Quand les mesures anti-COVID-19 poussent des musiciens turcs au suicide

De nombreux musiciens comptent sur les réservations de mariage pour gagner de l'argent, mais la danse et la musique lors des mariages ont été interdites. (Photo, AFP)
De nombreux musiciens comptent sur les réservations de mariage pour gagner de l'argent, mais la danse et la musique lors des mariages ont été interdites. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 18 septembre 2020

Quand les mesures anti-COVID-19 poussent des musiciens turcs au suicide

  • Environ une centaine de musiciens ont mis fin à leurs vies depuis le début des mesures pandémiques
  • Plusieurs jeunes musiciens « se droguent pour surmonter ces difficultés, tandis que d'autres mendient ou se prostituent »

ANKARA: Une centaine de musiciens en Turquie se sont suicidés depuis que le pays a introduit des mesures préventives contre la pandémie de COVID-19 en mars, selon les statistiques publiées par l'Union des musiciens et artistes turcs (Muzik-Sen) au début du mois.

Il y a environ 1 million de musiciens enregistrés en Turquie, dont beaucoup travaillent sans assurance et n'ont donc pas été en mesure de réclamer des prestations étatiques depuis que des festivités, y compris des mariages, ont été annulés ou limités pour freiner la propagation du virus.

En dehors des grands lieux de divertissement du pays, qui ont été fermés pendant la pandémie, de nombreux musiciens comptent sur les mariages pour gagner leur vie, mais la danse et la musique lors des mariages ont été interdites et la durée des cérémonies limitée à cause de leur responsabilité, selon les autorités, dans l’augmentation du nombre de cas de COVID-19.

Les représentants de l'industrie du divertissement ont sollicité le gouvernement à introduire des programmes d'aide pour le secteur afin d'éviter une vague de troubles sociaux et de nouveaux suicides.

« Les autorités turques n’ont pas protégé les musiciens dans ces conditions difficiles », a déclaré Hasan Aldemir de Muzik-Sen à Arab News. « Mais lorsque les œuvres culturelles et artistiques sont menacées dans un pays, la société ne fait certes aucun progrès et se tournera inévitablement vers le déclin.» Selon Aldemir, le gouvernement doit prendre des « mesures urgentes » pour offrir une sécurité sociale aux musiciens qui se sont déjà tournés vers le travail au noir. « Ces conditions d'insécurité ont déjà exécutées les musiciens alors qu’ils étaient encore en vie », a-t-il dit.

Drogue et prostitution

Le musicien Niyazi Buluet, l’un des 20 000 résidents romani de la province de Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, a déclaré que plus de 2 000 musiciens de la région avaient été gravement touchés par les mesures prises pour limiter la pandémie. « Nous avons besoin du soutien de l'État, surtout ces jours-ci», a-t-il dit, ajoutant que de nombreux jeunes musiciens « se droguent pour surmonter ces difficultés économiques » tandis que d'autres mendient dans la rue ou se sont tournés vers la prostitution pour gagner de l'argent. Avec l'aggravation de la pauvreté dans le pays, le taux de chômage des 15-24 ans a grimpé à 26,1%.

« Ces gens ont extrêmement faim et ils n’ont pas d’autre choix, car tout ce qu’ils savent, c’est jouer de la musique pour subvenir à leurs besoins », a-t-il déclaré à Arab News.

Comme beaucoup de ses collègues musiciens, Deniz Arslan, qui joue du baglama traditionnel turc, a dû vendre ses instruments pour survivre, et a dû chercher du travail en dehors de son secteur professionnel depuis le début de la pandémie.

« Mes trois frères, qui sont tous musiciens, n'ont pas pu payer leur loyer parce qu'ils n'ont pas pu trouver du travail ailleurs », a déclaré Arslan, qui vit dans la province sud-est de Sanliurfa, à Arab News. « Ne sommes-nous pas aussi les enfants de ce pays? »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien et le Premier ministre grec discutent des tensions entre l'Iran et Israël

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
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  • Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

RIYAD : D'après l'agence de presse saoudienne, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu dimanche par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis pour discuter de l'escalade de la situation entre Israël et l'Iran.

Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

Ils ont souligné la nécessité de faire preuve de retenue et de désescalade, et ont insisté sur l'importance de régler les différends par des moyens diplomatiques, a ajouté l'APS.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions accrues, suite à une série d'attaques réciproques entre les deux pays.

La dernière flambée de violence a fait craindre un conflit régional plus large, et les dirigeants internationaux ont exhorté toutes les parties à éviter une nouvelle escalade. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com