Pour le chef du Hezbollah, les affrontements de Beyrouth étaient un incident dangereux

Des tirs nourris ont éclaté à Dahyé, dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, pour célébrer le début du discours de Nasrallah qui a lieu au milieu des tensions liées à l'enquête sur l'explosion dévastatrice de l'année dernière au port de la capitale. (Photo fournie)
Des tirs nourris ont éclaté à Dahyé, dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, pour célébrer le début du discours de Nasrallah qui a lieu au milieu des tensions liées à l'enquête sur l'explosion dévastatrice de l'année dernière au port de la capitale. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 19 octobre 2021

Pour le chef du Hezbollah, les affrontements de Beyrouth étaient un incident dangereux

  • «Le véritable programme des Forces libanaises est la guerre civile», a déclaré Nasrallah dans un discours télévisé en direct
  • Nasrallah déclare que le Hezbollah n'est pas l'ennemi des chrétiens et qu’il est vain d’essayer de le présenter comme tel

BEYROUTH: Le chef du Hezbollah, groupe chiite libanais soutenu par l'Iran, a déclaré lundi que les violences de la semaine dernière à Beyrouth, au cours desquelles sept musulmans chiites ont été tués, étaient une évolution dangereuse et marquaient une nouvelle phase dans la politique intérieure du pays.

Dans ses premiers commentaires sur la pire violence de rue depuis plus d'une décennie, Sayyed Hassan Nasrallah a fustigé le parti chrétien des Forces libanaises (FL) et son chef, Samir Geagea, répétant ses accusations selon lesquelles ils étaient responsables des personnes tuées jeudi.

«Le véritable programme des Forces libanaises est la guerre civile», a déclaré Nasrallah dans un discours télévisé en direct.

Des tirs nourris ont éclaté à Dahyé, dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, pour célébrer le début du discours de Nasrallah qui a lieu au milieu des tensions liées à l'enquête sur l'explosion dévastatrice de l'année dernière au port de la capitale.

Nasrallah a déclaré que le Hezbollah n'était pas l'ennemi des chrétiens libanais.

«La plus grande menace pour la présence chrétienne au Liban est le parti des Forces libanaises et son chef», a indiqué Nasrallah.

L'effusion de sang, qui a réveillé les souvenirs de la guerre civile de 1975-1990, a ajouté aux craintes pour la stabilité d'un pays regorgeant d'armes et souffrant d'un effondrement économique.

Le parti des FL a nié avoir commencé les combats de la semaine dernière. Il a imputé la violence à l'«incitation» du Hezbollah à l'encontre de Tarek Bitar, le principal enquêteur dans l'explosion qui s’était produite au port.

Il a également accusé le Hezbollah d'avoir envoyé des partisans dans le quartier chrétien d'Ain al-Remmaneh, où il affirme que quatre habitants ont été blessés avant qu'un coup de feu ne soit tiré.

«Je conseille aux Forces libanaises de renoncer complètement à idée de la guerre civice et du conflit intérieur», a déclaré Nasrallah.

«Vous vous trompez complètement et vos calculs sont mauvais. La région n'a jamais connu un Hezbollah aussi puissant qu’aujourd’hui.»

Malgré sa position ferme, Nasrallah a tenté, dans une partie importante de son discours, de rassurer les chrétiens du Liban, affirmant que le Hezbollah protégeait leurs droits et était l’allié du plus grand parti chrétien, le Mouvement patriotique libre.

Le mouvement chiite libanais Amal, allié du Hezbollah, a déclaré auparavant que la violence à Beyrouth visait à raviver les conflits internes et à menacer la paix.

Les sept victimes ont été tuées alors que la foule se dirigeait vers une manifestation à laquelle avaient appelé Amal et le Hezbollah pour protester contre Bitar.

«Ce qui s'est passé a montré au peuple libanais la vérité derrière ce que font ces groupes pour essayer de déclencher des conflits intérieurs et des divisions nationales, menacer la paix civile et ramener les Libanais à l'ère des guerres civiles», a déclaré le mouvement Amal dans un communiqué.

Amal, dirigé par le président du Parlement libanais, Nabih Berri, l'une des personnalités politiques les plus puissantes du pays, a exhorté les autorités à arrêter tous les responsables des violences.

L'enquête sur l'explosion du 4 août 2020, qui a tué plus de 200 personnes et dévasté des parties entières de Beyrouth, a peu avancé au milieu des entraves causées par les factions politiques.

Le Premier ministre, Najib Mikati, a déclaré lundi au journal Al-Modon que le gouvernement ne se réunirait pas, jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé concernant l'enquête.

Mikati a également déclaré qu'il n'envisageait pas de démissionner pour le moment. «Le pays ne peut pas être laissé dans des circonstances comme celles-ci.»

Les tensions autour de l'enquête se sont étendues jusqu’au gouvernement, des ministres s’alignant sur les politiciens que le juge cherchait à interroger exigeant la destitution de ce dernier.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".