Sous état d'urgence, la capitale éthiopienne à cran

Des habitants regardent la Une de journaux locaux dans la rue à Addis-Abeba, en Éthiopie, le 3 novembre 2021. (Photo, AFP)
Des habitants regardent la Une de journaux locaux dans la rue à Addis-Abeba, en Éthiopie, le 3 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 06 novembre 2021

Sous état d'urgence, la capitale éthiopienne à cran

  • Des milliers de Tigréens sont détenus depuis l'annonce mardi de l'état d'urgence dans l'ensemble du pays, destiné selon le gouvernement à protéger les citoyens contre les rebelles du TPLF
  • Cette mesure, dénoncée par les groupes de défense des droits, a fait monter la tension, notamment parmi les Tigréens, tandis que le TPLF et ses alliés menacent de marcher sur la capitale

ADDIS ABEBA : Depuis mardi, le téléphone de Bisrat n'a cessé de sonner, lui donnant des nouvelles d'autres Tigréens pris dans des arrestations liées à l'état d'urgence décrété par le gouvernement, après le récent regain des combats dans le nord du pays.


La police a d'abord arrêté son ancien partenaire d'affaires dans un magasin du centre de la capitale Addis Abeba. Puis ce fut le tour de son oncle et de son beau-frère. 


Au total, le jeune homme, qui ne souhaite pas donner son nom complet, dit connaître personnellement 15 personnes originaires comme lui du Tigré - région du nord du pays où a débuté un conflit meurtrier il y a un an - qui ont été arrêtées cette semaine.


Selon des avocats, des milliers de Tigréens sont détenus depuis l'annonce mardi de l'état d'urgence dans l'ensemble du pays, destiné selon le gouvernement à protéger les citoyens contre les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).


Cette mesure, dénoncée par les groupes de défense des droits, a fait monter la tension, notamment parmi les Tigréens, tandis que le TPLF et ses alliés menacent de marcher sur la capitale. 


Bisrat a supprimé toutes les chansons en langue tigrinya et toutes les photos du drapeau tigréen de son téléphone. En public, il ne parle plus qu'amharique.


"C'est comme si nous n'avions plus d'air pour respirer", explique-t-il. 

Fouilles d'appartements
Le gouvernement a annoncé l'état d'urgence, après que le TPLF a revendiqué la prise de deux villes situées à environ 400 kilomètres au nord d'Addis Abeba.


Le lendemain, les rebelles ont affirmé  avoir atteint Kemissie, 80 kilomètres plus au sud, où ils ont rejoint des combattants de l'Armée de libération oromo (OLA), groupe armé de l'ethnie oromo avec lequel ils se sont alliés.


Le gouvernement affirme, lui, que le TPLF est "encerclé" et proche de la défaite. 


Les communications sont coupées dans une grande partie du nord de l'Ethiopie et l'accès des journalistes est restreint, rendant difficile de vérifier à quelle distance de la capitale se trouvent les rebelles. 


Addis Abeba ne semblait pas céder à la panique vendredi, mais les forces de sécurité y paraissaient nerveuses, conduisant des recherches poussées à travers la ville. 


Une centaine d'officiers de police ont investi vendredi matin un immeuble de standing du centre d'Addis Abeba, réclamant les pièces d'identité des occupants et fouillant chaque appartement à la recherche d'armes. 


La municipalité a appelé cette semaine les habitants à s'organiser pour défendre leur quartier mais a aussi lancé un processus d'enregistrement de toutes les armes à feu. 


Jeudi, un journaliste de l'AFP a vu des dizaines de personnes - dont beaucoup semblaient travailler pour des sociétés de sécurité - patienter devant un commissariat pour enregistrer des kalashnikovs. 

Dénonciations
Amnesty International s'est inquiété que les appels aux civils à prendre les armes puissent alimenter de nouvelles exactions. 


L'ONG dénonce également l'état d'urgence comme un "plan d'escalade des violations des droits humains".


Ces mesures permettent aux autorités de détenir sans mandat toute personne soupçonnée de soutenir des "groupes terroristes", de suspendre les médias qui "apportent un soutien moral directement ou indirectement" au TPLF et d'enrôler "tout citoyen en âge de combattre qui a des armes".


Déclenchée en novembre 2020, le conflit a connu ces derniers mois un spectaculaire revirement.


Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix 2019, avait proclamé la victoire le 28 novembre après avoir envoyé l'armée au Tigré pour destituer les autorités dissidentes issues du TPLF, qu'il accusait d'avoir attaqué des bases militaires fédérales. 


Mais en juin, les partisans du TPLF ont repris l'essentiel de la région, puis ont poursuivi leur offensive dans les régions de l'Afar et de l'Amhara.


Des Tigréens ont confié à l'AFP être de plus en plus inquiets pour leur sécurité, redoutant que des amis ou des voisins les dénoncent aux forces de sécurité en raison de leur appartenance ethnique. 


Le gouvernement répète depuis longtemps que ces dernières ne traquent que les membres du TPLF et leurs partisans. 


