Le Hezbollah est responsable de la rupture entre Beyrouth et Riyad, affirme Saad Hariri

Saad Hariri, l'ancien Premier ministre libanais, met la pression sur le Hezbollah. (Photo, AN /Archives)
Saad Hariri, l'ancien Premier ministre libanais, met la pression sur le Hezbollah. (Photo, AN /Archives)
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Publié le Samedi 30 octobre 2021

Le Hezbollah est responsable de la rupture entre Beyrouth et Riyad, affirme Saad Hariri

  • «La responsabilité, d'abord et avant tout, à cet égard incombe au Hezbollah et à son hostilité déclarée envers les Arabes en général et les États arabes du Golfe, en particulier», a tweeté Hariri
  • Cette rupture risque de s'élargir à d'autres pays du Golfe, Bahreïn a aussi demandé à l'ambassadeur du Liban de quitter son sol, peu de temps après la décision saoudienne

LE CAIRE : L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri a déclaré vendredi que le Hezbollah soutenu par l'Iran était responsable de la rupture entre le Liban et l'Arabie saoudite ainsi que d'autres pays du Golfe.

«La responsabilité, d'abord et avant tout, à cet égard incombe au Hezbollah et à son hostilité déclarée envers les Arabes en général et les États arabes du Golfe, en particulier», a écrit Hariri dans un tweet.

Hariri a publié la déclaration après que l'Arabie saoudite a rappelé son ambassadeur au Liban «pour consultation» et a ordonné à l'envoyé libanais à Riyad de quitter le royaume dans les 48 heures, vendredi. L'Arabie saoudite a également interdit les produits libanais en Arabie Saoudite.

Les mesures de Riyad faisaient suite aux propos du ministre libanais de l'Information, George Kordahi, au sujet de l'intervention militaire de la coalition arabe dirigée par l’Arabie Saoudite au Yémen. Kordahi, un ancien présentateur de la société de diffusion saoudienne MBC, a déclaré que la milice houthie du Yémen ne faisait que se défendre contre ses agresseurs.

L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar et plusieurs autres États arabes ont formé une coalition en 2015 pour aider à restituer le gouvernement légitime du Yémen qui a été renversé par les Houthis. Depuis lors, la milice soutenue par l'Iran avait lancé des missiles balistiques, des roquettes et des drones chargés d'explosifs contre des cibles civiles en Arabie saoudite.

Ce différend est le dernier défi lancé au cabinet du Premier ministre Najib Mikati, qui se trouve dans une paralysie politique à cause d'une dispute autour de l’enquête sur l'explosion du port de Beyrouth.

Cette rupture risque de s'élargir à d'autres États du Golfe, Bahreïn a aussi demandé à l'ambassadeur du Liban de quitter son sol, peu de temps après la décision saoudienne.

Mikati, lors d'un appel téléphonique avec Kordahi vendredi soir, lui a demandé de faire passer l'intérêt national en premier et de «prendre la bonne décision de manière à régler les relations arabes avec le Liban», a indiqué un communiqué de son bureau.

Des sources au courant de cette affaire avaient déclaré à Reuters que l'escalade de tensions saoudiennes faisait pression sur Kordahi pour qu'il démissionne afin d'éviter d'autres conséquences.

Mikati a réitéré plus tôt l'engagement de son gouvernement en faveur de bonnes relations avec l'Arabie saoudite et a appelé les partenaires arabes à mettre la dernière crise derrière eux, mais n'a pas annoncé de mesures concrètes pour remédier à la crise.

«Nous appelons encore les leaders arabes frères à collaborer avec nous et à nous aider à surmonter cette crise afin de préserver la cohésion arabe», a indiqué le communiqué.

Kordahi a insisté que l'émission avait été enregistrée près d'un mois avant son entrée en fonction et qu'il ne démissionnera pas suite à l'incident, ce qui lui a valu les éloges du Hezbollah.

Mikati espère améliorer les relations avec les États arabes du Golfe, qui sont tendues depuis des années à cause de l'influence exercée à Beyrouth par le groupe chiite, le Hezbollah soutenu par l'Iran.

«L’autorité du Hezbollah terroriste sur la prise de décision de l'État libanais a fait du Liban une arène pour la mise en œuvre de projets pour des pays qui ne souhaitent pas du bien ni au Liban ni à son peuple», a souligné un communiqué de Riyad diffusé par la SPA.

En avril, l'Arabie saoudite a interdit toutes les importations de fruits et légumes en provenance du Liban, en raison d’une augmentation du trafic de drogue.

Cette interdiction n’a fait qu’ajouter aux difficultés économiques du Liban, déjà en proie à l'une des crises financières les plus profondes des temps modernes.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com