

Les futurs demandeurs d'asile auront du mal à suivre un parcours similaire à celui de Miri. Le 23 juin, le Parlement suédois a voté un nouveau projet de loi sur l'immigration, selon lequel seuls des permis de séjour temporaires seront dorénavant accordés aux réfugiés, comme dans le système danois.

«Il est nécessaire de mettre en place un [cadre] politique tout à fait nouveau pour que les gens puissent s'intégrer à notre société et s'y installer», a déclaré récemment à la radio nationale Maria Malmer Stenergard, porte-parole de la politique d'immigration auprès du Parti modéré de rassemblement, un parti conservateur.

L’espoir, pourtant, est éternel. Dans la maison de Miri et Nour, une pile de livres sur la grossesse et la parentalité est posée sur le rebord d’une fenêtre. Une voisine suédoise leur en a fait cadeau lorsqu'elle a appris que le couple attendait son premier enfant.

 

Cet article est le premier d'une série qui compte deux parties. Le papier suivant sera intitulé «À quoi doivent s'attendre les Afghans qui demanderont l'asile».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.