Pour Bisrat, tous les Tigréens sont désormais suspects. 


Il y a quelques jours, à bord d'un taxi collectif, il raconte avoir entendu un autre passager se vanter au téléphone d'avoir dénoncé à la police des voisins tigréens, qui ont été "capturés".


"Il était content quand il a dit ça", témoigne-t-il: "Il rigolait".

Guerre du Tigré: le gouvernement appelle à des «sacrifices» pour «sauver» l'Ethiopie

ADDIS ABEBA : L'Ethiopie doit être prête à "des sacrifices" pour "sauver" le pays, a déclaré samedi le Premier ministre Abiy Ahmed, alors que les combats ont redoublé dans le Nord entre forces gouvernementales et rebelles tigréens qui menacent de marcher sur la capitale.


"Il y a des sacrifices à faire, mais ces sacrifices sauveront l'Éthiopie", a écrit Abiy Ahmed dans un bref message sur Twitter.


"Nous avons connu les épreuves et les obstacles et cela nous a rendus plus forts", a-t-il ajouté, en assurant: "Nous avons plus d'alliés que ceux qui se sont tournés contre nous".


"Mourir pour notre souveraineté, notre unité et notre identité est un honneur. Il n'y a pas d'Ethiopianité sans sacrifice", a également exhorté le service de communication du gouvernement sur Twitter.


Ces déclarations interviennent au lendemain de la création d'une alliance entre neuf organisations rebelles issues de diverses régions et ethnies d'Ethiopie, bâtie autour du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) qui combat les forces gouvernementales depuis plus d'un an.


Ce "front uni" a pour but de "renverser le régime" d'Abiy Ahmed, a déclaré Berhane Gebre-Christos, représentant du TPLF lors de la signature de cette alliance à Washington.


Le week-end dernier, le TPLF a revendiqué la prise de deux villes stratégiques dans la région de l'Amhara, où ses combattants ont progressé après avoir repris leur bastion du Tigré en juin.


Le TPLF a affirmé mercredi avoir atteint la localité de Kemissie, à 325 kilomètres au nord de la capitale Addis Abeba, où il a rejoint l'Armée de libération oromo (OLA), groupe armé de l'ethnie oromo.


Les deux organisations n'ont pas exclu de marcher sur Addis Abeba.


Déclaration commune à l'ONU

Le gouvernement, qui a décrété mardi l'état d'urgence dans tout le pays, a démenti toute avancée rebelle majeure et toute menace sur la capitale, assurant qu'il allait gagner cette "guerre existentielle".


La porte-parole du Premier ministre, Billene Seyoum, a fustigé vendredi un "discours alarmiste", alimenté par une "désinformation" du TPLF destinée à créer "un faux sentiment d'insécurité".


Les deux camps restent sourds aux appels internationaux à un cessez-le-feu et à des négociations, relayés par l'émissaire américain pour la Corne de l'Afrique, Jeffrey Feltman, présent dans la capitale éthiopienne.


Face à cette escalade, plusieurs ambassades, dont celles des Etats-Unis, d'Arabie Saoudite, de la Suède et de la Norvège, ont demandé à leurs ressortissants de quitter l'Ethiopie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé vendredi "à mettre fin aux hostilités et à négocier un cessez-le-feu durable", dans une déclaration commune rare depuis le début des combats il y a un an.


Le 4 novembre 2020, Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix 2019, a envoyé l'armée au Tigré pour destituer les autorités régionales issues du TPLF, qu'il accusait d'avoir attaqué des bases militaires.


Il a proclamé la victoire le 28 novembre. Mais en juin, les combattants du TPLF ont repris l'essentiel du Tigré et poursuivi leur offensive dans les régions voisines de l'Afar et de l'Amhara.

"Tendances" Twitter désactivées

Les combats, qui ont fait des milliers morts et des centaines de milliers de déplacés, ont plongé le nord du pays dans une profonde crise humanitaire.


Selon l'ONU, au moins 400.000 personnes sont au bord de la famine au Tigré, où aucune aide n'a pu parvenir depuis le 18 octobre.  


Ce conflit a également exacerbé les rivalités ethniques, notamment sur les réseaux sociaux où essaiment les discours guerriers et les appels à la haine.


Twitter a annoncé samedi avoir "temporairement désactivé" en Ethiopie sa rubrique "Tendances", qui regroupe les tweets les plus viraux sur un sujet, en raison de "la menace imminente d'atteintes physiques".


"Inciter à la violence ou déshumaniser les gens est contraire à nos règles", affirme le réseau social.


Mercredi, Meta, la société-mère de Facebook, avait indiqué avoir supprimé un message d'Abiy Ahmed daté de dimanche appelant à "enterrer" le TPLF. 


L'annonce de l'état d'urgence a également déclenché une vague d'opérations policières. Amnesty a dénoncé ces mesures d'urgence qui constituent, selon elle, un "plan d'escalade des violations des droits humains". 


Des milliers de Tigréens ont été arrêtés depuis mardi, ont affirmé à l'AFP des avocats. Les autorités affirment cibler uniquement les soutiens du TPLF.


