Les mesures «snapback» des États-Unis pour rétablir les sanctions sur 24 cibles liées aux armes iraniennes

Les États-Unis sanctionnent lundi plus de deux douzaines de personnes et d’entités impliquées dans les programmes nucléaires et les programmes de missiles et d’armements conventionnels de l’Iran. (AFP)
Les États-Unis sanctionnent lundi plus de deux douzaines de personnes et d’entités impliquées dans les programmes nucléaires et les programmes de missiles et d’armements conventionnels de l’Iran. (AFP)
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Publié le Lundi 21 septembre 2020

Les mesures «snapback» des États-Unis pour rétablir les sanctions sur 24 cibles liées aux armes iraniennes

  • L’administration Trump soupçonne l’Iran de chercher à se doter d’armes nucléaires
  • Les mesures punitives de lundi sont les dernières d’une série qui vise à contrecarrer le programme atomique de l’Iran

WASHINGTON : Selon un haut responsable américain, les États-Unis vont sanctionner lundi plus d’une vingtaine de personnes et d’entités impliquées dans les programmes de l’Iran portant sur le nucléaire, sur les missiles et sur les armes conventionnelles. Malgré l’opposition de ses alliés comme de ses adversaires, Washington a repris ses mesures contre Téhéran, donnant ainsi plus de poids aux sanctions de l’ONU.

Sous couvert d’anonymat, le responsable américain a déclaré que l’Iran pourrait disposer de matière fissile suffisante pour construire une arme nucléaire d’ici à la fin de l’année. Selon lui, Téhéran a repris la coopération en matière de missiles à longue portée avec la Corée du Nord qui est elle-même dotée de l’arme nucléaire. Cependant, il n’a pas fourni de preuves précises concernant ces deux affirmations.

En outre, les nouvelles sanctions s’inscrivent dans le cadre des efforts du président américain, Donald Trump, dont l’objectif est de limiter l’influence régionale de l’Iran. Ces sanctions surviennent une semaine après les accords conclus sous l’égide des États-Unis pour normaliser les liens des Émirats arabes unis et du Bahreïn avec Israël ; des accords qui pourraient engendrer une coalition plus large contre l’Iran tout envoyant un signal aux électeurs américains pro-Israël, à la veille de l’élection présidentielle du 3 novembre.

Dans ce contexte, ces nouvelles sanctions ont également mis en garde les alliés européens, la Chine et la Russie. Bien qu’ils soient enclins à ignorer la volonté des États-Unis de maintenir les sanctions de l’ONU contre l’Iran, les entreprises basées dans leurs pays respectifs sentent la menace sous-jacente d’être pénalisées.

Un décret, qui sera dévoilé lundi par l’administration Trump et dont Reuters avait déjà évoqué la préparation, constitue la marque la plus évidente de la volonté américaine: il cible ceux qui achètent ou vendent des armes conventionnelles à l’Iran.

L’administration Trump soupçonne l’Iran de chercher à se doter d’armes nucléaires – ce que nie Téhéran – et les mesures punitives de lundi sont les dernières d’une série qui vise à contrecarrer le programme atomique iranien, qu’Israël, l’allié américain, considère comme une menace existentielle.

«L’Iran fait clairement tout son possible pour garder la maîtrise de sa capacité virtuelle à revenir à l’armement au moment opportun, s’il le souhaite», a déclaré le responsable américain à Reuters

Le fonctionnaire estime que l’Iran cherche à s’assurer une capacité d’armement nucléaire ainsi que les moyens de la mettre en œuvre, malgré les accords de Vienne sur le nucléaire iranien de 2015 qui visaient à empêcher le programme atomique iranien d’accéder au marché mondial.

En mai 2018, M. Trump s’est retiré de ces accords au grand désarroi des autres parties – la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l’Allemagne et la Russie – et a rétabli les sanctions américaines qui ont paralysé l’économie iranienne.

Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran, à son tour, a progressivement dépassé les limites imposées par cet accord, notamment en ce qui concerne la taille de son stock d’uranium faiblement enrichi ainsi que le niveau de pureté de l’uranium enrichi qui lui était autorisé.

