La Chine met en garde contre le climat de «guerre froide» en Asie-Pacifique

Le président chinois Xi Jinping a déclaré, lors de son intervention virtuelle au sommet de l'Apec, que tous les pays de la région devaient travailler ensemble sur des défis communs. (Photo, AFP)
Le président chinois Xi Jinping a déclaré, lors de son intervention virtuelle au sommet de l'Apec, que tous les pays de la région devaient travailler ensemble sur des défis communs. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 11 novembre 2021

La Chine met en garde contre le climat de «guerre froide» en Asie-Pacifique

  • Xi Jinping appelle à une plus grande coopération pour sortir de la crise causée par la pandémie et lutter contre le changement climatique
  • Le président chinois s’exprimait lors d'une conférence virtuelle en marge du sommet du Forum de l’Apec, en Nouvelle-Zélande

WELLINGTON : Le président chinois Xi Jinping a mis en garde jeudi contre un retour à des tensions dignes de la Guerre froide dans la région Asie-Pacifique, insistant sur une plus grande coopération pour sortir de la crise causée par la pandémie de Covid-19 et lutter contre le changement climatique.

Dans un contexte de tensions croissantes avec les États-Unis au sujet de Taïwan, partiellement compensées par un accord surprise entre Pékin et Washington sur le climat, Xi a déclaré que tous les pays de la région devaient travailler ensemble sur des défis communs.

"Les tentatives de tracer des démarcations idéologiques ou de former de petits groupes reposant sur la géopolitique sont vouées à l'échec", a-t-il déclaré au cours d'une conférence virtuelle en marge du sommet du Forum de Coopération économique Asie-Pacifique (Apec). "La région Asie-Pacifique ne peut ni ne doit retomber dans les confrontations et les divisions de la Guerre froide".

Le président chinois a également appelé à déployer des efforts conjoints pour se rapprocher de l'immunité collective, en rendant les vaccins plus accessibles aux pays défavorisés.

"Nous devrions traduire le consensus que les vaccins sont un bien public mondial en actions concrètes pour assurer leur distribution honnête et équitable", a-t-il souligné.

M. Xi a déclaré que les pays devaient intensifier leur coopération en matière de recherche, de production, de tests et de reconnaissance mutuelle des vaccins, "afin de sortir de l'ombre de la pandémie et de parvenir rapidement à une reprise économique régulière".

Mercredi, la Chine et les Etats-Unis ont annoncé à la COP26 à Glasgow une "déclaration conjointe sur le renforcement de l'action climatique", un domaine clé dans lequel l'administration Biden voit un potentiel pour la coopération entre les deux pays.

"Nous pouvons tous nous engager sur la voie d'un développement vert, à faibles émissions de carbone et durable," a ajouté le président Xi, sans mentionner explicitement cet accord.

"Ensemble, nous pouvons conduire vers un avenir de développement vert", a-t-il affirmé.

Il a également assuré que la Chine resterait "engagée dans la promotion d'une coopération gagnant-gagnant" et qu'elle contribuerait "au développement économique de la région Asie-Pacifique".

L'accord sur le réchauffement climatique est intervenu avant les entretiens virtuels qui doivent se tenir dès la semaine prochaine entre Xi et le président américain Joe Biden, à un moment où la tension monte dans la région Asie-Pacifique.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.