L'UE promet 88 millions d'euros en faveur de l'Autorité palestinienne

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  • "Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica
  • Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël

BRUXELLES: Les pays de l'Union européenne vont verser quelque 88 millions d'euros pour aider l'Autorité palestinienne, pressée de se réformer par les Européens, soucieux de son rôle futur dans le cadre du plan Trump pour la région.

"Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica, à l'issue d'une conférence des donateurs à Bruxelles.

Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël.

"Aujourd'hui, nous avons présenté les progrès réalisés dans le cadre de notre programme de réforme nationale, qui est mis en œuvre, pas seulement promis, mais mis en œuvre et en avance sur le calendrier, ce qui a été reconnu par nos partenaires", a indiqué de son côté le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa.

Et cela "en dépit d'un environnement défavorable", a-t-il ajouté, accusant Israël de chercher "à affaiblir l'Autorité palestinienne ainsi que sa capacité à fonctionner".

Mme Suica a réitéré sur ce point les appels lancés par l'Union européenne pour qu'Israël accepte de libérer les recettes fiscales dues à l'Autorité palestinienne, indispensables à son fonctionnement.

"Cela a été dit par tous les participants", a-t-elle assuré.

Concernant Gaza, M. Mustafa a assuré que l'Autorité palestinienne avait un plan, soutenu par les pays arabes pour sa reconstruction. "Nous gouvernerons, nous réformerons et nous dirigerons la reconstruction de Gaza", a-t-il assuré.

L'Union européenne est le principal soutien financier de l'Autorité palestinienne. Elle conditionne toutefois le versement futur de cette aide à des réformes, qu'elle juge indispensables pour que cette Autorité soit en mesure de jouer pleinement son rôle dans le cadre de la solution à deux États, israélien et palestinien, que les Européens défendent depuis des années.

"Tout notre soutien à l'Autorité palestinienne est lié aux efforts pour poursuivre l'agenda des réformes", a rappelé Mme Suica.


Zelensky va rencontrer des responsables du Pentagone sur fond d'initiative américaine pour régler le conflit

 Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
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  • Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine
  • Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin

KIEV: Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin.

Cette réunion intervient au retour d'une visite infructueuse mercredi en Turquie du président ukrainien, qui espérait que Washington s'investisse à nouveau dans les négociations de paix. Mais l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ne s'est pas déplacé.

Elle intervient également au lendemain d'une frappe russe ayant tué au moins 26 personnes dans une ville de l'ouest de l'Ukraine, l'une des attaques les plus meurtrières de Moscou sur son voisin ukrainien cette année.

La délégation du Pentagone, conduite par le secrétaire à l'Armée américaine, Daniel Driscoll, a rencontré mercredi le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandre Syrsky et le ministre ukrainien de la Défense Denys Chmygal, selon leurs communiqués respectifs.

Le président Zelensky doit recevoir la délégation jeudi soir, a indiqué la présidence.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine.

Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin.

Un haut responsable ukrainien a indiqué à l'AFP que ce plan requiert notamment que l'Ukraine cède à la Russie des territoires qu'elle occupe et réduise son armée de moitié.

Le Kremlin s'est refusé à tout commentaire et Washington et Kiev n'ont pas commenté publiquement les propositions de ce plan.

 


Grèce: découverte d'une toile géante avec 111.000 araignées dans une grotte

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
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  • La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)"
  • Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue

ATHENES: Des scientifiques ont récemment découvert une toile d'araignée géante de plus de 100 m2 avec quelque 111.000 araignées dans une grotte à la frontière entre la Grèce et l'Albanie, selon une étude publiée dans la revue Subterranean Biology.

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes.

La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)".

Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue.

"Mon dieu, incroyable! Quelle texture!", s'exclame en anglais ce scientifique touchant la toile avec ses doigts.

Selon lui, dans chacun de ces trous il y a une arachnide à l'origine de ces "mégapoles" d'araignées. On voit ensuite un membre de l'équipe réussir à attraper une araignée et la poser dans une tube à essai.

Dans la revue, les chercheurs évoquent "la découverte (...) d’un assemblage extraordinaire d’araignées coloniales" alors que ces deux espèces sont normalement solitaires.

Il s'agit du "premier cas documenté de formation de toile coloniale chez ces espèces", notent d'ailleurs les experts qui précisent que cette immense toile est formée "de nombreuses toiles individuelles, (...) chacune étant stratégiquement placée à un endroit où les ressources trophiques (la nourriture disponible, ndlr) sont abondantes".

"Certaines sections de la toile peuvent se détacher de la paroi sous leur propre poids", expliquent-ils.

Des sources d'eau situées dans les recoins profonds de la grotte alimentent un ruisseau sulfuré qui traverse toute la longueur du passage principal de la grotte, selon l'étude.

Les araignées partagent la grotte avec de nombreux autres insectes, notamment des mille-pattes, des scorpions et des coléoptères.

La découverte de cette immense toile a été rapportée pour la première fois par des membres de la Société spéléologique tchèque, selon l'étude.