«En raison de l’escalade nucléaire provocatrice de l’Iran, ce pays pourrait disposer de suffisamment de matière fissile pour une arme nucléaire d’ici à la fin de cette année», déclare le fonctionnaire sans donner plus de détails. Pourtant, il affirme qu’il se fonde sur «la globalité» des informations dont disposent les États-Unis, y compris celles de l’AIEA.

Pour l’agence basée à Vienne, l’Iran a commencé à enfreindre de manière significative les limites de l’accord de 2015 après le retrait des États-Unis et il continue à enrichir l’uranium jusqu’à 4,5 % seulement, bien en dessous des 20 % qu’il avait atteint avant cet accord, sans parler de la pureté d’environ 90 % qui est considérée de qualité militaire, appropriée pour fabriquer une bombe atomique.

«L’Iran et la Corée du Nord ont repris leur coopération sur un projet de missiles à longue portée, dont le transfert de pièces critiques», a-t-il ajouté, sans préciser quand ce travail conjoint a commencé, s’est interrompu, puis a repris.

Interrogé sur les nouvelles sanctions américaines imminentes et les autres déclarations du responsable américain, un porte-parole de la mission iranienne aux Nations unies les a qualifiées de propagande et a déclaré qu’elles isoleraient davantage les États-Unis.

«Le spectacle de pression maximale des États-Unis, qui comprend la communication sur de nouvelles mesures quasiment chaque semaine, a échoué lamentablement. L’annonce de nouvelles mesures ne changera pas cette réalité», a déclaré le porte-parole de la mission, Alireza Miryousefi, à Reuters dans un email.

«Le monde entier comprend que ces mesures font partie de la prochaine campagne électorale américaine et qu’elles ignorent les prétentions absurdes que les États-Unis ont divulguées aux Nations unies aujourd’hui. Cela ne fera que rendre les États-Unis plus isolés dans les affaires internationales», a-t-il déclaré.

La Maison-Blanche s’est abstenue de tout commentaire avant l’annonce de lundi.

Snapback des sanctions de l’ONU ?

Le responsable américain a confirmé que M. Trump publierait un décret qui permettra aux États-Unis de punir par des sanctions collatérales ceux qui achètent ou vendent des armes conventionnelles à l’Iran, les privant ainsi de l’accès au marché américain.

La cause immédiate de cette décision est l’expiration imminente de l’embargo imposé par les Nations unies sur les armes à destination de l’Iran. Cette décision est un signal d’avertissement pour les acteurs étrangers – les entités américaines sont déjà exclues de ce commerce – : s’ils achètent ou vendent des armes à l’Iran, ils seront soumis aux sanctions américaines.

Dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015, l’embargo des Nations unies sur les armes conventionnelles arrive à échéance le 18 octobre.

Les États-Unis déclarent avoir déclenché un «retour en arrière», ou une reprise, de pratiquement toutes les sanctions de l’ONU contre l’Iran, y compris l’embargo sur les armes, qui doit entrer en vigueur à 20 heures samedi.

Pour les autres parties de l’accord nucléaire et la plupart des membres du Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis n’ont pas le droit de réimposer les sanctions de l’ONU, et la décision américaine n’est pas juridiquement valide.

Vendredi, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne ont informé le Conseil de sécurité que la levée des sanctions de l’ONU contre l’Iran – convenues dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015 – se poursuivrait au-delà de dimanche, malgré l’affirmation de Washington.

Dans des lettres adressées samedi au Conseil de sécurité, l’ambassadeur chinois à l’ONU, Zhang Jun, et l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, ont tous deux qualifié la décision américaine d’«illégitime» et déclaré que l’allègement des sanctions de l’ONU contre l’Iran serait maintenu.

Samedi, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a également informé le Conseil de sécurité qu’il ne pouvait pas valider la déclaration des États-Unis selon laquelle les sanctions des Nations unies avaient été réimposées, car il n’était pas certain qu’elles aient été levées.

«Il n’appartient pas au Secrétaire général de faire comme si cette incertitude n’existait pas», a-t-il déclaré.

Les cibles comprennent les programmes de l’Iran portant sur le nucléaire, sur les missiles et sur les armes conventionnelles

«Le nouveau décret définira les armes conventionnelles au sens large comme tout élément pouvant avoir une utilisation militaire. Par conséquent, il pourrait concerner par exemple les bateaux rapides que l’Iran renouvelle pour harceler les navires dans les eaux internationales», a déclaré le responsable américain à Reuters.

