Le ministre libanais des AE: «On célèbrera ensemble si les USA éliminent le Hezbollah»

​​​​​​​Se référant au Hezbollah, le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a révélé que le Liban «souffre» et est incapable de trouver un remède. (Photo, Reuters/Archives)
​​​​​​​Se référant au Hezbollah, le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a révélé que le Liban «souffre» et est incapable de trouver un remède. (Photo, Reuters/Archives)
Short Url
Publié le Jeudi 04 novembre 2021

Le ministre libanais des AE: «On célèbrera ensemble si les USA éliminent le Hezbollah»

  • Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a minimisé l'importance du soutien financier saoudien au Liban et a reconnu l'incapacité de son gouvernement à restreindre le rôle du Hezbollah dans le pays
  • «Le Hezbollah est une composante de la politique au Liban. Il a une dimension armée régionale, certes, mais cela dépasse ce que nous pouvons résoudre», selon Bou Habib

LONDRES: Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a minimisé l'importance du soutien financier saoudien au Liban et a reconnu l'incapacité de son gouvernement à restreindre le rôle du Hezbollah dans le pays.

Dans une interview accordée aux médias du Golfe, Bou Habib a affirmé que les États du Golfe, en particulier l'Arabie saoudite, ont dépensé beaucoup d'argent au Liban pour les élections, mais que l'État n'en a pas directement profité.

«La plus grande aide est venue de l'UE, quant à l'aide saoudienne, elle n'était pas destinée au gouvernement, mais a été fournie pendant les élections», a expliqué Bou Habib.

«Nous ne savons toujours pas où a été dépensée l'aide saoudienne qui a été accordée à l'agence de secours après 2006, mais l'État libanais n'en a rien retiré», a-t-il ajouté.

L'interview, qui a eu lieu le 28 octobre avec des correspondants de divers médias du Golfe, a été obtenue par le journal saoudien Okaz. L'enregistrement a été publié mardi.

Se référant au Hezbollah, Bou Habib a révélé que le Liban «souffre» et est incapable de trouver un remède.

Il a même confié qu'il avait dit à un responsable de l'administration américaine précédente: «Si vous nous envoyez 100 000 Marines, vous nous débarrasser du Hezbollah et vous voulez fêter cela, le champagne est pour nous.»

Commentant la fuite des informations, Bou Habib a affirmé dans un communiqué que l'enregistrement publié par Okaz présentait  «des récits fragmentés et faux qui ne font que jeter de l'huile sur le feu.»

Il a ajouté qu'il avait rencontré les journalistes «pour ouvrir la porte au dialogue» et «rétablir les relations avec le Royaume d'Arabie saoudite».

Selon le journal Okaz, le bureau du ministre des Affaires étrangères a cherché à empêcher la publication de ces déclarations et a tenté de convaincre les journalistes de ne pas les publier.

Bou Habib a en outre révélé mardi à Reuters que l'Arabie saoudite dictait des conditions impossibles en demandant au gouvernement libanais de réduire le rôle du Hezbollah soutenu par l'Iran, ajoutant que le différend entre Beyrouth et Riyad pourrait être résolu si le Royaume acceptait un dialogue avec le nouveau Conseil des ministres libanais.

«S'ils veulent juste la tête du Hezbollah sur un plateau, nous ne pouvons pas la leur donner», a indiqué Bou Habib.

«Le Hezbollah est une composante de la politique au Liban. Il a une dimension armée régionale, certes, mais cela dépasse ce que nous pouvons résoudre», a-t-il ajouté.

Ses commentaires interviennent à la lumière des tensions exacerbées entre l'Arabie saoudite et le Liban à la suite des commentaires critiques du ministre libanais de l'Information, George Kordahi, concernant l'intervention dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen. Il a affirmé que la guerre contre la milice terroriste Houthie soutenue par l'Iran était vaine.

En réponse, l'Arabie saoudite a expulsé l'ambassadeur libanais de Riyad, une mesure qui a été reprise par le Koweït et le Bahreïn qui ont expulsé à leur tour les principaux émissaires libanais dans leurs propres capitales. Les Émirats arabes unis ont également retiré tous leurs diplomates de Beyrouth.

