COP26: la présidence britannique se félicite, mais des experts attendent des actes

Le président britannique de la COP26, Alok Sharma, s'exprime lors d'une conférence de presse lors du sommet de la COP26 à Glasgow, le 6 novembre 2021. (Photo, AFP)
Le président britannique de la COP26, Alok Sharma, s'exprime lors d'une conférence de presse lors du sommet de la COP26 à Glasgow, le 6 novembre 2021. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 07 novembre 2021

COP26: la présidence britannique se félicite, mais des experts attendent des actes

  • Mercredi, le président de la COP26, Alok Sharma, annonçait ainsi qu'«aujourd'hui une coalition de 190 membres a accepté de sortir progressivement du charbon pour la production électrique»
  • Ce chiffre a été annoncé aux médias, mais une liste publiée ne contenait que 77 signataires, dont 46 pays, dont certains avaient déjà pris des engagements en la matière

GLASGOW : La première semaine de la COP26 a enregistré des engagements sur la déforestation, la sortie du charbon ou la levée de milliards de dollars pour des investissements verts, largement promus par la présidence britannique de la conférence mondiale sur le climat.

Mais selon les observateurs il y a un gouffre entre ces proclamations et les réductions d'émissions à atteindre pour tenir les objectifs de l'accord de Paris: maintenir la hausse des températures par rapport à l'ère pré-industrielle sous la barre de +2°C, si possible 1,5°C.

Mais dans cette conférence onusienne, les organisateurs britanniques ont leur propre programme, résumé par le Premier ministre Boris Johnson: "charbon, voitures, cash et arbres".

Soit éliminer progressivement les carburants polluants et les véhicules à combustion thermique, mobiliser l'argent pour aider le monde à décarboner et protéger les forêts.

Et d'après un porte-parole de l'organisation britannique de la COP, la première semaine a en effet connu "un réel élan pour l'action climatique".

Mais pour Mohamed Adow, directeur du groupe de réflexion sur le climat Power Shift Africa basé à Nairobi, il y a eu "deux réalités".

"L'une est le monde des communiqués de presse du gouvernement britannique annonçant une multitude d'initiatives, suggérant que tout va bien et que nous avons presque résolu la crise climatique", déclare-t-il. "L'autre réalité est hors de cette bulle de relations publiques. Le climat, ce sont les faits".

Fin du charbon?

Mercredi, le président de la COP26, Alok Sharma, annonçait ainsi qu'"aujourd'hui une coalition de 190 membres a accepté de sortir progressivement du charbon pour la production électrique".

Ce chiffre a été annoncé aux médias sous embargo mardi soir, mais une liste n'a été publiée que le lendemain. Elle ne contenait que 77 signataires, dont 46 pays, dont certains avaient déjà pris des engagements en la matière.

De grands utilisateurs de charbon, Corée du Sud ou Vietnam y figuraient bien et les organisateurs ont assuré que 23 pays avaient pris de nouveaux engagements. 

Mais sur une liste de ces 23, obtenue par l'AFP, 10 pays n'utilisent pas du tout de charbon, selon l'ONG spécialisée Ember. Au total, les pays signataires consomment environ 13% de la production mondiale.

Pas compatible

Autre accord annoncé en fanfare, l'engagement de plus de 100 pays à réduire les émissions de méthane de 30% d'ici 2030. Avec un effet réel possible à court terme sur le réchauffement, selon les experts.

L'Inde, quatrième émetteur mondial de gaz à effet de serre, a par ailleurs annoncé son intention de développer les énergies renouvelables et d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2070. 

Et d’autres pays ont avancé de nouveaux engagements en matière d'émissions ou de neutralité carbone.

Le chef de l'Agence internationale de l'énergie, Fatih Birol, a rapidement assuré que selon les calculs de son organisation, qui ne fait pas autorité en la matière, ces annonces – à condition d'être pleinement mises en œuvre – pourraient limiter le réchauffement à 1,8°C.

Mais selon une analyse à chaud de l'ONG Climate Analytics, le scénario de l'AIE "n'est pas compatible avec l'objectif de température à long terme de l'Accord de Paris" et présente un important excédent d'émissions de CO2 par rapport aux calculs des experts climat de l'ONU.

Mais dans des briefings de presse, des officiels britanniques vantent déjà ce 1,8°C.

Pour Simon Lewis, de l'University College de Londres, "il est normal de prendre toutes les promesses et de les traduire en estimation globale". "Mais il faut prendre ça avec une grande prudence et un avertissement en majuscules: Attention ! Peu probable que cela se produise."

Sans précédent?

Lundi, le gouvernement britannique a déclaré que des pays représentant 85% des forêts tropicales du monde avaient signé un engagement "sans précédent" pour mettre fin à la déforestation d'ici 2030.

Engagement pourtant semblable à celui de la Déclaration de New York sur les forêts de 2014, signée par 40 pays et plus de 150 organisations et groupes autochtones. 

Une évaluation cette année de cette première déclaration a révélé que sur les 32 plus grandes nations forestières, seule l'Inde avait traduit l'engagement de façon concrète.

Pour Damian Fleming, directeur adjoint des questions forestières du WWF, les engagements à Glasgow sont "sans précédent en termes d'ampleur, mais pas d'ambition". Depuis la déclaration de New York, "une zone supérieure à la superficie de la France a été déboisée", a-t-il souligné.

«Gonflé, repackagé»

Autre question cruciale de la COP26, les finances. Les pays en développement exigent que les pays riches et très émetteurs tiennent leur promesse de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour les aider à faire face à la crise climatique. Chiffre que tous s'accordent à dire bien inférieur aux besoins réels.

Mercredi, l'ancien gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, a déclaré qu'un fonds "neutralité carbone" disposait potentiellement de 130 000 milliards de dollars: "L'argent est si le monde veut l'utiliser".

Mais les observateurs ont relevé que les gestionnaires de fonds n'avaient besoin d'allouer qu'un petit pourcentage de leur capital à des projets verts pour bénéficier du label. Sans être interdits par ailleurs d'investir dans les énergies fossiles.

Même l'émissaire de l'ONU pour l'action climatique, Selwin Hart, a jugé "choquant et profondément décevant que six ans après l'accord de Paris, les principales institutions financières du monde ne se soient pas engagées envers l'objectif de 1,5°C".

Et pour Daniel Willis, de l'ONG Global Justice Now, la COP26 a jusqu'à présent surtout produit "des rapports gonflés sur les finances, des promesses de dépenses repackagées comme si elles étaient nouvelles et des affirmations selon lesquelles les dirigeants ont réussi à limiter le réchauffement à 1,8°C, uniquement sur la base de promesses".


Un médecin syrien condamné à perpétuité en Allemagne pour crimes contre l'humanité sous Assad

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
Short Url
  • Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups
  • "Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad"

FRANCFORT: Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa était jugé pour de multiples crimes sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs durant la guerre civile en Syrie.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits de l'Homme" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011.

"Puni pour ses actes" 

Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Short Url
  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Short Url
  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.