Il comprendrait également les planches de circuits imprimés conventionnels qui peuvent être utilisés dans les systèmes de guidage des missiles balistiques, a-t-il ajouté.

Les cibles visées par les sanctions annoncées lundi, estimées à plus de deux douzaines, comprennent les pays et entités qui sont impliqués dans les programmes de l’Iran portant sur les armes conventionnelles ou nucléaires ainsi que sur les missiles, a déclaré le fonctionnaire. Dans ce contexte, il a précisé que certaines entités sont déjà sanctionnées dans le cadre d’autres programmes américains.

Toutefois, la décision américaine pourrait être critiquée et qualifiée de redondante et conçue à des fins de relations publiques pour paraître stricte envers l’Iran ; une critique récurrente à propos des sanctions américaines.

Parmi les cibles figureront les «organisations d’armement les plus infâmes» de l’Iran, une douzaine de hauts fonctionnaires, de scientifiques et d’experts du complexe nucléaire iranien, les membres d’un réseau d’approvisionnement qui fournit des biens à double usage militaire pour le programme iranien de missiles, ainsi que plusieurs hauts fonctionnaires impliqués dans le programme de missiles balistiques de l’Iran, a déclaré le responsable américain

Il a refusé de révéler les noms des cibles, affirmant qu’ils seront révélés lundi. Il a de plus souligné que les États-Unis veulent empêcher les compagnies étrangères de coopérer avec eux, même si les gouvernements estiment que c’est légalement permis.

«Vous pourriez avoir une scission dans certains pays où un gouvernement étranger peut prétendre que les sanctions de l’ONU ne reviennent pas mais que leurs banques et entreprises respecteront les sanctions américaines parce qu’elles veulent s’assurer qu’elles ne sont pas une cible future», a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Un pèlerin français traverse treize pays pour accomplir l’Omra

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
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  • M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres
  • «C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar

MÉDINE: Le pèlerin français Mohammed Boulabiar a passé huit mois à parcourir treize pays pour accomplir l’Omra, a rapporté mercredi l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres.

Il est parti de Paris le 27 août 2023 et a traversé la Suisse, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, l’Albanie, la Macédoine, la Grèce, la Turquie et la Jordanie avant d’arriver en Arabie saoudite.

Muni uniquement d’une carte et d’un sac contenant des provisions de première nécessité et une tente ne pesant que 25 kilos, M. Boulabiar raconte avoir passé la plupart de ses nuits dans des mosquées situées le long de la route ou chez des étrangers généreux qui l’ont accueilli dans leur maison.

Pour M. Boulabiar, l’aspect le plus difficile du voyage était la météo.

«Je suis parti en été et je suis arrivé au printemps, traversant l’automne et l’hiver, affrontant les tempêtes et le tonnerre. À un moment donné, une tempête de neige à la frontière grecque a retardé mon voyage d’une semaine», se souvient-il.

«C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien s’entretient avec des dirigeants arabes en marge du sommet de Manama

Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
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  • Le prince héritier a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne
  • Il a souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne»

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré plusieurs dirigeants arabes en marge du Sommet de la Ligue arabe, qui se tient aujourd’hui à Manama.

Le prince héritier s’est entretenu avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, le roi Abdallah de Jordanie, le président syrien, Bachar al-Assad, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le sommet portait essentiellement sur la guerre entre Israël et le Hamas. Le prince héritier a déclaré dans son discours que le Royaume «insistait sur la nécessité d’une collaboration continue pour faire face à l’agression brutale contre la Palestine».

Il a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne et en garantissant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.

Le prince héritier a également souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne sur la base des résolutions légitimes de l’ONU et de l’Initiative de paix arabe, garantissant ainsi le droit du peuple palestinien à établir un État indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Sommet de la Ligue arabe appelle à la présence de Casques bleus dans les territoires palestiniens

Le prince héritier saoudien et les dirigeants arabes se réunissent à Bahreïn pour une conférence sur la paix au Moyen-Orient
Le prince héritier saoudien et les dirigeants arabes se réunissent à Bahreïn pour une conférence sur la paix au Moyen-Orient
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  • Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu
  • C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza

MANAMA: La Ligue arabe a demandé jeudi la mise en place d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens lors d'un sommet dominé par la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

La «déclaration de Manama» publiée par les vingt-deux membres du bloc appelle à «la protection internationale et la présence d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens occupés» jusqu’à ce qu’une solution à deux États soit mise en œuvre.

