Climat: Guterres appelle le G20 à remettre les choses «sur le bon chemin»

Cette photo prise et distribuée le 29 octobre 2021 par le palais présidentiel italien du Quirinale montre le président italien Sergio Mattarella (à droite) posant avec le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres à son arrivée. (Photo, AFP)
Cette photo prise et distribuée le 29 octobre 2021 par le palais présidentiel italien du Quirinale montre le président italien Sergio Mattarella (à droite) posant avec le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres à son arrivée. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 29 octobre 2021

Climat: Guterres appelle le G20 à remettre les choses «sur le bon chemin»

  • Il y a un «risque grave» que Glasgow ne donne pas le résultat espéré, a-t-il réaffirmé
  • «Sur tous nos objectifs climatiques, nous avons du chemin à faire et nous devons accélérer l'allure», a-t-il insisté

ROME: Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé vendredi le G20 à remettre "sur le bon chemin" les efforts mondiaux pour limiter le réchauffement climatique, à quelques jours de l'ouverture de la COP26 à Glasgow, en Ecosse.

Il y a un "risque grave" que Glasgow ne donne pas le résultat espéré, a-t-il réaffirmé au cours d'une conférence de presse à la veille d'une réunion des chefs d'Etat et de gouvernement du G20 ce week-end à Rome.

"Ce n'est pas une prédiction, c'est un avertissement. Nous avons encore le temps de remettre les choses sur le bon chemin et cette réunion du G20 est l'occasion de faire cela", a-t-il ajouté.

"Sur tous nos objectifs climatiques, nous avons du chemin à faire et nous devons accélérer l'allure", a-t-il insisté. "Ce n'est pas trop tard, mais nous devons agir maintenant."

Johnson insiste auprès de Xi Jinping sur la nécessité de «mesures concrètes»

LONDRES: Le Premier ministre britannique Boris Johnson a insisté vendredi auprès du président chinois Xi Jinping sur la nécessité de prendre des "mesures concrètes" contre le réchauffement climatique, avant la COP26 à Glasgow où le dirigeant chinois sera absent.

Selon Downing Street, le dirigeant britannique a pris acte de la nouvelle contribution nationale de la Chine, mais également "souligné l'importance pour tous les pays de revoir à la hausse leurs ambitions sur le changement climatique à la COP26 et prendre des mesures concrètes pour diminuer les émissions et accélérer la transition vers les énergies renouvelables, notamment en abandonnant progressivement le charbon".

Dans sa nouvelle "contribution nationale" dévoilée jeudi, la Chine a promis d'atteindre son pic d'émissions "avant 2030" et la neutralité carbone "avant 2060", conformément aux engagements déjà pris publiquement par le dirigeant chinois.

Pékin n'a en revanche pas précisé la valeur absolue de son pic d'émissions et peut continuer à les accroître sans limite jusqu'en 2030. La Chine promet également d'accroître ses capacités dans l'énergie solaire et éolienne mais ne précise guère comment il atteindra ses objectifs climatiques.

M. Guterres a déjà tiré à plusieurs reprises la sonnette d'alarme, mettant en garde contre la "catastrophe climatique" à venir et mettant en exergue la "responsabilité particulière" des pays du G20, qui représentent la plus grosse part des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

"Si nous voulons un succès réel, et pas seulement un mirage, nous avons besoin de davantage d'ambition et de davantage d'action", a-t-il redit vendredi.

"Ce sera seulement possible avec une mobilisation massive de volonté politique et cela requiert de la confiance entre les acteurs clés", une confiance aujourd'hui "en quantité limitée" entre les grandes économies tant émergentes que développées, a souligné le secrétaire général de l'ONU.

Aussi "l'objectif le plus important de cette réunion du G20 doit être de rétablir la confiance", a-t-il estimé.


Gaza: la délégation américaine, dirigée par Witkoff, rejoindra les pourparlers mercredi 

La délégation américaine dirigée par Steve Witkoff rejoindra mercredi les pourparlers indirects entre Israël et le Hamas pour un cessez-le-feu à Gaza, a annoncé le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, lors d'une conférence de presse au Caire avec son homologue allemand, Johann Wadephul. (AFP)
La délégation américaine dirigée par Steve Witkoff rejoindra mercredi les pourparlers indirects entre Israël et le Hamas pour un cessez-le-feu à Gaza, a annoncé le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, lors d'une conférence de presse au Caire avec son homologue allemand, Johann Wadephul. (AFP)
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  • "Nous avons eu un long dialogue conjoint avec Steve Witkoff, qui envisage de se rendre en Egypte dans les prochaines heures", a-t-il indiqué
  • Il a précisé que les discussions ont porté sur "l'importance d'une résolution du Conseil de sécurité pour adopter le plan de Trump" ainsi que de "déployer des forces internationales afin de fournir une protection aux Palestiniens"

LE CAIRE: La délégation américaine dirigée par Steve Witkoff rejoindra mercredi les pourparlers indirects entre Israël et le Hamas pour un cessez-le-feu à Gaza, a annoncé le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, lors d'une conférence de presse au Caire avec son homologue allemand, Johann Wadephul.