Dans l'interview accordée à Reuters, Bou Habib a évoqué l’absence de dialogue avec l'Arabie saoudite, affirmant que l'ambassadeur saoudien au Liban «n'a jamais communiqué» avec eux.

«Il (l'ambassadeur) était ici et communiquait avec de nombreux politiciens libanais, mais pas avec nous», a précisé Bou Habib.

«Nous devons savoir ce qu'ils veulent… nous préférons le dialogue aux dictats.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Soudan rejette l'appel de l'ONU pour une force d'intervention "impartiale"

Les nouveaux membres du département de police de l'État de Gedaref au Soudan assistent à une cérémonie de remise des diplômes dans la ville de Gedaref, dans l'est du pays déchiré par la guerre, le 5 septembre 2024. (Photo de l'AFP)
Les nouveaux membres du département de police de l'État de Gedaref au Soudan assistent à une cérémonie de remise des diplômes dans la ville de Gedaref, dans l'est du pays déchiré par la guerre, le 5 septembre 2024. (Photo de l'AFP)
Short Url
  • "Le gouvernement soudanais rejette dans leur intégralité les recommandations de la mission" onusienne, a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié samedi soir.
  • Il a estimé que "le rôle" du Conseil des droits de l'homme devrait être de "soutenir le processus national plutôt que de chercher à imposer un mécanisme extérieur différent", rejetant par ailleurs l'appel pour un embargo sur les armes.

PORT-SOUDAN : La diplomatie soudanaise a dénoncé un récent rapport d'experts de l'ONU appelant au déploiement d'une force "impartiale" de protection des civils, qualifiant le Conseil des droits de l'homme d'"organe politique et illégal".

"Le gouvernement soudanais rejette dans leur intégralité les recommandations de la mission" onusienne, a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié samedi soir, les décrivant comme une "violation flagrante de son mandat".

Appelant au "déploiement sans délai" d'une force "indépendante et impartiale" pour protéger les populations civiles, les experts de l'ONU ont affirmé vendredi que des "crimes de guerre et contre l'humanité" avaient été commis au Soudan.

La guerre, qui y a fait des dizaines de milliers de morts, a éclaté en avril 2023 entre l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les forces paramilitaires de soutien rapide (FSR), dirigées par son ancien adjoint Mohamed Hamdane Daglo.

"La protection des civils reste une priorité absolue pour le gouvernement soudanais", a affirmé le ministère, accusant les "milices de cibler systématiquement les civils et les institutions civiles".

Il a estimé que "le rôle" du Conseil des droits de l'homme devrait être de "soutenir le processus national plutôt que de chercher à imposer un mécanisme extérieur différent", rejetant par ailleurs l'appel pour un embargo sur les armes.

La publication de ce rapport quelques jours avant une session du Conseil des droits de l'homme "est la démonstration du manque de professionnalisme et d'indépendance du comité et confirme qu'il s'agit d'un organe politique et illégal", a estimé cette source.

La guerre, qui a entraîné le déplacement de plus de 10 millions de personnes, notamment dans les pays voisins, a aussi provoqué une très grave crise humanitaire, selon l'ONU.

"Le degré d'urgence est choquant, tout comme l'est l'inaction pour endiguer le conflit et répondre aux souffrances causées", a alerté dimanche le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

En visite à Port-Soudan (est), il a appelé "le monde à se réveiller et à aider à tirer le Soudan du cauchemar dans lequel il vit".

Selon lui, le secteur humanitaire a réclamé 2,7 milliards de dollars d'aide pour 14,7 millions de Soudanais aux besoins urgents, mais moins de la moitié a été récoltée.


