La France tente d'empêcher le Hezbollah et le mouvement Amal de contrecarrer la formation du gouvernement

 La partie française, qui a négligé la nomination d'Adib à la tête du gouvernement et le processus de formation du gouvernement, a prolongé le délai, que le président Macron avait fixé pour former le gouvernement, de deux jours supplémentaires après l'expiration du délai de deux semaines. (Photo AFP)
La partie française, qui a négligé la nomination d'Adib à la tête du gouvernement et le processus de formation du gouvernement, a prolongé le délai, que le président Macron avait fixé pour former le gouvernement, de deux jours supplémentaires après l'expiration du délai de deux semaines. (Photo AFP)
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Publié le Vendredi 18 septembre 2020

La France tente d'empêcher le Hezbollah et le mouvement Amal de contrecarrer la formation du gouvernement

  • Le Hezbollah et le mouvement Amal insistent pour proposer une liste de noms à Adib afin de désigner le ministre pour le portefeuille des Finances»
  • La rotation des portefeuilles ministériels constitue un coup d'État en douceur pour retirer les cartes fortes au Hezbollah et au mouvement Amal et les affaiblir au sein du gouvernement

BEYROUTH : Le Hezbollah et le mouvement Amal ont tenté jeudi de faire échouer une initiative française visant à former un gouvernement libanais de technocrates apolitiques non associés aux partis au pouvoir qui font tourner les ministères entre les «sectes» du pays.

Le bloc parlementaire du Hezbollah tient les Américains, par leur «rôle extrêmement négatif» pour responsables du travail de sape de «tous les efforts pour former un gouvernement libanais qui s'acquitterait des tâches de l'étape actuelle».

La position du Hezbollah coïncide avec l’annonce par le Trésor américain d’une «deuxième liste de sanctions contre les responsables libanais».

Les nouvelles sanctions incluent la confiscation des biens et intérêts de Hashem Safieddine, chef du conseil exécutif du Hezbollah. Deux entreprises de construction basées au Liban, Arch Consulting et Meamar Construction, font également l’objet de sanctions pour leur association avec le Hezbollah.

Le Hezbollah accuse «certains de ceux qui forment le gouvernement dans l'ombre» de «confisquer la décision des autres composantes après avoir empêché le Premier ministre désigné de consulter les blocs en présence. Cette absence de concertation empêche les composantes de nommer leurs ministres et perturbe l’équilibre en leur confisquant le portefeuille des Finances.»

Des sources proches de l'ancien Premier ministre Saad Hariri ont déclaré à Arab News: «La position de Hariri a été claire depuis le début: il s'agit d'accepter les points de l'initiative que le président français, Emmanuel Macron, a portée à Beyrouth début septembre concernant la formation d'un nouveau gouvernement libanais de technocrates apolitiques et la rotation des portefeuilles. Tous les partis politiques ont accepté ces dispositions, y compris le principe de rotation. Cette approbation a été communiquée par le Hezbollah et le mouvement Amal au chef du gouvernement désigné, Mustapha Adib, après sa nomination.»

Les échanges internes et externes se sont intensifiés pour tenter de maintenir l'initiative française en vie. Deux représentants du Hezbollah et du mouvement Amal se sont réunis avec Adib. L'assistant politique du président du Parlement, l'ancien ministre Ali Hassan Khalil, a déclaré à l'issue de la réunion que lui-même et le représentant du Hezbollah «ont informé le Premier ministre désigné que nous soutenons l'initiative française avec toutes ses composantes, comme convenu à la résidence de l'ambassadeur de France au Liban».

Hassan Khalil, qui a récemment été ciblé par les sanctions américaines pour ses liens avec le Hezbollah et pour corruption, a déclaré que «le dialogue avec Adib est toujours ouvert, mais nous insistons pour proposer une liste de noms à Adib afin de choisir un ministre pour le portefeuille des Finances».

Les pouvoirs du ministère des Finances comprennent le plan de réforme du gouvernement, l’audit judiciaire de la Banque du Liban et le sort de sa gouvernance et le projet de loi sur le contrôle des capitaux. La partie française, qui a négligé la nomination d'Adib à la tête du gouvernement et le processus de formation du gouvernement, a prolongé le délai, que le président Macron avait fixé pour former le gouvernement, de deux jours supplémentaires après l'expiration du délai de deux semaines. Ces deux semaines se sont écoulées sans parvenir à une solution au problème du ministère des Finances.

Le président libanais, Michel Aoun, a tenu des consultations avec les blocs parlementaires pendant deux jours pour trouver une solution au problème, mais la situation demeure inchangée.

Des sources proches d’Adib ont confirmé que la tâche qui lui avait été confiée «était le résultat de l’accord de la majorité des forces politiques libanaises». Lui-même a expliqué: «L'objectif n'était ni de dominer l'opinion ni de cibler l'une des composantes politiques, mais plutôt de former un gouvernement de technocrates. Toute autre proposition imposerait une approche différente au nouveau gouvernement, ce qui est incompatible avec la tâche pour laquelle j'ai été désigné.»

Des sources proches des consultations ont déclaré à Arab News: «Le problème est devenu compliqué après que le Trésor américain a annoncé des sanctions contre l'ancien ministre Ali Hassan Khalil, l'assistant politique du président du Parlement, Nabih Berri. Berri pense que cette décision le cible. La rotation des portefeuilles ministériels constitue un coup d'État en douceur pour retirer les cartes fortes du Hezbollah et du mouvement Amal et les affaiblir au sein du gouvernement.»

Le président français, Emmanuel Macron, et Saad Hariri se sont entretenus par téléphone dans le cadre des efforts visant à trouver des solutions au problème du ministère des Finances.

Une réunion a également eu lieu mercredi soir entre l’ambassadeur de France au Liban, Bruno Foucher, et le responsable des relations internationales du Hezbollah, Ammar al-Moussawi, pour tenter de résoudre le problème.

M. Foucher a appelé les politiciens libanais à «assumer leurs responsabilités». Il regrette «le non-respect des engagements qu’ils ont pris lors de la visite de Macron de former un gouvernement de sauvetage capable de mettre en œuvre un programme de réforme urgent qui réponde aux besoins du Liban et aux aspirations des Libanais dans un délai de quinze jours».

Walid Joumblatt, chef du Parti socialiste progressiste, a averti dans un tweet que «les efforts français pour sortir le Liban de sa crise sont la dernière chance de sauver le pays, et à moins que des réformes ne soient mises en œuvre, le Liban court le danger de disparaître».

Pendant ce temps, la pandémie de coronavirus se propage, notamment dans la prison centrale surpeuplée de Roumieh, où le nombre de cas est passé de 30 à 223 en deux jours.

Selon le chef du Syndicat des médecins, Sharaf Abu Sharaf, «il y a plus de 200 cas confirmés atteint de Covid-19 dans la prison, et le principal problème est que les détenus ne coopèrent pas avec l'administration de la santé de la prison et ne respectent pas les mesures de sanitaires nécessaires. C’est une affaire sérieuse. Le virus se propagera et touchera tout le monde».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.