Riad Sattouf, auteur, dessinateur, cinéaste, et maintenant éditeur

Riad Sattouf, l'auteur à succès de "L'Arabe du futur" (Photo, AFP).
Riad Sattouf, l'auteur à succès de "L'Arabe du futur" (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 31 octobre 2021

Riad Sattouf, auteur, dessinateur, cinéaste, et maintenant éditeur

  • Riad Sattouf, auteur à succès, cinéaste à ses heures perdues, enfile avec sa nouvelle série de bandes dessinées une casquette de plus: celle d'éditeur
  • «Le Jeune Acteur 1, aventures de Vincent Lacoste au cinéma» sort jeudi, aux éditions Les Livres du futur... fondées par le dessinateur franco-syrien

PARIS: Riad Sattouf, l'auteur à succès de "L'Arabe du futur", cinéaste à ses heures perdues, enfile avec sa nouvelle série de bandes dessinées une casquette de plus: celle d'éditeur.

"Le Jeune Acteur 1, aventures de Vincent Lacoste au cinéma" sort jeudi, aux éditions Les Livres du futur... fondées par le dessinateur franco-syrien.

"Je suis devenu de plus en plus maniaque avec les années, je fais le scénario, le dessin, la création de la maquette, je choisis le papier qui est toujours le même d'ailleurs, je n'en aime qu'un seul, je vais chez l'imprimeur, etc... Je le fais depuis +L'Arabe du futur+", explique-t-il à l'AFP. 

"Et j'ai eu envie de pousser encore plus loin la logique, en éditant moi-même mon livre. De m'autoriser à le faire".

Les fans de cet auteur très populaire, qui devrait vendre des centaines de milliers d'exemplaires de sa 27e BD, reconnaîtront immédiatement l'objet. Il est identique aux cinq premiers tomes de "L'Arabe du futur".

"Il était très important pour moi de commencer l'édition avec ce projet, déjà car Vincent Lacoste a été mon compagnon des premières fois (...) Aujourd'hui, c'est la première fois pour moi en tant qu'éditeur, et première fois pour lui en tant qu'auteur et personnage de BD !", justifie Riad Sattouf, interrogé par l'AFP.

«Yeux bizarres»

"Le Jeune Acteur" retrace le destin de cet élève ordinaire d'un collège du nord de Paris qui va devenir comédien, "révélé par l'art, transcendé par la passion de l'art", selon l'auteur et réalisateur.

C'est donc un novice du cinéma qui le repère pour incarner Hervé, le héros de son premier film, "Les Beaux Gosses", sorti en 2009.

L'album de BD livre le regard, alternativement, de l'un et l'autre lors de leurs débuts de chaque côté de la caméra. L'autodérision est l'un des meilleurs ressorts du récit, quand par exemple Vincent Lacoste, au moment du casting, voit dans le réalisateur "son assistant gay à lunettes" qui le "fixait avec des yeux mi-clos bizarres". Erreur sur la personne: c'est bien le réalisateur.

"J'étais très friand des moments où Vincent ne prenait pas spécialement de pincettes avec moi. Déjà ça me fait beaucoup marrer. Et ensuite c'est le jeu, de parler l'un de l'autre sans s'épargner", d'après Riad Sattouf.

D'autres célébrités ont fait ce même choix de l'édition de leurs propres livres.

Deux têtes d'affiche

Le Suisse Joël Dicker lance le 1er janvier Rosie & Wolfe, qui doit publier non seulement ce romancier à succès, mais aussi d'autres romanciers et des essayistes.

Candidat pressenti à l'élection présidentielle, Éric Zemmour, après la décision de son éditeur Albin Michel de cesser avec lui, a publié en septembre avec sa propre maison, Rubempré, son journal politique, "La France n'a pas dit son dernier mot".

Le footballeur Kylian Mbappé a créé KM Editions, pour narrer, avec le dessinateur Faro, son ascension dans "Je m'appelle Kylian". Sortie le 12 novembre.

Sattouf, Dicker et Zemmour s'appuient tous sur un même réseau de diffusion, Interforum du groupe Editis (Vivendi). Pour Mbappé ce sera Média Diffusion (groupe Média Participations). Dans tous les cas, la notoriété de la tête d'affiche et le savoir-faire de ces logisticiens assurent une belle présence en librairie.

Avec Riad Sattouf, il y a même deux têtes d'affiche: lui-même et Vincent Lacoste, devenu un ami. "L'idée est de rire et faire un journal de voyage", affirme-t-il, en racontant "l'histoire vraie et incroyable d'un ado qui n'avait jamais fait de cinéma, jamais cherché à être célèbre, et comment cet ado un peu mou et neuneu, coincé, timide, s'est transformé en l'un des acteurs les plus demandés de sa génération".


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.