Rolls-Royce va fabriquer des petits réacteurs nucléaires au Royaume-Uni

Rolls-Royce dit qu'il va continuer à «chercher activement d'autres financements» et va travailler à identifier des sites «pour les usines qui vont fabriquer les modules qui permettront un assemblage sur place». (Photo, AFP)
Rolls-Royce dit qu'il va continuer à «chercher activement d'autres financements» et va travailler à identifier des sites «pour les usines qui vont fabriquer les modules qui permettront un assemblage sur place». (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 09 novembre 2021

Rolls-Royce va fabriquer des petits réacteurs nucléaires au Royaume-Uni

Rolls-Royce dit qu'il va continuer à «chercher activement d'autres financements» et va travailler à identifier des sites «pour les usines qui vont fabriquer les modules qui permettront un assemblage sur place». (Photo, AFP)
  • Rolls-Royce, BNF Resources et le groupe de nucléaire américain Exelon Generation Limited vont investir conjointement 195 millions de livres sur trois ans
  • Ces activités pourraient «créer jusqu'à 40 000 emplois, à travers leur déploiement au Royaume-Uni» et les activités d'exportations

LONDRES: Le motoriste britannique Rolls-Royce a annoncé mardi qu'il allait construire de petits réacteurs nucléaires « à bas coûts » au Royaume-Uni « à la suite d'une levée de fonds réussie » auprès d'un consortium d'investisseurs, dont le français François Perrodo.  

Rolls-Royce, BNF Resources et le groupe de nucléaire américain Exelon Generation Limited vont investir conjointement 195 millions de livres sur trois ans, et le gouvernement britannique va injecter 210 millions de livres par l'intermédiaire de l'agence gouvernementale UK Research and Innovation, un investissement « déjà annoncé par le Premier ministre dans son plan en dix points pour une révolution industrielle verte ».  

Le milliardaire François Perrodo, président de la compagnie pétrolière et gazière Perenco et membre d'une des familles les plus riches de France, est un actionnaire de BNF, a confirmé une source proche du dossier.  

Rolls-Royce dit qu'il va continuer à « chercher activement d'autres financements » et va travailler à identifier des sites « pour les usines qui vont fabriquer les modules qui permettront un assemblage sur place », d'après un communiqué.  

Ces activités pourraient « créer jusqu'à 40 000 emplois, à travers leur déploiement au Royaume-Uni » et les activités d'exportations, a relevé le directeur général de Rolls-Royce Warren East.  

Le ministre de l'Énergie et des Entreprises Kwasi Kwarteng a pour sa part ajouté que « les réacteurs modulaires de petite taille (SMR) offrent des opportunités enthousiasmantes de couper les coûts dans notre utilisation déjà en repli des carburants fossiles » afin de générer « de l'électricité propre ».  

À la mi-journée, l'action du groupe bondissait de 4,2% à 147,74 pence.  

Le Royaume-Uni s'est engagé à décarboner son électricité d'ici 2035 et le gouvernement compte largement sur l'éolien en particulier offshore, mais aussi sur le nucléaire, alors que son parc est en fin de vie.  

Le projet d'une grosse centrale mené par EDF, Sizewell C, a été plombé par les retards à cause de difficultés de financements et complications politiques.  

Le gouvernement souhaite notamment écarter le chinois CGN, minoritaire, même s'il n'a pas annoncé de décision pour l'instant.  

Une seule centrale nucléaire est actuellement en cours de construction: Hinkley Point, projet porté lui aussi par EDF et le chinois CGN.  

Les réacteurs de plus petite taille sont cités depuis des mois comme plus faciles à financer et mettre en œuvre. Le groupe vise une entrée en fonction « au début des années 2030 ».  

« Une seule centrale fonctionnant à partir d'un SMR occupera la taille de deux terrains de football et pourront alimenter en électricité environ un million de logements », poursuit le communiqué.  

Ces centrales seront construites et assemblées aux neufs dixièmes en usines, principalement dans le nord du pays où « il y a une expertise nucléaire existante importante », avec une chaine d'approvisionnement « britannique à 80% », affirme Rolls-Royce.  

Les ONG écologistes dénoncent la présentation des petits réacteurs comme un projet « vert » et les jugent « plus chers que les technologies renouvelables » sans compter qu'il n'y « a toujours pas de solution pour se débarrasser des déchets radioactifs », déplore Doug Parr, directeur scientifique de Greenpeace.  

« Pire encore, il n'y a pas de prototype en vue à courte échéance. Le délai immédiat est une coupe drastique des émissions (polluantes) d'ici 2030 et les petits réacteurs ne vont jouer aucun rôle là-dedans », poursuit-il.  

« Si nous voulons trancher les émissions rapidement tout en gardant les coûts de l'énergie abordables, les énergies renouvelables accompagnées de stockage et de meilleurs réseaux de distribution électriques sont une option plus sure que des mini-réacteurs nucléaires », conclut M. Parr. 


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com