Frontière avec Israël: le médiateur US discute avec les dirigeants libanais

Le président libanais, Michel Aoun, rencontre le haut conseiller américain pour la sécurité énergétique, Amos Hochstein (au centre), en présence de l'ambassadrice américaine au Liban, Dorothy Shea, au palais présidentiel à Baabda. (Photo, AFP)
Le président libanais, Michel Aoun, rencontre le haut conseiller américain pour la sécurité énergétique, Amos Hochstein (au centre), en présence de l'ambassadrice américaine au Liban, Dorothy Shea, au palais présidentiel à Baabda. (Photo, AFP)
Le président libanais, Michel Aoun, et le ministre libanais des Finances, Youssef Khalil, rencontrent une délégation du cabinet de conseil Alvarez & Marsal (A&M) au palais présidentiel de Baabda, Liban, le 20 octobre 2021. (Photo, Reuters)
Le président libanais, Michel Aoun, et le ministre libanais des Finances, Youssef Khalil, rencontrent une délégation du cabinet de conseil Alvarez & Marsal (A&M) au palais présidentiel de Baabda, Liban, le 20 octobre 2021. (Photo, Reuters)
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Publié le Jeudi 21 octobre 2021

Frontière avec Israël: le médiateur US discute avec les dirigeants libanais

  • Amos Hochstein a rencontré le président, Michel Aoun, le président du Parlement, Nabih Berri, le Premier ministre, Mikati, et d'autres ministres
  • Le Liban est prêt «à continuer de coopérer de façon constructive», a assuré Aoun

BEYROUTH: Amos Hochstein, l'envoyé américain désigné par l'administration Biden ce mois-ci pour arbitrer dans le différend frontalier maritime entre le Liban et Israël, s'est entretenu mercredi avec le président libanais Michel Aoun, le président du Parlement Nabih Berri et le Premier ministre Najib Mikati sur l'avenir des négociations.

Aoun a exprimé «la volonté du Liban de continuer de coopérer positivement» avec le processus de négociations. Cependant, les points de discorde demeurent encore.

«L'administration du président Joe Biden est prête à aider le Liban et Israël à trouver une solution mutuellement acceptable à leurs frontières maritimes communes», a affirmé le département d'État.

Hochstein, qui est également le haut conseiller du département d'État pour la sécurité énergétique, a également rencontré le ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, le ministre de l'Énergie, Walid Fayyad, et le commandant de l'armée, le général Joseph Aoun.

Le bureau du président du Parlement a révélé que la discussion de Berri avec Hochstein a porté sur «plusieurs dossiers, notamment la démarcation des frontières maritime et terrestre entre le Liban et la Palestine occupée. L'accord-cadre annoncé en octobre de l'année dernière a été confirmé.»

L'accord-cadre de l'administration américaine pour les pourparlers, qui a été mis en œuvre il y a un an par le secrétaire d'État adjoint pour le Proche-Orient, David Schenker, prévoit deux zones de démarcation pour les frontières terrestres et maritimes. Conformément à l'accord, les États-Unis jouent le rôle de médiateur à la demande des deux parties.

Le Liban a été perçu comme ayant des difficultés avec la démarcation de ses frontières maritimes. Après avoir soumis une proposition de frontière à l'ONU en 2011, les responsables libanais ont décidé qu'elle se basait sur des estimations erronées et ont exigé 1 430 kilomètres carrés supplémentaires, une zone qui comprend une partie du champ gazier israélien de Karish. Les Israéliens s'y opposent.

Berri a déclaré à Hochstein: «Nous avons une nouvelle opportunité de reprendre les négociations dans la ville de Naqoura, au sud du Liban, grâce aux nouveaux efforts américains dans ce contexte.»

Il a de plus souligné «l'importance d'exclure le Liban des sanctions de la loi de César, surtout concernant l’acheminement du gaz et de l'électricité égyptiens de la Jordanie au Liban, en passant par la Syrie». Le Liban connait des pannes d'électricité généralisées en raison des pénuries de carburant au milieu d'une crise économique paralysante. La loi César est une loi américaine qui sanctionne le gouvernement syrien pour des crimes de guerre contre le peuple syrien.

«L'émissaire américain a fait part à Berri d'un point de vue optimiste sur les progrès positifs réalisés en ce qui concerne ces questions», a dévoilé le bureau du président du Parlement.

Diana al-Qaisi, experte en gouvernance de l'industrie pétrolière, a déclaré à Arab News: «Le médiateur américain a contacté le ministre égyptien de l'Électricité concernant la réorientation du gaz égyptien vers le Liban.»

Elle a ajouté que les entretiens de Hochstein au Liban se sont concentrés sur la diplomatie et sur la meilleure façon de faciliter les négociations entre le Liban et Israël sur leur frontière maritime afin de convenir d'une solution mutuellement acceptable, bien que le Liban continue de camper sur ses positions.

Les responsables libanais doivent encore se mettre d'accord sur une stratégie pour la prochaine phase des négociations et sur leur point de départ pour les pourparlers sur la frontière.

Les autorités libanaises se sont ensuite concentrées mercredi sur la crise financière du pays et sur l’audit juricomptable de la Banque du Liban, la banque centrale du pays. Le président Aoun a rencontré une délégation du cabinet de conseil Alvarez & Marsal (A&M), qui l'a informé que l’audit juricomptable des comptes de la banque devait débuter jeudi matin. Aoun les a exhortés à travailler rapidement en raison de l'urgence de la tâche.

Mardi, le Fonds monétaire international (FMI) a entamé des négociations avec le gouvernement libanais pour convenir d'une stratégie dans le but de commencer à remédier à l'insolvabilité du pays.

Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, a souligné la nécessité de remédier aux pertes subies par le secteur financier et de déterminer une image précise de la situation financière actuelle du Liban.

«La dernière fois que nous avions une mise à jour complète de la situation était en août 2020, avant la démission du gouvernement précédent. Beaucoup de choses se sont produites depuis, et nous devons donc actualiser les chiffres et avoir une nouvelle base de référence», a indiqué Azour.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com