"Nous avons eu un long dialogue conjoint avec Steve Witkoff, qui envisage de se rendre en Egypte dans les prochaines heures", a-t-il indiqué.

Il a précisé que les discussions ont porté sur "l'importance d'une résolution du Conseil de sécurité pour adopter le plan de Trump" ainsi que de "déployer des forces internationales afin de fournir une protection aux Palestiniens et la sécurité pour le côté israélien."

 


Flottille pour Gaza: 21 Espagnols de retour, «mauvais traitements» de la part d'Israël

Flottille pour Gaza: 21 Espagnols de retour, «mauvais traitements» de la part d'Israël
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  • Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, avait annoncé dans la matinée qu'un accord avait été conclu avec Israël pour qu'un premier groupe de 21 militants espagnols puisse rentrer par avion ce dimanche même
  • Ils ont tous accepté de signer un document dans lequel ils reconnaissent être entrés illégalement en Israël, a indiqué M. Albares

MADRID: Un premier groupe de 21 Espagnols parmi les 49 à bord de la flottille d'aide à Gaza interceptée cette semaine par Israël a atterri dimanche à l'aéroport de Madrid, où ils ont affirmé avoir été maltraités et humiliés pendant leur détention.

"Les mauvais traitements physiques et psychologiques ont été répétés pendant tous ces jours. Ils nous ont frappés, traînés par terre. Ils nous ont bandé les yeux. Ils nous ont ligoté les pieds et les mains", a déclaré aux journalistes Rafael Borrego, l'un des membres de la flottille, à propos de la détention en Israël.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, avait annoncé dans la matinée qu'un accord avait été conclu avec Israël pour qu'un premier groupe de 21 militants espagnols puisse rentrer par avion ce dimanche même.

Ils ont tous accepté de signer un document dans lequel ils reconnaissent être entrés illégalement en Israël, a indiqué M. Albares. Les 28 autres ont pour l'instant refusé de le faire et devraient donc rester en détention plus longtemps, a expliqué le député européen et avocat Jaume Asens à la télévision publique.

De même, les quatre militants portugais qui ont participé à la flottille devaient arriver à Lisbonne dimanche soir, a indiqué le ministère portugais des Affaires étrangères.

La flottille Global Sumud est partie de Barcelone au début du mois de septembre avec pour objectif de rompre le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza, et de livrer de l'aide humanitaire au territoire palestinien. Mais elle a été interceptée cette semaine par la marine israélienne.

Parmi les membres de la flottille, composée de militants de tous pays, à l'instar de la Suédoise Greta Thunberg ainsi que de différentes personnalités politiques, figure notamment l'ancienne maire de Barcelone, Ada Colau, qui est rentrée dimanche soir dans la capitale catalane.

Des centaines de militants à bord de ces bateaux ont été arrêtés par les forces israéliennes et attendent d'être expulsés. Parmi eux, 137 militants de treize pays se sont envolés samedi pour Istanbul.

L'Espagne est l'une des voix les plus critiques en Europe contre l'offensive militaire d'Israël à Gaza, lancée en réponse aux attaques du 7 octobre 2023 par le Hamas.


Deux morts dans un attentat devant une synagogue à Manchester

Des policiers sont en faction devant la synagogue Heaton Park Hebrew Congregation à Crumpsall, au nord de Manchester, le 2 octobre 2025, à la suite d'un attentat perpétré dans la synagogue. (AFP)
Des policiers sont en faction devant la synagogue Heaton Park Hebrew Congregation à Crumpsall, au nord de Manchester, le 2 octobre 2025, à la suite d'un attentat perpétré dans la synagogue. (AFP)
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  • Un Britannique d’origine syrienne a tué 2 personnes et blessé 3 autres devant une synagogue lors de Yom Kippour ; il a été abattu par la police
  • L’attaque a provoqué une vague de condamnations. Le Royaume-Uni renforce la sécurité autour des lieux juifs

MANCHESTER: Deux hommes ont été tués et trois grièvement blessés jeudi devant une synagogue très fréquentée pour la fête de Yom Kippour à Manchester, en Angleterre, lors d'un attentat perpétré par un Britannique d'origine syrienne qui a été abattu par la police.

