Affrontements meurtriers à Khartoum au quatrième jour du coup d'Etat

Des jeunes soudanais affrontent les forces de sécurité au milieu des gaz lacrymogènes dans la capitale Khartoum, le 27 octobre 2021. (Photo, AFP)
Des jeunes soudanais affrontent les forces de sécurité au milieu des gaz lacrymogènes dans la capitale Khartoum, le 27 octobre 2021. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 28 octobre 2021

Affrontements meurtriers à Khartoum au quatrième jour du coup d'Etat

  • Lundi, le général Abdel Fattah al-Burhane, désormais seul aux commandes de ce pays pauvre d'Afrique de l'Est miné par les conflits, a dissous le gouvernement censé assurer la transition vers la démocratie et arrêté ministres et hauts responsables civils
  • « Notre message aux autorités militaires du Soudan est clair: le peuple soudanais doit être autorisé à manifester pacifiquement et le gouvernement de transition dirigé par des civils doit être restauré », a réagi de son côté Joe Biden

KHARTOUM : Les affrontements entre manifestants et forces de sécurité ont fait un nouveau mort jeudi à Khartoum, au quatrième jour d'un coup d'Etat militaire refusé par la rue et par la communauté internationale qui veulent le retour des civils au pouvoir au Soudan.

Lundi, le général Abdel Fattah al-Burhane, désormais seul aux commandes de ce pays pauvre d'Afrique de l'Est miné par les conflits, a dissous le gouvernement censé assurer la transition vers la démocratie et arrêté ministres et hauts responsables civils.

Après des jours de tractation, notamment du fait de la réticence russe à condamner le putsch, le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé jeudi "le rétablissement d'un gouvernement de transition dirigé par des civils" dans un pays sorti il y a deux ans de 30 années de dictature.

"Notre message aux autorités militaires du Soudan est clair: le peuple soudanais doit être autorisé à manifester pacifiquement et le gouvernement de transition dirigé par des civils doit être restauré", a réagi de son côté le président américain Joe Biden, promettant que son pays continuerait de "se tenir aux côtés du peuple soudanais".

Entre manifestants décidés à rester dans la rue jusqu'au retour d'un cabinet civil et forces de sécurité armées de fusils, de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc, au moins huit manifestants ont été tués et 170 blessés depuis lundi, selon des médecins. 

Jeudi en début de soirée, deux manifestants se trouvaient dans un état critique et "il pourrait y avoir d'autres morts mais il est difficile d'établir des contacts avec Khartoum-Nord pour avoir confirmation", ajoute le Comité des médecins, un syndicat prodémocratie.

Dans cette banlieue séparée de la capitale soudanaise par le Nil, les forces de sécurité tiraient, utilisaient des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes sur les manifestants, de même que dans le très turbulent quartier de Bourri, dans l'est de la capitale, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Dès l'annonce du coup d'Etat, les partisans d'un transfert du pouvoir aux civils se sont attelés à monter des barricades en travers des avenues de Khartoum.

Aujourd'hui, ils défendent leurs barrages de fortune pour paralyser le pays avec une campagne de "désobéissance civile" décrétée par la quasi-totalité des mouvements d'opposition.

De fait, seules quelques boulangeries sont ouvertes, où se pressent des familles. Les rideaux de fer des magasins, banques et restaurants restent baissés.

Rendez-vous samedi

"Les forces de sécurité tentent de démanteler toutes les barricades", explique à l'AFP Hatem Ahmed, un manifestant. "On les réinstalle dès qu'elles partent. On ne partira que quand un gouvernement civil sera institué". 

"On ne veut pas du pouvoir militaire, on veut une vie démocratique libre", martèle un autre protestataire qui soutient "la grève générale".

Sur les réseaux sociaux, accessibles en de rares endroits dans un pays où les autorités ont coupé l'internet, les appels à la mobilisation massive samedi se multiplient.

Les militants veulent "un million de manifestants" pour réclamer que le général Burhane, commandant militaire durant les trois décennies de pouvoir sans partage d'Omar el-Béchir, rejoigne ce dernier en prison.

En 1989, M. Béchir, lui aussi un général, avait pris le pouvoir par un coup d'Etat contre le Premier ministre élu démocratiquement Sadeq al-Mahdi. Avant d'être mis à l'écart par l'armée en avril 2019 sous la pression d'une révolte populaire.

« Heures sombres »

Lundi, c'est Abdallah Hamdok, le chef du gouvernement de transition mis en place en 2019, qui a été renversé par le général Burhane. Il est chez lui à Khartoum mais n'est "pas libre de ses mouvements" selon l'ONU.

Sa ministre des Affaires étrangères Mariam al-Sadek al-Mahdi, fille du Premier ministre renversé par Béchir et une des rares responsables civils à ne pas être en détention, a salué les diplomates -- au nombre de 68 selon l'un d'eux -- ayant condamné le coup d'Etat.

Le général Burhane a limogé six ambassadeurs protestataires, dont ceux en Chine, auprès de l'Union européenne, en France et aux Etats-Unis. 

Mercredi, l'émissaire de l'ONU Volker Perthes a redit devant MM. Hamdok et Burhane la nécessité d'un "retour au processus de transition" et d'une "libération immédiate de tous ceux arrêtés arbitrairement".