La déclaration appelle également «toutes les factions palestiniennes à s’unir sous l’égide de l’Organisation de libération de la Palestine [OLP]», dominée par le mouvement Fatah, au pouvoir. Elle ajoute qu’elle considère l’OLP comme «le seul représentant légitime du peuple palestinien».

Le communiqué final «condamne fermement les attaques contre les navires commerciaux», affirmant qu’elles «menacent la liberté de navigation, le commerce international et les intérêts des pays et des peuples du monde». Il réaffirme l’engagement de la Ligue arabe à «garantir la liberté de navigation en mer Rouge» et dans les régions avoisinantes.

Le roi de Bahreïn, Hamed ben Issa al-Khalifa, a ouvert le sommet en appelant à la tenue d’une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient.

Le roi, hôte du sommet, a réaffirmé le soutien de son pays à la pleine reconnaissance d’un État palestinien et à l’acceptation de son adhésion à l’ONU.

Selon lui, la création d’un État palestinien aura un effet positif sur la région.

La semaine dernière, l’Assemblée générale de l’ONU a soutenu à une écrasante majorité la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’organisation et a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à réexaminer cette demande.

Le vote de l’Assemblée générale, qui compte 193 membres, constitue un sondage mondial sur le soutien apporté à la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’ONU, ce qui reviendrait à reconnaître un État palestinien. Ce vote intervient un mois après que les États-Unis ont mis leur veto à cette demande au Conseil de sécurité.

«La situation à laquelle les Palestiniens sont confrontés exige une position internationale unifiée», a confié le roi de Bahreïn.

Lors de son discours d’ouverture du sommet, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu.

Le prince faisait partie des délégués arabes arrivés à Manama jeudi pour assister au Sommet de la Ligue arabe.

Dans son allocution, le prince a évoqué les efforts déployés par le Royaume pour atténuer la crise humanitaire à Gaza, réaffirmant le soutien de l’Arabie saoudite aux problèmes auxquels se trouve confronté le monde arabe.

Il a exhorté la communauté internationale à soutenir les efforts de cessez-le-feu et à mettre un terme à l’agression contre les civils palestiniens.

C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza.

Les participants à ce sommet d’une journée devaient discuter des événements survenus à Gaza, proposer un cessez-le-feu et plaider en faveur de la création d’un État palestinien.

«Le Royaume appelle à la résolution des conflits par des moyens pacifiques», a lancé le prince.

Le président palestinien critique le Hamas

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a critiqué le Hamas pour avoir donné à Israël le «prétexte d’attaquer» Gaza avec l’attentat du 7 octobre.

«Le refus du Hamas de mettre fin à la division sert les intérêts d’Israël, qui ne veut pas d’une solution à deux États», a-t-il fait remarquer, rappelant les tensions de longue date entre l’Autorité palestinienne et le groupe militant qui gouverne la bande de Gaza.

Il a indiqué que le gouvernement palestinien n’avait pas reçu le soutien financier qu’il attendait de la part des partenaires internationaux et régionaux, notant qu’Israël retenait toujours les fonds et créait une situation désastreuse.

Le dirigeant palestinien a appelé les pays arabes à fournir une aide financière et les États-Unis à exercer une pression sur Israël pour qu’il débloque les fonds.

«Il est désormais essentiel d’activer le filet de sécurité arabe, de renforcer la résilience de notre peuple et de permettre au gouvernement de s’acquitter de ses fonctions», a ajouté M. Abbas.

Ce dernier a également exhorté la communauté internationale à commencer immédiatement à mettre en œuvre la solution à deux États et a réitéré son «rejet total» du déplacement des Palestiniens, qui célèbrent aujourd’hui le 76e anniversaire de la Nakba de 1948.

L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, le vice-président et Premier ministre des Émirats arabes unis, Mohammed ben Rachid, le Premier ministre du Koweït, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, et le président syrien, Bachar al-Assad, figuraient parmi les participants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com