Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU veut le retour d'un gouvernement dirigé par des civils

Des jeunes soudanais affrontent les forces de sécurité dans la capitale Khartoum, le 27 octobre 2021. (Photo, AFP)
Des jeunes soudanais affrontent les forces de sécurité dans la capitale Khartoum, le 27 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 29 octobre 2021

Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU veut le retour d'un gouvernement dirigé par des civils

  • La déclaration dénonce la «suspension de certaines institutions de transition», «l'état d'urgence et la détention du Premier ministre Abdallah Hamdok»
  • Le Conseil de sécurité réclame aussi «la libération immédiate de tous ceux qui ont été arrêtés par les autorités militaires»

NATIONS UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé jeudi à la junte au Soudan "de rétablir un gouvernement de transition dirigé par des civils" en exprimant sa "vive préoccupation face à la prise de pouvoir militaire", dans une déclaration unanime en deçà de la ferme condamnation du coup d'Etat la veille par l'Union africaine.   

Après plusieurs jours de laborieuses tractations, le texte rédigé par le Royaume-Uni et fortement édulcoré par la Russie demande aussi la reprise d'un dialogue politique "sans pré-conditions", la "libération immédiate" des personnes arrêtées et le respect du "droit de rassemblement pacifique".

La déclaration du Conseil de sécurité, qui s'était réuni en urgence mardi à la demande des Occidentaux, dénonce aussi la "suspension de certaines institutions de transition", "l'état d'urgence et la détention du Premier ministre Abdallah Hamdok ainsi que d'autres membres civils du gouvernement".

Sur l'insistance de la Chine, selon un diplomate, le texte du Conseil inclut une prise en compte du retour mardi soir du Premier ministre chez lui. Ce dernier reste cependant privé de sa liberté de mouvement, selon l'ONU.

Les négociations entre membres du Conseil, entamées dès le coup d’Etat lundi, se sont déroulées sur fond de lutte d'influence relancée à propos du Soudan entre les Occidentaux d'un côté et la Russie notamment de l'autre. Un premier texte en début de semaine avait parlé de "condamner dans les termes les plus forts" la prise de pouvoir des militaires, avant que cette expression ne soit retirée du projet de déclaration.

Dans la version adoptée, le Conseil de sécurité réclame "la libération immédiate de tous ceux qui ont été arrêtés par les autorités militaires". Il appelle "également toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue, à s'abstenir de recourir à la violence", en soulignant "l'importance du plein respect des droits humains, y compris le droit de rassemblement pacifique et la liberté d'expression".


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.