L'assaillant a dirigé sa voiture sur des personnes qui se trouvaient à l'extérieur de la synagogue d'Heaton Park à Crumpsall, dans le nord de l'agglomération de Manchester (nord-ouest), avant de sortir de son véhicule et de s'en prendre à elles avec un couteau.

La police a annoncé jeudi soir qu'il s'agissait d'un homme de 35 ans, un Britannique d'origine syrienne nommé Jihad Al-Shamie, qui n'avait jamais fait l'objet d'un signalement auprès du programme national de prévention de l'extrémisme.

Il est arrivé au Royaume-Uni alors qu'il était jeune enfant, et a obtenu, encore mineur, la nationalité britannique en 2006, selon un source gouvernementale.

Trois suspects, deux hommes âgés d'une trentaine d'années et une femme d'une soixantaine d'années, sont en garde à vue jeudi soir, soupçonnés d'avoir "commis, préparé et incité à commettre des actes terroristes", d'après la police.

"Nous nous efforçons de comprendre les motivations derrière cette attaque", a-t-elle ajouté.

Plus tôt, l'unité antiterroriste de la police londonienne avait fait état de deux arrestations, après cette attaque qualifiée de terroriste par les forces de l'ordre, l'une des pires visant des Juifs en Europe depuis l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les deux personnes qui ont perdu la vie sont des hommes membres de la communauté juive, selon la police.

Le Premier ministre Keir Starmer a reconnu que son pays devait "vaincre" un antisémitisme en hausse. Il s'est rendu dans une synagogue en fin de journée, d'après l'agence britannique PA.

Selon la police, un grand nombre de personnes se trouvaient dans ce lieu de culte au moment de l'attentat, mais l'agresseur n'a pas pu y pénétrer "grâce au courage du personnel de sécurité et des fidèles à l'intérieur".

L'assaillant portait un "gilet qui avait l'apparence d'un engin explosif", mais celui-ci n'était pas "opérationnel" a ajouté la police, précisant que que les forces de l'ordre l'avaient tué par balles sept minutes après avoir reçu l'appel téléphonique signalant l'attaque à 09H30 (08H30 GMT).

Trois personnes sont toujours hospitalisées pour des blessures graves, a-t-elle ajouté, après avoir évoqué plus tôt le nombre de quatre. L'un d'eux a été poignardé, l'un renversé par la voiture de l'assaillant, et l'autre pourrait avoir été blessé lorsque la police est intervenue.

- "Horrifié" -

Un important dispositif de sécurité était déployé jeudi autour de la synagogue, où des dizaines d'habitants sous le choc sont venus se recueillir.

L'attaque a eu lieu le jour de la fête juive de Yom Kippour, la plus sainte du judaïsme.

Aryeh Ehrentreu, 56 ans, priait dans une autres synagogue à quelques minutes de là, quand "les agents de sécurité nous ont demandé de fermer toutes les portes, et que nous avons compris qu'une attaque avait lieu", a-t-il raconté à l'AFP.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a condamné une "attaque barbare", son ministre des Affaires étrangères accusant Londres d'avoir échoué à endiguer la montée de l'antisémitisme dans le pays.

Le grand rabbin du Royaume-Uni, Ephraïm Mirvis, a estimé qu'il s'agissait d'un "jour que nous espérions ne jamais voir arriver, tout en sachant au fond qu'il allait avoir lieu".

Keir Starmer a annoncé le déploiement de "moyens de police supplémentaires" pour assurer la sécurité des synagogues à travers le pays.

Le roi Charles III a déclaré être "profondément choqué et attristé", tandis que le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Volker Türk, s'est dit "horrifié" par l'attaque.

La population juive dans le Grand Manchester était évaluée à environ 28.000 personnes en 2021, selon l'organisation britannique Institute for Jewish policy Research.

Le président français Emmanuel Macron a dénoncé sur X une "attaque terroriste antisémite", et son gouvernement a demandé aux préfets de renforcer les "lieux fréquentés par la communauté juive" en France.

Le Royaume-Uni a connu une augmentation du nombre des incidents antisémites depuis le 7 octobre 2023.

L'organisation juive Community Security Trust (CST) en a recensé 1.521 au cours des six premiers mois de 2025, en baisse par rapport au record de 2.019 au premier semestre 2024.

Le chiffre de cette année reste toutefois le deuxième plus élevé jamais enregistré, selon l'organisation.