Le directeur de l’AIEA s’étonne de ne pas encore avoir eu de contact avec le gouvernement iranien

Les derniers commentaires de Rafael Grossi interviennent alors que les diplomates se préparent à la reprise des pourparlers internationaux à Vienne en fin de ce mois pour réactiver l'accord nucléaire iranien de 2015. (Fichier/AFP)
Les derniers commentaires de Rafael Grossi interviennent alors que les diplomates se préparent à la reprise des pourparlers internationaux à Vienne en fin de ce mois pour réactiver l'accord nucléaire iranien de 2015. (Fichier/AFP)
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Publié le Vendredi 12 novembre 2021

Le directeur de l’AIEA s’étonne de ne pas encore avoir eu de contact avec le gouvernement iranien

  • «Je n'ai eu aucun contact avec ce gouvernement, qui est là depuis plus de cinq mois», a déclaré Rafael Grossi, le directeur de l’AIEA
  • «Il y a une longue liste de sujets dont nous devons discuter», a-t-il indiqué

VIENNE: Vendredi, le directeur de l'organisme de surveillance nucléaire de l'ONU a déclaré qu'il était «étonnant» qu'il n'ait eu aucun contact avec le nouveau gouvernement iranien depuis son accession au pouvoir, sur plusieurs questions importantes en suspens.

Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), avait espéré se rendre en Iran avant le début de la prochaine réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA le 22 novembre, mais a précisé vendredi qu'il était déçu de n’avoir encore reçu aucune invitation en ce sens.

Les dernières observations de Grossi interviennent alors que les diplomates se préparent à reprendre les pourparlers internationaux à Vienne fin novembre, pour discuter d’un retour à l'accord nucléaire iranien de 2015.

Parallèlement à ces efforts, l'AIEA a tenté de résoudre plusieurs autres problèmes avec l'Iran, notamment les restrictions imposées à certaines de ses activités d'inspection dans le courant de l’année 2021.

En septembre, Grossi s'est rendu à Téhéran, où il a conclu un accord sur l'accès aux équipements de surveillance des installations nucléaires iraniennes. Il avait cependant espéré revenir peu de temps après pour avoir de nouveaux entretiens avec le gouvernement du président ultraconservateur, Ebrahim Raïssi, qui a pris ses fonctions en août.

«Je n'ai eu aucun contact avec ce gouvernement... qui est là depuis plus de cinq mois», a déclaré Grossi aux journalistes dimanche, ajoutant que les seules exceptions avaient été des «conversations techniques» avec le nouveau chef de l'énergie atomique iranien, Mohammed Eslami. «C'est étonnant et je le dis ouvertement. Il y a une longue liste de sujets dont nous devons discuter», a-t-il affirmé.

Quelques jours après la visite de Grossi à Téhéran en septembre, l'AIEA s'était vue refuser l'accès «indispensable» à un atelier de fabrication de composants de centrifugeuses où elle devait faire réviser des équipements. Un autre question épineuse entre l'AIEA et l'Iran concerne les questions de l'agence sur la présence antérieure de matières nucléaires sur des sites non déclarés dans le pays.

L'agence a précisé dans de nombreux rapports que les explications de l'Iran sur ces substances n'étaient pas satisfaisantes. Les discussions sur ces questions lors de la réunion du Conseil des gouverneurs pourraient conduire à une résolution critique à l’égard de l'Iran.

Le 29 novembre, une semaine après de cette réunion, des diplomates doivent se retrouver à Vienne pour des pourparlers sur l'accord de 2015, connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (PAGC), suspendus depuis juin dernier.

Le PAGC a commencé à se désintégrer en 2018, lorsque les États-Unis s’en sont retirés unilatéralement, sous le mandat de Donald Trump, et ont commencé à imposer des sanctions paralysant l'Iran, lui interdisant notamment d’exporter son pétrole.

En réponse, l'Iran a commencé en 2019 à ne pas tenir compte des restrictions strictes sur ses activités nucléaires dans le cadre du PAGC. Le successeur de Trump, Joe Biden, affirme qu'il espère revenir à l'accord, mais les progrès pour le relancer sont lents.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.