L'Irak vers l'escalade après la tentative d'assassinat du Premier ministre ?

Cette capture d'image tirée d'images publiées par le bureau de presse du Premier ministre irakien le 7 novembre 2021 montre des forces de sécurité près d'un véhicule endommagé inspectant les suites d'une frappe de drone sur la résidence du Premier ministre qui a eu lieu plus tôt le même jour. (Photo, AFP)
Cette capture d'image tirée d'images publiées par le bureau de presse du Premier ministre irakien le 7 novembre 2021 montre des forces de sécurité près d'un véhicule endommagé inspectant les suites d'une frappe de drone sur la résidence du Premier ministre qui a eu lieu plus tôt le même jour. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 09 novembre 2021

L'Irak vers l'escalade après la tentative d'assassinat du Premier ministre ?

  • Samedi, Kazimi est sorti indemne d'une tentative d'assassinat au drone piégé contre sa résidence dans laquelle deux gardes du corps ont été blessés
  • La tentative d'assassinat du Premier ministre est intimement liée aux résultats des élections législatives et aux tractations destinées à former des alliances parlementaires entre partis

BAGDAD : Le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi a réchappé dimanche d'une tentative d'assassinat au drone piégé, une opération non revendiquée qui survient dans un contexte d'accentuation des tensions, nées après les législatives il y a un mois.

Les factions pro-Iran, très majoritairement chiites, et leurs partisans dénoncent la "fraude" électorale qui a vu la vitrine politique du Hachd al-Chaabi, l'Alliance de la conquête, s'effondrer dans les urnes. 

Depuis l'annonce des résultats préliminaires, des centaines d'entre eux font pression sur le gouvernement irakien et les grands "blocs" politiques, en organisant des sit-in à proximité de la Zone verte à Bagdad. 

Samedi, M. Kazimi est sorti indemne d'une tentative d'assassinat au drone piégé contre sa résidence dans laquelle deux gardes du corps ont été blessés.

Peut-on s'attendre à une escalade des violences?

Quel est le contexte ?

Les analystes interrogés par l'AFP sont unanimes: la tentative d'assassinat du Premier ministre est intimement liée aux résultats des élections législatives et aux tractations destinées à former des alliances parlementaires entre partis, puis à désigner un nouveau gouvernement.

Les partisans du Hachd al-Chaabi, une coalition d'anciens paramilitaires pro-Iran désormais intégrés à l'Etat irakien, "possèdent un pouvoir de coercition", rappelle Renad Mansour, du centre de réflexion Chatham House. 

Et ils refusent d'être exclus des négociations qui se déroulent en coulisses. 

A la veille de l'attentat contre le Premier ministre, l'influent leader chiite Moqtada Sadr, dont le courant est le grand gagnant des élections, menait ainsi des pourparlers avec des responsables sunnites et chiites, mais sans représentant de l'Alliance de la conquête, le bras politique du Hachd al-Chaabi.

Les pro-Iran "ont utilisé différentes tactiques pour faire pression sur le gouvernement pendant les négociations", explique Lahib Higel de l'International Crisis Group. 

"Ils ont crié à la fraude, ils ont fait pression dans la rue et vendredi ils ont essayé d'entrer dans la Zone verte", où se trouvent l'ambassade américaine et des bâtiments gouvernementaux, énumère-t-elle.

Samedi, les partisans du Hachd al-Chaabi ont installé un nouveau campement devant un accès à la Zone verte, quelques heures avant l'attaque au drone contre la résidence du Premier ministre, située dans ce périmètre ultra-sécurisé.

La violence comme arme politique ?

Vendredi soir, après les affrontements entre manifestants pro-Hachd al-Chaabi et la police, Qaïs al-Khazali, le chef d'Assaïb Ahl al-Haq, l'un des principaux groupes du Hachd, a "menacé" Moustafa al-Kazimi, souligne le chercheur Hamdi Malik sur Twitter. 

Dans une vidéo, M. Khazali s'adresse directement à M. Kazimi en évoquant le "sang des martyrs", c'est-à-dire deux manifestants, qui selon lui, ont été tués pendant les heurts. Il promet "un procès" au Premier ministre. 

Par le passé, poursuit Hamdi Malik, les factions pro-Iran ont "menacé" le Premier ministre irakien pour faire entendre leurs griefs, mais l'attaque au drone piégé est "une tentative d'assassinat" de leur part.

En Irak, "l'utilisation de drones" par les factions pro-Iran est "devenue une stratégie récurrente pour mettre en garde". "Mais aucun haut responsable n'a encore été tué lors de l'une de ces attaques", rappelle Renad Mansour.

Ces attaques aux drones sont devenues courantes contre les intérêts américains à Bagdad ou au Kurdistan d'Irak. Elles ne sont généralement pas revendiquées mais attribuées aux factions pro-Iran, qui ont fait de leur détestation des Etats-Unis un leitmotiv politique. 

Plus généralement, le Hachd al-Chaabi est rejeté par une bonne partie des Irakiens, qui l'accusent d'être le relais de Téhéran dans leur pays. Ils lui attribuent la responsabilité des assassinats et des enlèvements de militants antipouvoir qui se sont soulevés en octobre 2019.

Escalade ?

Lahib Higel, de l'International Crisis Group, estime que "nous avons atteint le point culminant de l'escalade des violences" et elle s'attend à davantage de "dialogue" entre les pro-Iran et les autres partis.

L'attentat contre le Premier ministre a été unanimement rejeté par la classe politique irakienne et les responsables internationaux, de Washington à Téhéran, deux ennemis qui rivalisent d'influence en Irak. 

Les pro-Iran, multiples et émiettés, "ont perdu la guerre médiatique", notamment par "le manque de cohérence de leur message", dit-elle. Ils "ne veulent pas perdre la face", mais avancer leurs pions à l'heure de former le gouvernement.

Et, remarque Renad Mansour, "personne, et surtout pas les partisans de Moqtada Sadr, n'a envie d'une longue période de violences qui pourrait mener à une guerre entre chiites".


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com