Israël annonce trois morts dans une attaque à un point de passage entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée

La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé". Photo d'illustration. (AFP)
La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé". Photo d'illustration. (AFP)
La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé". Photo d'illustration. (AFP)
La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé". Photo d'illustration. (AFP)
Short Url
  • Les services d'urgence israéliens ont annoncé la mort dimanche de trois personnes tuées lors d'une attaque à l'arme à feu à un des points de passage entre la vallée du Jourdain
  • La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé"

JERUSALEM: Les services d'urgence israéliens ont annoncé la mort dimanche de trois personnes tuées lors d'une attaque à l'arme à feu à un des points de passage entre la vallée du Jourdain, en Cisjordanie occupée, et la Jordanie.

"Après des efforts de réanimation, le personnel paramédical et les ambulanciers de MDA (Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge, ndlr) ont constaté le décès de trois hommes, âgés d'environ 50 ans, qui avaient été blessés par balle", ont indiqué les services de secours dans un communiqué. La police israélienne a indiqué dans un communiqué séparé qu'un assaillant avait été "neutralisé".

 


La Défense civile à Gaza fait état de plusieurs morts dans une frappe israélienne

La Défense civile dans la bande de Gaza a déclaré samedi qu'au moins trois personnes avaient péri dans une frappe aérienne israélienne contre une école servant d'abri à des personnes déplacées, l'armée israélienne affirmant avoir frappé un centre de commandement du Hamas palestinien. (AFP)
La Défense civile dans la bande de Gaza a déclaré samedi qu'au moins trois personnes avaient péri dans une frappe aérienne israélienne contre une école servant d'abri à des personnes déplacées, l'armée israélienne affirmant avoir frappé un centre de commandement du Hamas palestinien. (AFP)
Short Url
  • "Trois martyrs et plus de 20 blessés ont été récupérés après qu'un avion de guerre israélien a tiré deux missiles sur une salle de prière et une classe de l'école Amr Ibn al-Aas, où des déplacés s'étaient réfugiés dans le quartier de cheikh Radwan"
  • L'armée israélienne a indiqué pour sa part avoir mené une "frappe précise" sur l'école

TERRITOIRES PALESTINIENS: La Défense civile dans la bande de Gaza a déclaré samedi qu'au moins trois personnes avaient péri dans une frappe aérienne israélienne contre une école servant d'abri à des personnes déplacées, l'armée israélienne affirmant avoir frappé un centre de commandement du Hamas palestinien.

Des dizaines de milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge dans des écoles dans le territoire palestinien assiégé depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement en Israël.

"Trois martyrs et plus de 20 blessés ont été récupérés après qu'un avion de guerre israélien a tiré deux missiles sur une salle de prière et une classe de l'école Amr Ibn al-Aas, où des déplacés s'étaient réfugiés dans le quartier de cheikh Radwan, dans le nord de Gaza-ville", a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile.

L'armée israélienne a indiqué pour sa part avoir mené une "frappe précise" sur l'école.

Celle-ci a visé "des terroristes qui opéraient à l'intérieur d'un centre de commandement et de contrôle du Hamas (...) situé dans un complexe qui servait auparavant d'école", a-t-elle dit dans un communiqué.

Une foule s'est rassemblée samedi devant le bâtiment touché par la frappe, se frayant un chemin à travers les décombres tandis que les secouristes tentaient d'aider les blessés, selon des images d'AFPTV.

Abd Arooq, un habitant de Gaza déplacé, a déclaré que l'école avait servi d'abri à plus de 2.000 personnes.

"Nous ne savons pas où aller. Nous sommes dans la rue", a-t-il dit. "Les mosquées, les écoles et même les maisons dans lesquelles nous vivons ne sont pas sûres", a-t-il ajouté.

Ces derniers mois, les forces israéliennes ont frappé plusieurs écoles qui servaient d'abri à des Palestiniens déplacés, souvent dans la ville de Gaza, en affirmant que les bombardements visaient des militants du Hamas.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque dans le sud d'Israël limitrophe, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.

En riposte, l'armée israélienne a lancé à Gaza une campagne aérienne suivie d'une offensive terrestre qui ont fait 40.939 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. D'après l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des enfants.

L'offensive a provoqué un désastre humanitaire et le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants du territoire.