Car les forces de sécurité ont détenu aussi militants et manifestants.

Faisant monter la pression sur l'armée, l'Union africaine a suspendu le Soudan et les Etats-Unis et la Banque mondiale ont cessé leur aide.

Pour expliquer son coup de force, le général Burhane a invoqué mardi le risque de "guerre civile" après une manifestation massive contre l'armée.

Mais les Occidentaux et plusieurs organisations internationales ont réclamé le retour du pouvoir civil.

Pour ne pas "retourner aux heures sombres de l'histoire du Soudan", a tweeté le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.


Une offensive israélienne sur Rafah «pourrait conduire à un bain de sang» selon le chef de l'OMS

Des enfants réagissent alors qu'ils fuient suite aux bombardements israéliens à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
Des enfants réagissent alors qu'ils fuient suite aux bombardements israéliens à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
Short Url
  • Pour l'heure, l'armée israélienne continue de bombarder la ville, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu veut lancer une offensive terrestre pour «anéantir » selon lui les dernières brigades du Hamas
  • Les Européens, l'ONU et les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont tous demandé avec force à M. Netanyahu de renoncer à une offensive terrestre sur la ville

GENÈVE: Une offensive terrestre de l'armée israélienne sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, "pourrait conduire à un bain de sang", a mis en garde le chef de l'Organisation mondiale de la santé vendredi sur le réseau social X.

"L'OMS est profondément préoccupée par le fait qu'une opération militaire à grande échelle à Rafah, Gaza, pourrait conduire à un bain de sang et affaiblir davantage un système de santé déjà à genoux", écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus, à propos de la ville où sont massés 1,2 million de Palestiniens venus y chercher refuge.

Pour l'heure, l'armée israélienne continue de bombarder la ville, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu veut lancer une offensive terrestre pour "anéantir" selon lui les dernières brigades du Hamas, mouvement qu'il considère comme terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Les Européens, l'ONU et les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont tous demandé avec force à M. Netanyahu de renoncer à une offensive terrestre sur la ville.

Outre le coût en vies humaines, une offensive serait "un coup dur pour les opérations humanitaires dans l'ensemble de la bande de Gaza" car Rafah "est au coeur des opérations humanitaires", a averti vendredi le porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, à Genève.

Le 7 octobre, une attaque de commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En représailles à l'attaque du Hamas, l'armée israélienne a lancé une offensive de grande envergure -aérienne puis terrestre- dans la bande de Gaza qui a fait jusqu'à présent 34.622 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

 

 


La Sûreté publique saoudienne publiera samedi les instructions pour obtenir le permis d’entrée à La Mecque avant la saison du Hajj

La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d'entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj. (Photo, AFP)
La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d'entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj. (Photo, AFP)
Short Url
  • La Direction générale des passeports a déclaré qu’elle avait commencé à délivrer des permis d’entrée électroniques pour les travailleurs à La Mecque
  • Tout résident saoudien souhaitant obtenir un permis doit présenter une demande auprès des autorités compétentes

RIYAD: La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d’entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Elle a par ailleurs expliqué que tout résident saoudien souhaitant obtenir un permis doit présenter une demande auprès des autorités compétentes et a indiqué que ceux qui n’obtiennent pas les permis nécessaires se verront interdire l’accès à la Ville sainte.

La Direction générale des passeports a également déclaré avoir commencé à délivrer des permis d’entrée électroniques pour les travailleurs à La Mecque afin de simplifier les procédures d’entrée pour les résidents pendant la saison du Hajj.

Le service numérique, accessible via la plate-forme en ligne Absher et le portail Muqeem du ministère de l’Intérieur, permettra à ceux qui souhaitent obtenir un permis d’entrée de soumettre leurs documents en ligne sans avoir à se rendre en personne dans les bureaux de passeports.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des préparatifs de l’Expo 2030 avec le chef du BIE

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions, Dimitri Kerkentzes. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions, Dimitri Kerkentzes. (SPA)
Short Url
  • Au cours de la réunion, les deux responsables ont discuté des préparatifs du Royaume pour accueillir l’Expo 2030 à Riyad
  • «Nous avons mis l’accent sur l’importance d’une planification minutieuse afin d’organiser une Exposition universelle transformatrice en 2030», a indiqué M. Kerkentzes

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions (BIE), Dimitri Kerkentzes.

Au cours de la réunion, les deux responsables ont discuté des préparatifs du Royaume pour accueillir l’Expo 2030 à Riyad et de la coordination pour faire en sorte que l’exposition soit «exceptionnelle», a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

«Nous avons mis l’accent sur l’importance d’une planification minutieuse afin d’organiser une Exposition universelle transformatrice en 2030», a écrit M. Kerkentzes sur la plate-forme X.

Mercredi, le secrétaire général du BIE s’est entretenu avec le prince héritier Mohammed ben Salmane.

L’Exposition universelle 2030 se tiendra à Riyad, le Royaume s’étant imposé face à la Corée du Sud et à l’Italie pour accueillir le prestigieux événement en novembre 2023.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com