Syrie: HRW accuse le régime de violations contre des réfugiés rentrés au pays

Depuis son déclenchement en mars 2011, le conflit syrien a causé la mort de près de 500.000 personnes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Photo, AFP).
Depuis son déclenchement en mars 2011, le conflit syrien a causé la mort de près de 500.000 personnes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 20 octobre 2021

Syrie: HRW accuse le régime de violations contre des réfugiés rentrés au pays

  • Le régime syrien serait coupable de de violations des droits humains, notamment d'arrestations arbitraires et d'actes de torture envers ces réfugiés selon HRW
  • D'après l'ONU, le nombre de déplacés internes s'élève à plus de 6 millions et le nombre de réfugiés à 5,5 millions, qui ont principalement fui vers le Liban, la Jordanie et la Turquie

BEYROUTH: Human Rights Watch (HRW) a accusé mercredi dans un rapport le régime syrien de violations des droits humains, notamment d'arrestations arbitraires et d'actes de torture, commis contre des réfugiés rentrés en Syrie après avoir fui la guerre.

Dans ce rapport basé sur des entretiens menés avec 65 réfugiés ou membres de leurs familles rentrés en Syrie entre 2017 et 2021 depuis la Jordanie et le Liban, l'ONG affirme que "la Syrie n'est pas sûre pour les retours".

Parmi eux, 21 personnes ont été arrêtées ou détenues arbitrairement, treize autres ont été torturées. Trois cas d'enlèvement ont été relevés, ainsi que cinq exécutions extrajudiciaires, dix-sept disparitions forcées et un cas de violences sexuelles.

Depuis son déclenchement en mars 2011, le conflit syrien a causé la mort de près de 500.000 personnes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

D'après l'ONU, le nombre de déplacés internes s'élève à plus de 6 millions et le nombre de réfugiés à 5,5 millions, qui ont principalement fui vers le Liban, la Jordanie et la Turquie, voisins de la Syrie.  

"Les récits poignants de torture, de disparitions forcées et d'abus subis par les réfugiés (...) montrent clairement que la Syrie n'est pas sûre pour les retours", affirme Nadia Hardman, chercheuse à HRW. 

Elle évoque d'autres obstacles à un retour "durable", dont "les violations des droits de propriété et les difficultés économiques". 

Selon HRW, certains pays exercent de fortes pressions pour pousser les réfugiés à rentrer en Syrie, sous le prétexte du "calme relatif" que connaît le pays depuis mars 2020 selon l'ONU, même si les combats continuent.

Au Liban, les réfugiés ont ainsi été soumis à des couvre-feux, des arrestations et des expulsions ainsi qu'à des restrictions sur leurs permis de séjours, déplore l'ONG.  

"Aucun pays ne devrait forcer les réfugiés à rentrer en Syrie tant que le gouvernement syrien commet de vastes violations des droits humains", affirme Nadia Hardman. 

"Une décennie plus tard, les réfugiés rentrés (en Syrie) risquent toujours d'être persécutés par le même gouvernement qu'ils ont fui", ajoute-t-elle.

"Personne ne sera en sécurité en Syrie tant qu'ils n'auront pas empêché les appareils sécuritaires de terroriser les gens", témoigne un réfugié de 38 ans, cité dans le rapport, rentré du Liban dans la province de Qouneitra, dans le sud de la Syrie.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.