Financement du terrorisme: le procès de la mère d'un kamikaze du Bataclan renvoyé à mars 2022

Une capture d'image extraite d'une vidéo publiée par la branche médiatique djihadiste Al-Hayat Media Center, le 24 janvier 2016, montre prétendument Foued Mohamed Aggad, s'adressant à la caméra dans un lieu inconnu (Photo, AFP)
Une capture d'image extraite d'une vidéo publiée par la branche médiatique djihadiste Al-Hayat Media Center, le 24 janvier 2016, montre prétendument Foued Mohamed Aggad, s'adressant à la caméra dans un lieu inconnu (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 04 novembre 2021

Financement du terrorisme: le procès de la mère d'un kamikaze du Bataclan renvoyé à mars 2022

Une capture d'image extraite d'une vidéo publiée par la branche médiatique djihadiste Al-Hayat Media Center, le 24 janvier 2016, montre prétendument Foued Mohamed Aggad, s'adressant à la caméra dans un lieu inconnu (Photo, AFP)
  • Fatima Hajji, âgée de 53 ans, devait être jugée pour l'envoi de sept mandats d'un montant total de plus de 13 000 euros entre août 2014 et août 2015, destinés à son fils et à la compagne de ce dernier
  • La compagne du fils, Hajira Belkhir, est également poursuivie pour «association de malfaiteurs terroriste» lorsqu'elle était en Turquie, en Irak et en Syrie entre 2014 et 2017

PARIS: Le tribunal correctionnel de Paris a décidé jeudi le renvoi à mars 2022 du procès de la mère de Foued Mohamed Aggad, un des trois kamikazes du Bataclan, poursuivie pour « financement du terrorisme », afin de lui laisser plus de temps pour préparer sa défense.  

Fatima Hajji, âgée de 53 ans, devait être jugée pour l'envoi de sept mandats d'un montant total de plus de 13 000 euros entre août 2014 et août 2015, destinés à son fils et à la compagne de ce dernier. Cet argent avait été envoyé alors même que Foued Mohamed Aggad, installé en zone irako-syrienne, « faisait part de sa participation à des combats et de sa volonté de mourir en martyr », a rappelé le président de la 16e chambre.  

La compagne du fils, Hajira Belkhir, est également poursuivie pour « association de malfaiteurs terroriste » lorsqu'elle était en Turquie, en Irak et en Syrie entre 2014 et 2017. Mais cette jeune femme aurait été tuée début 2018 dans un bombardement, avec la petite fille qu'elle avait eue en 2015 en Irak avec le kamikaze, selon le quotidien Les Dernières nouvelles d'Alsace.  

L'avocat de Mme Hajji a souligné à l'audience que la citation à comparaître n'avait été signifiée à sa cliente que le 22 septembre, à l'issue de l'enquête préliminaire du parquet national antiterroriste. Selon lui, elle n'avait pas eu accès auparavant aux éléments du dossier et lui-même n'avait été mandaté pour la défendre que le 26 octobre.  

« Je n'ai pu m'entretenir qu'une fois avec Mme Hajji, ce qui est insuffisant pour la compréhension pleine et entière des faits reprochés », a-t-il plaidé.  

Le tribunal a fait droit à sa demande et fixé la nouvelle audience au 4 mars 2022.  

Originaire de Wissembourg (Bas-Rhin), Foued Mohamed Aggad était parti en Syrie en décembre 2013 avec d'autres membres de la filière dite strasbourgeoise. Hajira Belkhir, originaire de Strasbourg, l'avait rejoint en mars 2014 et épousé religieusement.  

En juin, six membres de la famille de Foued Mohamed Aggad avaient été interpellés, soupçonnés d'avoir transféré des fonds au couple. A l'issue de leur garde à vue, ils avaient été relâchés sans poursuites, le temps que les supports numériques saisis lors des perquisitions soient exploités.   

Finalement, l'enquête n'a retenu que l'implication de Fatima Hajji.  

Dans ses échanges avec sa mère, Foued Mohamed Aggad « indiquait que, s'il devait rentrer en France, ce serait uniquement pour commettre un attentat », selon des éléments de l'enquête sur les attentats du 13 novembre 2015, dont le procès se déroule actuellement.   

Il avait coupé les ponts avec sa famille fin août 2015 et était rentré clandestinement en France à l'été 2015 pour devenir l'un des trois assaillants morts lors de l'attaque au Bataclan.   


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
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  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.